Le ministre Maurice Kakou Guikahué, Délégué départemental du PDCI à Gagnoa et Directeur central de campagne des candidats PDCI pour la région du Goh, a animé une conférence de presse, ce vendredi 12 avril, à mi parcours de la période de campagne, pour faire le point. Ici, nous vous livrons l’intégralité de ses propos au cours de cette conférence au cours de laquelle il dénonce des agissements de certains candidats adversaires.
Lebanco.net : Monsieur le ministre, à mi-parcours de la campagne des élections régionales et municipales dans la région du Goh, quel bilan faites-vous ?
Guikahué (DCC de campagne des candidats PDCI, région du Goh) :
Depuis le dimanche 7 avril, nous avons procédé aux lancements de la campagne à Oumé, à Diégonéfla, à Guibéroua, à Ouragahio et à Gagnoa. Nous avons parcouru presque tous les villages de Gagnoa. Au vu de la mobilisation que nous avons constaté sur ces différents meetings et en voyant la qualité des personnes, des personnes qui votent, qui ont participé à nos rencontres. En plus des foules, il y avait en grande majorité des personnes qui votent depuis 2010 et plusieurs années avant. Ensuite, nous avons parcouru certaines localités. L’accueil qui nous a été réservé, est un accueil d’espérance. Partout où nous sommes passés, c’était la liesse populaire. Notre cortège a été arrêté dans tous les villages sans que nous leur ayons dit que nous passions par leur village. Mais au vu de notre cortège, les gens sont sortis spontanément, même la nuit. Il nous a été donné de finir nos sorties à chaque fois aux environ d’une heure du matin. Donc l’ambiance est bonne. Nous pouvons espérer. Voilà ce que je peux vous dire brièvement sur la première semaine de campagne.
Soir Info : merci, monsieur le ministre. Je voudrais revenir sur un certain aspect. Je crois qu’à Oumé, vous avez été accompagné par votre "fils" KKB. Il a tenu des propos que la presse a rapportés, des propos que certains ont trouvés incendiaires. On a même dit que KKB veut mettre le feu aux poudres dans le Goh. Nous voudrions que reveniez sur ces propos et savoir si vous les cautionnez et surtout savoir ce que s’est réellement passé.
Guikahué :
Merci cher ami. Nous étions témoin de ce message. Cependant, il faut savoir que KKB a fait passer deux messages importants. Parce qu’un discours véhicule toujours des messages. Pas un seul. Le premier message que KKB a fait passer est un message de cohésion sociale. Il a dit comme ça que depuis la mort d’Houphouët-Boigny, tout ce que nous avons pu gérer, ce sont les palabres. Donc il a fait un discours sur la cohésion sociale. Et il a donné la recette d’Houphouët-Boigny. Il a dit que toutes les communautés se retrouvaient dans ce que Houphouët faisait. Il a évoqué la géopolitique. Et il est allé plus loin pour dire que les postes de députés étant une représentation nationale, que des communautés qui ont émigré vers d’autres cieux, si on dit de partager les postes de députés, lui n’y voit pas d’inconvénient. Cependant, il trouve que le maire étant le nom européen du chef du village. Alors il aurait souhaité, pour qu’il y ait la cohésion et l’harmonie dans la cité, que dans chaque zone, ce soit des propriétaires terriens qui gèrent la mairie pour éviter des frustrations. Il a dit que pour la libation, chaque peuple a sa façon de faire. Chez les Gouro, les Bété, les Baoulé, les Malinké etc. chacun a sa façon et sa période de libation. Et il a ajouté que "nous les Baoulé, nous avons beaucoup bougé à travers le pays. Nous sommes partout. Ce n’est pas parce que nous sommes nombreux à Oumé que nous allons revendiquer le poste du maire d’Oumé. Si nous prenons tous les postes, les Gouro ne vont pas vouloir faire la libation. Ils risquent même d’invoquer les mânes contre vous et tout ce que vous aller entreprendre va échouer". Ce qui signifie pour lui que pour qu’il ait la cohésion sociale et le développement, il faut que ce soit un fils de la région qui soit maire, par contre pour les députations, tout le monde peut être député, parce qu’on n’est pas député d’une circonscription, mais de la Nation.
