Dans le souci de participer au développement de la région du Guémon, qui a fortement souffert des affres de la guerre qu’a connue la Côte d’Ivoire, la jeunesse Wê s’organise pour un programme de développement communautaire. Réunie au sein de la ‘’Jeunesse unie pour la dignité du peuple Wê (JUDP-Wê)’’, ils ont animé une conférence de presse récemment aux II Plateaux autour du thème : ‘’ Le rôle des jeunes dans le développement de la région du Guémon’’. Le président de l’association, Mesmin Tia, a estimé que tout jeune a le droit de participer au développement de sa région. C’est pourquoi, dira t-il, le combat est de sensibiliser les jeunes au travail. Ainsi, le président Mesmin Tia compte sur le soutien du gouvernement pour y arriver. Au cours de cette conférence, les maux qui minent la région du Guémon ont été énumérés. Notamment, l’état de délabrement avancé des infrastructures, les difficultés d’évacuation des produits agricoles achetés à bas prix. Par ailleurs, il a révélé que 10000 hectares de bas-fonds sont exploitables dans la région. Ce qui constitue un moyen d’insertion pour la jeunesse. A cet effet, il sollicite des fonds pour l’exploitation desdits bas-fonds. Selon Mesmin Tia, le bitumage des axes Man-Kouibly, la construction du pont de Douague (sous-préfecture Ouyablygnondrou) et de Kanebly-Vaou, ainsi que la réhabilitation totale des écoles doivent être les priorités du gouvernement dans la région. «Les populations ne sont pas encore dédommagées suite au démarrage de la construction du chemin de fer qui passe par les monts Klanhoyo et Tia pour rallier San-Pédro. Le gouvernement doit respecter ses engagements, à savoir la construction de 10 000 logements», a-t-il déploré. Poursuivant, il a souhaité, en guise de dédommagement, que les autorités versent la somme de 1 milliard de francs CFA par an aux populations. Mesmin Tia a également dénoncé le fait que plus de la moitié de la population est sans papiers. Toutefois, le JUDP-Wê a appelé au respect de l’application des lois sur le foncier rural.
S.K
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