La Police ne sera plus sans boussole. Le ministre d’Etat, ministre l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, a procédé hier à Abidjan, au lancement des travaux de la Reforme du Secteur de la Sécurité (RSS). Après des audits, il avait pris un arrêté courant avril 2012 portant entre autres création d’un Groupe de travail sur la réforme du secteur de la sécurité (GTRSS). Sa mission principale est de définir les objectifs, la stratégie, et les plans d’actions, de proposer le budget et de veiller à la mise en œuvre de la Reforme du Secteur de la Sécurité. Afin de faciliter cette mission, neuf groupes thématiques ont été institués : cadre législatif et réglementaire, organisation, ressources humaines, éthique et contrôle, recrutement et formation, emploi, logistique et budget, coopération internationale et office national de protection civile (ONPC), Police municipale et gardes des sous-préfectures. A l’ouverture des travaux de ce groupe de travail, le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies en côte d’ivoire, Arnauld Antoine Akodjènou, a dit sa satisfaction de voir cette étape suivre les audits. Pour lui, ces travaux sont un espoir pour un meilleur système de sécurité et aussi assuré de l’expertise de l’organisation des nations unies. Dans cette enceinte de l’Ecole Nationale de Police, le ministre d’Etat Hamed Bakayoko n’a pas pu s’empêcher de rendre hommage à son défunt Directeur, le Contrôleur général, Alain Brou. «Rendez –lui hommage, a-t-il plaidé. Faites en sorte que ce crime ne soit pas impuni. C’est le meilleur hommage qu’on puisse lui rendre ». Et il croit que cette police en est capable. «Elle relève chaque jour dans des conditions difficiles de nombreux défis, a avoué le ministre d’Etat. Nous continuerons à l’équiper. Mais sans reforme, cela ne sera pas assez productif ». Selon lui, les différentes crises depuis 1999 ont engendré un «dysfonctionnement qui impose une réforme ». A titre d’exemple, il a indiqué qu’on ne peut continuer de recruter chaque année sans connaître les besoins. « Il faut donc planifier», est-il persuadé. Il a donc demandé aux membres du GTRSS d’être «studieux». Car, il « fonde beaucoup d’espoir sur ces travaux ». Puis de conclure qu’à l’issue de ces travaux un « plan d’action détaillé sera proposé au Gouvernement».
KIGBAFORY Inza
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