Le second message de KKB concerne la réconciliation. Il a dit que pour la réconciliation se fasse et réussisse, il faut que ceux à qui on fait du tort soient magnanimes et se surpassent. Et que les gens du RHDP ne peuvent pas faire de réconciliation entre eux. Parce qu’une réconciliation se fait entre deux personnes qui ne s’entendent pas. Et qu’aujourd’hui, il y a d’un côté LMP et de l’autre le RHDP. E sont ces deux entités qu’il faut réconcilier et non les membres du RHDP entre eux. Donc la réconciliation doit se faire entre les pro-Ouattara (RHDP) et les pro-Gbagbo (LMP). Voilà ce que KKB a dit. KKB n’a donc pas tenu de propos incendiaires. Donc pour la réconciliation, le RHDP doit aller vers LMP, même s’ils ne reconnaissent pas leur tort, il faut aller vers eux pour les mettre à l’aise pour qu’ils viennent à la réconciliation sans laquelle le développement il n’y a pas de développement.
L’Inter : Monsieur le ministre, pensez-vous que la campagne pourra se terminer dans le calme et le respect comme cela a commencé ?
Guikahué :
C’est notre vœu le plus cher. Et le Préfet de Région, N’zi Kangah Rémi, a pris le taureau par les cornes. Il a convoqué les candidats et les états-majors, le mardi 9 avril dernier, pour leur dire comment il souhaitait que la campagne se déroule sur son territoire. Nous nous inscrivons dans sa vision. Parce que le PDCI n’a aucun problème. C’est un parti de paix, de tolérance et de dialogue. Nous sommes un parti fair-play. Et puis ce n’est pas la première fois que nous faisons des élections à Gagnoa. Ici à Gagnoa, nous avons souvent perdu des élections. Mais nous n’avons jamais fait palabre. Cependant, nous restons vigilants pour que la traduction dans les urnes de la population soit proclamée. Mais nous espérons que le ton avec lequel la campagne a commencé va continuer. Nous attaquons les idées. Par exemple, le RDR dit que Ouattara est au pouvoir, il est RDR comme nous, donc faut que ce soit le RDR qui soit élu pour que Ouattara puisse envoyer l’argent pour développer Gagnoa. Si une autre personne qui n’est pas RDR passe, Ouattara ne vous enverra pas un seul sou. Nous, nous disons que c’est faux. Nous disons à nos populations que Ouattara est élu par tous les Ivoiriens et il est le Président de tous les Ivoiriens. Donc, aujourd’hui, si Ouattara voulait que les présidents des Conseils régionaux et les maires soient uniquement des militants du RDR, il aurait pris un décret pour les nommer. S’il demande que la population vote, c’est parce qu’il veut travailler avec le choix des populations, même si les élus ne sont pas RDR. Pour son programme de gouvernement, il a une équipe composée de ministres qui l’aident à réaliser son programme. Donc qu’on ne distrait pas nos braves populations. Ouattara n’est pas un fonds de commerce comme l’a souligné des journaux proches du RDR. S’ils n’ont pas d’argument, qu’ils ne mentent pas aux populations en utilisant le nom du Président de tous les Ivoiriens. En plus cette façon de faire peut desservir Ouattara lui-même. Ce qu’un autre journal du RDR a dénoncé.
Fraternité Matin : N’avez-vous pas peur de la technologie électorale, c’est-à-dire la tricherie comme l’avait appelée Laurent Dona-Fologo en sont temps, quand nous savons que le RDR est au pouvoir ?
Le Nouveau Réveil: Pour aborder dans le même sens, nous apprenons que le Président Ouattara tient tellement à la région du GOH qu’aucun autre parti politique ne doit diriger cette région. Qu’en dites-vous ?
