La transformation des matières premières et l’investissement privé direct constituent pour le gouvernement ivoirien, les voies d’accès à l’industrialisation et à l’émergence du pays. C’est dans ce cadre que le ministre de l’industrie, Jean-Claude Brou, a entrepris hier, une visite des entreprises Unilever (Agro-industrie) et CIMINTER (Cimenterie). A Unilever, après la visite des chaînes de production du savon et de la margarine, Jean-Claude Brou a félicité l’entreprise pour les efforts accomplis dans le domaine de la qualité. En effet, certifiée ISO en qualité, en environnement et en sécurité, Unilever dispose en son sein, d’une station de traitement des eaux usées qui sont recyclées et utilisées en grande partie. « Je crois que beaucoup d’entreprises devraient suivre ce modèle parce qu’il s’agit de pouvoir produire et travailler en même temps dans un environnement durable. C’est très important. Nous souhaitons que l’entreprise continue à faire des efforts et continue à se développer », a-t-il encouragé. Rappelant l’objectif de la Côte d’Ivoire de devenir un pays émergent à l’horizon 2020, le ministre de l’industrie a signalé qu’il s’agit pour son département, d’accompagner les entreprises qui font de la transformation. A l’en croire, seulement cinq entreprises dont Unilever, font la deuxième transformation jusqu’au bout de la chaîne dans le secteur du palmier à huile. « C’est ce que nous souhaitons pour les autres filières. L’anacarde en particulier, l’hévéa. Qu’on dépasse le cadre de la production primaire, mais qu’on y mette également de la valeur ajoutée en transformant parce que cela crée de la richesse, de l’emploi, des salaires. Surtout qu’on le fasse dans un cadre environnemental qui soit favorable au développement durable », a inidiqué Jean-Claude Brou. Aussi a-t-il annoncé une rencontre avec l’ensemble des industriels de l’anacarde, de l’hévéa et du cacao qui rencontrent de gros problèmes dans la deuxième transformation. « Nous produisons à peu près 250.000 tonnes d’hévéa, mais il faut transformer. Nous transformons moins de 10% de l’anacarde. Il ne faut pas l’exporter en matière brute. Parce que, quand on le transforme, c’est ça l’industrialisation », a-t-il conclu. Pour sa part, Myriam Pauquoud Touré, a souhaité que l’Etat appuie Unilever dans son combat contre la contrefaçon, qui est « un fléau pour les activités d’Unilever Côte d’ Ivoire. » « Ce sont des soutiens concrets en termes d’apport de solutions idoines par rapport à ce que nous rencontrons comme difficultés », a-t-elle précisé. A cet effet, le ministre de l’industrie a révélé qu’une nouvelle loi sur la qualité est en train d’être mise en place pour régler et régir d’avantage les questions de normalisation, d’accréditation, de certification et mieux assurer le contrôle. A CIMINTER où Jean-Claude Brou s’est rendu ensuite, il a salué le projet de construction d’une cimenterie. Selon lui, avec la forte demande de logements en Côte d’Ivoire, ce sont des perspectives « très favorables » qui s’annoncent pour le pays, en termes de capacité de production et d’emplois. Vu que ce sont des entreprises ivoiriennes qui ont été désignées pour faire les travaux de génie civil, de construction métallique, de montage d’équipement électrique. Par ailleurs, le ministre de l’industrie a encouragé l’investissement réalisé par ce groupe pour la construction Il s’élève à plus de 40 milliards de FCFA et générera en phase d’exploitation, 200 emplois permanents, a précisé, Jean-François Amida, PDG de CIMINTER. Selon lui, cette usine aura une capacité finale de 1,4 millions de tonnes. Toute chose qui permettra à la production nationale annuelle de ciment d’atteindre 3,8 millions de tonnes. « Ce complément de production significatif permettra d’assurer la reconstruction et le développement du pays pour les années à venir », a-t-il savoir. La livraison de la première tranche de cette usine est prévue pour fin 2013.
Sogona Sidibé
Sogona Sidibé