L’Etat parie sur une décentralisation équilibrée, équitable, réaliste et efficace. Mardi et mercredi, à Abidjan, instruit par son ministère de tutelle, Parfait Gohourou, Directeur Général de la Décentralisation et du Développement Local (DGDDL) a conduit un atelier de validation de l’avant-projet du bilan de la décentralisation. Avec l’appui du Bureau National d’Etudes Techniques et de Développement (BNETD), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et la Banque Mondiale (PUIUR). Depuis 2011, le Gouvernement procède à une nouvelle politique de décentralisation caractérisée par le « recentrage et le redimensionnement », selon les services de la DGDDL. Cette politique a entre autres conduit à la suppression de 1084 communes créées entre 2001 et 2010 et crée 31 collectivités territoriales régionales. Il était donc indispensable de s’arrêter un temps pour dresser le bilan des actions entreprises en la matière ces dernières années. Pour les services de la DGDDL, il s’agit à cette occasion « d’analyser et valider ce bilan en vue d’en retenir les solutions à intégrer dans la nouvelle politique de décentralisation ». Attendu à l’ouverture de cet atelier mardi, Hamed Bakayoko, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurisé, s’est fait représenter en dernier lieu par son directeur de cabinet, le ministre Bamba Cheick Daniel, qui a livré sa vision. « Cet atelier vise à analyser et à valider l’état des lieux du cadre juridique et institutionnel, des finances locales, de l’organisation et du fonctionnement des collectivités territoriales, de l’exercice de la tutelle et du transfert de compétences de l’Etat aux entités décentralisées et de divers autres domaines de la décentralisation », a-t-il détaillé pour le compte du ministre d’Etat. Pour lui, il est impératif à ce séminaire de ne pas perdre de vue les objectifs sur la question du Président Alassane Ouattara : « l’ancrage de la démocratie de proximité, corriger les inégalités et promouvoir le développement local ainsi que la bonne gouvernance ». De son avis de tutelle, il s’agira pour tous les participants « de mettre en relief les acquis de la décentralisation, d’évaluer l’impact réel de ce mouvement sur le développement à la base, de tirer toutes les leçons des dysfonctionnements et des échecs découlant de la mise en ?uvre de cette politique telle que conduite auparavant et de recadrer les actions de développement local ». Avant de se retirer, le ministre Bamba Cheick Daniel a encore rappelé à chacun l’importance que revêt la décentralisation dans le programme de Gouvernement du Président Alassane Ouattara : « les attentes du Gouvernement au sujet de cet atelier sont grandes car les résultats de vos réflexions lui serviront de base de travail dans l’optique d’œuvrer efficacement à la satisfaction des besoins de nos concitoyens ».
KIGBAFORY Inza
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