Guikahué :
Ça, ce sont des propos de campagne qui n’engagent que leurs auteurs. Ils le disent pour que les gens puissent les voter. Mais ça peut être une menace. Moi ce que je peux vous dire, je ne suis pas avec le président Ouattara tout le temps, c’est que si le président Ouattara voulait la région du Goh à tout prix, il n’avait qu’à prendre un décret de nomination. Il ne faut pas que les gens aillent mentir au Président en lui disant qu’ils maîtrisent Gagnoa. Donc qu’il fasse très attention. Moi, je mets en garde. Nous ne sommes pas passés seulement en ville, comme certains. Nous sommes passés dans tous les villages. Depuis la pré-campagne et aujourd’hui la campagne. Il n’ a pas un seul village de Gagnoa que nous n’avons pas visité. Hier (Ndlr : jeudi 11 avril), nous sommes rentrés par Sérihio, nous sommes sortis par Zokrobouo. Nous avons commencé à 9H et nous avons fini à 2H du matin. Toute cette zone du Zikobouo, du Bamo, du Guébié et du Pakolo, nous sommes passés village par village pour parler à nos parents Bété, à nos parents Baoulé et à tous les Ivoiriens qui y vivent. Celui qui va s’amuser, je ne menace pas, mais je préviens déjà. Celui qui va s’amuser avec les résultats des élections à Gagnoa, peut-être que c’est une seconde guerre qu’il va déclencher. Je vous demande de l’écrire. Parce que les populations sont déterminées. Il ne faut même pas que les gens pensent qu’on peut tricher à Gagnoa. Je lance donc un appel. Qu’on soit fair-play. Celui qui a gagné, il a gagné. Mais ne tentons pas de tripatouiller les résultats, sinon celui qui tentera de la faire va mettre le feu à Gagnoa. Ce n’est pas ma volonté. Mais c’est selon ce que j’ai vu et entendu en parcourant les villages. Moi, je connais mes parents. Ce n’est pas la première fois que je bats campagne. Je sais comment ils nous accueillent en tant que PDCI-RDA. Ce n’est pas la même chose aujourd’hui. Tous les villages sont debout et vous aller le constater par le taux de participation qui sera très élevé. Quand à midi, la CEI va annoncer le taux de participation dans la région du Goh, je pense que ceux qui voudront tricher vont mettre leur funeste dessin de côté. Il ne faut même pas s’amuser avec Gagnoa. Donc on entend des choses, mais nous sommes vigilants. On ne va pas se laisser faire.
Fraternité Matin : Sur le terrain, nous constatons qu’il y a une forte mobilisation des militants du FPI autour de la candidature de Djédjé Bagnon Joachim. Quel est votre secret pour avoir cet engouement autour du candidat du PDCI-RDA ?
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’ici à Gagnoa, vous ne pouvez pas trouver un seul village dont un enfant n’a pas fait le Lycée de la Paix de Djédjé Bagnon. Avec les tarifs préférentiels et des fois, des élèves n’arrivent pas à payer leurs frais scolaires et Djédjé Bagnon les laisse aller en classe supérieure en effaçant les arriérés des frais d’écolage. Donc que ce soit à Ouragahio, à Guibéroua et même dans le Guébié, ce sont des gens à qui il a rendu services. Et ces populations veulent lui retourner l’ascenseur en bravant le mot d’ordre de leur parti pour voter massivement Djédjé Bagnon. C’est pour cela tous les Bété dans leur grande majorité se sont appropriés la campagne de Bagnon pour qu’il soit élu. Il a en plus la quasi-totalité des militants du PDCI-RDA acquise à cause. C’est cela le secret et c’est pourquoi, nous demandons à nos adversaires de faire attention si jamais ils étaient animés de mauvaises intentions de tricheries.
Connectionivoirienne.net : Quel message adressez-vous à vos partisans en ce qui concerne l’attitude à tenir pour éviter le pire à la région du Goh ?
Nos militants PDCI ont été éduqués dans l’esprit de paix et de tolérance. S’il doit y avoir de la violence à Gagnoa, ça ne viendra jamais des militants du PDCI-RDA. Je peu vous le garantir.
