La musique occupe une place importante dans la campagne électorale. Mais de nombreux candidats l’utilisent, abusivement, sans une autorisation préalable du Burida.
Le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), ne veut pas lâcher prise. Pour les élections municipales et régionales du 21 avril prochain, la structure chargée de gérer les droits d’auteurs, a lancé une campagne de perception des droits des créateurs pour utilisation de la musique, prestation d’humoriste, de troupes de théâtre ou de danse, de projections de films et documentaires au cours des activités politiques des différents candidats, comme le prescrit la loi. « En effet, conformément aux articles 25, 27, 35, 48, 62, 81 et 83 de la loi n°96 – 564 du 25 juillet 1996 relatifs à la protection des œuvres de l’esprit et aux droits des auteurs, l’utilisation d’une œuvre de l’esprit (musique, chorégraphie, …) dans un lieu public ne peut être légale qu’en ayant obtenu préalablement une autorisation auprès de la société de gestion collective qu’est le Burida, seul habilité à délivrer une telle autorisation », a rappelé Irène Assa Vierra, directrice générale de la maison des artistes, lors d’une conférence de presse le 29 mars dernier. Selon elle, la valeur à payer varie de 100.000 à 500.000 FCfa, en fonction du nombre d’habitants de la localité. Mais, que de problèmes rencontrés pour percevoir les sommes dues. Pourquoi certains candidats refusent-ils de se soumettre à une obligation légale ? « Ce n’est qu’hier, (ndlr : lundi), que nous avons reçu la facture du Burida. Je l’ai transmise au directeur de campagne et nous allons prendre toutes les dispositions pour payer cette quittance. Il n’y a pas de volonté manifeste de ne pas le faire », a indiqué Yves Doumbia, responsable communication de la mairie d’Abobo et membre du staff de campagne d’Adama Toungara. Djabo Steck, musicien et membre du staff de campagne de Daniel Joseph N’Guetta (Cocody), a dit « être en route pour solder » pour le compte de son candidat. « Les futurs maires et conseillers régionaux ont besoin qu’on le leur explique. Et si c’est fait, ils vont s’exécuter naturellement », a-t-il poursuivi. Ce qu’a corroboré Cissé Daouda Salif, à Abengourou, qui dit attendre encore tous les éléments pour s’exécuter.
Besoin de sensibilisation
Du côté de Man, un membre de l’équipe de Sidiki Konaté, joint au téléphone, pense avoir trouvé la solution pour contourner la législation. « Nous avons fait enregistrer un single de campagne avec l’artiste Diby Daloba. Et, c’est cette musique que nous diffusons au cours des meetings», a soutenu l’interlocuteur, même si des personnes présentes à Man soutiennent avoir entendu diffuser des œuvres d’autres artistes. « Nous avons entendu jouer des chansons de Fadal Dey », rétorque un habitant de la cité des 18 Montagnes. Selon un responsable du Burida qui a requis l’anonymat, deux faits peuvent, a priori, expliquer l’attitude des candidats. « Soit le postulant ne sait pas qu’il est obligé de payer les droits d’auteur, soit il est de mauvaise foi », a-t-il supposé. Pour ce qui est de la première hypothèse, il soutient que certaines personnes, après avoir payé le cachet de l’artiste, pensent ne plus lui devoir. « Même si l’artiste touche un cachet, cela ne signifie pas qu’il renonce à ses droits d’auteur », avait averti Mme Vierra, au cours de sa conférence de presse. Pour la seconde hypothèse, il croit que c’est le cas de nombreux candidats, ils estiment que s’ils ne payent pas ces droits, ils ne seront pas insuiétés. Pour ce qui est du constat, aucune équipe de campagne approchée ne refuse de payer. Malheureusement, nombreuses sont celles qui ne rassurent non plus, sur leur disponibilité à payer lesdits droits dans l’immédiat.
Sanou A
Le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), ne veut pas lâcher prise. Pour les élections municipales et régionales du 21 avril prochain, la structure chargée de gérer les droits d’auteurs, a lancé une campagne de perception des droits des créateurs pour utilisation de la musique, prestation d’humoriste, de troupes de théâtre ou de danse, de projections de films et documentaires au cours des activités politiques des différents candidats, comme le prescrit la loi. « En effet, conformément aux articles 25, 27, 35, 48, 62, 81 et 83 de la loi n°96 – 564 du 25 juillet 1996 relatifs à la protection des œuvres de l’esprit et aux droits des auteurs, l’utilisation d’une œuvre de l’esprit (musique, chorégraphie, …) dans un lieu public ne peut être légale qu’en ayant obtenu préalablement une autorisation auprès de la société de gestion collective qu’est le Burida, seul habilité à délivrer une telle autorisation », a rappelé Irène Assa Vierra, directrice générale de la maison des artistes, lors d’une conférence de presse le 29 mars dernier. Selon elle, la valeur à payer varie de 100.000 à 500.000 FCfa, en fonction du nombre d’habitants de la localité. Mais, que de problèmes rencontrés pour percevoir les sommes dues. Pourquoi certains candidats refusent-ils de se soumettre à une obligation légale ? « Ce n’est qu’hier, (ndlr : lundi), que nous avons reçu la facture du Burida. Je l’ai transmise au directeur de campagne et nous allons prendre toutes les dispositions pour payer cette quittance. Il n’y a pas de volonté manifeste de ne pas le faire », a indiqué Yves Doumbia, responsable communication de la mairie d’Abobo et membre du staff de campagne d’Adama Toungara. Djabo Steck, musicien et membre du staff de campagne de Daniel Joseph N’Guetta (Cocody), a dit « être en route pour solder » pour le compte de son candidat. « Les futurs maires et conseillers régionaux ont besoin qu’on le leur explique. Et si c’est fait, ils vont s’exécuter naturellement », a-t-il poursuivi. Ce qu’a corroboré Cissé Daouda Salif, à Abengourou, qui dit attendre encore tous les éléments pour s’exécuter.
Besoin de sensibilisation
Du côté de Man, un membre de l’équipe de Sidiki Konaté, joint au téléphone, pense avoir trouvé la solution pour contourner la législation. « Nous avons fait enregistrer un single de campagne avec l’artiste Diby Daloba. Et, c’est cette musique que nous diffusons au cours des meetings», a soutenu l’interlocuteur, même si des personnes présentes à Man soutiennent avoir entendu diffuser des œuvres d’autres artistes. « Nous avons entendu jouer des chansons de Fadal Dey », rétorque un habitant de la cité des 18 Montagnes. Selon un responsable du Burida qui a requis l’anonymat, deux faits peuvent, a priori, expliquer l’attitude des candidats. « Soit le postulant ne sait pas qu’il est obligé de payer les droits d’auteur, soit il est de mauvaise foi », a-t-il supposé. Pour ce qui est de la première hypothèse, il soutient que certaines personnes, après avoir payé le cachet de l’artiste, pensent ne plus lui devoir. « Même si l’artiste touche un cachet, cela ne signifie pas qu’il renonce à ses droits d’auteur », avait averti Mme Vierra, au cours de sa conférence de presse. Pour la seconde hypothèse, il croit que c’est le cas de nombreux candidats, ils estiment que s’ils ne payent pas ces droits, ils ne seront pas insuiétés. Pour ce qui est du constat, aucune équipe de campagne approchée ne refuse de payer. Malheureusement, nombreuses sont celles qui ne rassurent non plus, sur leur disponibilité à payer lesdits droits dans l’immédiat.
Sanou A