Je demande à tous ceux qui ont donné leur parole à Djédjé Bagnon, qu’ils n’aient pas honte de sortir massivement pour aller le voter et réaliser leurs promesses. Parce que cette élection n’est pas une affaire de politique mais de développement. Ce n’est donc pas une affaire de militants, mais d’électeurs. S’ils ont promis et qu’ils ne sortent pas, considérant que Bagnon a déjà gagné, ils auront fait une fausse promesse. Que ce soit à la mairie avec Dozo Dayoro et au Conseil régional avec Djédjé Bagnon, qu’ils sortent pour aller voter comme promis pour que leur choix dirige la région.
Propos retranscrits par Guy TRESSIA
Pour la Cellule Communication PDCI région du GOH.
Lebanco.net : Monsieur le ministre, à mi-parcours de la campagne des élections régionales et municipales dans la région du Goh, quel bilan faites-vous ?
Guikahué (DCC de campagne des candidats PDCI, région du Goh) :
Depuis le dimanche 7 avril, nous avons procédé aux lancements de la campagne à Oumé, à Diégonéfla, à Guibéroua, à Ouragahio et à Gagnoa. Nous avons parcouru presque tous les villages de Gagnoa. Au vu de la mobilisation que nous avons constaté sur ces différents meetings et en voyant la qualité des personnes, des personnes qui votent, qui ont participé à nos rencontres. En plus des foules, il y avait en grande majorité des personnes qui votent depuis 2010 et plusieurs années avant. Ensuite, nous avons parcouru certaines localités. L’accueil qui nous a été réservé, est un accueil d’espérance. Partout où nous sommes passés, c’était la liesse populaire. Notre cortège a été arrêté dans tous les villages sans que nous leur ayons dit que nous passions par leur village. Mais au vu de notre cortège, les gens sont sortis spontanément, même la nuit. Il nous a été donné de finir nos sorties à chaque fois aux environ d’une heure du matin. Donc l’ambiance est bonne. Nous pouvons espérer. Voilà ce que je peux vous dire brièvement sur la première semaine de campagne.
Soir Info : merci, monsieur le ministre. Je voudrais revenir sur un certain aspect. Je crois qu’à Oumé, vous avez été accompagné par votre "fils" KKB. Il a tenu des propos que la presse a rapportés, des propos que certains ont trouvés incendiaires. On a même dit que KKB veut mettre le feu aux poudres dans le Goh. Nous voudrions que reveniez sur ces propos et savoir si vous les cautionnez et surtout savoir ce que s’est réellement passé.
Guikahué :
Merci cher ami. Nous étions témoin de ce message. Cependant, il faut savoir que KKB a fait passer deux messages importants. Parce qu’un discours véhicule toujours des messages. Pas un seul. Le premier message que KKB a fait passer est un message de cohésion sociale. Il a dit comme ça que depuis la mort d’Houphouët-Boigny, tout ce que nous avons pu gérer, ce sont les palabres. Donc il a fait un discours sur la cohésion sociale. Et il a donné la recette d’Houphouët-Boigny. Il a dit que toutes les communautés se retrouvaient dans ce que Houphouët faisait. Il a évoqué la géopolitique. Et il est allé plus loin pour dire que les postes de députés étant une représentation nationale, que des communautés qui ont émigré vers d’autres cieux, si on dit de partager les postes de députés, lui n’y voit pas d’inconvénient. Cependant, il trouve que le maire étant le nom européen du chef du village. Alors il aurait souhaité, pour qu’il y ait la cohésion et l’harmonie dans la cité, que dans chaque zone, ce soit des propriétaires terriens qui gèrent la mairie pour éviter des frustrations. Il a dit que pour la libation, chaque peuple a sa façon de faire. Chez les Gouro, les Bété, les Baoulé, les Malinké etc. chacun a sa façon et sa période de libation. Et il a ajouté que "nous les Baoulé, nous avons beaucoup bougé à travers le pays. Nous sommes partout. Ce n’est pas parce que nous sommes nombreux à Oumé que nous allons revendiquer le poste du maire d’Oumé. Si nous prenons tous les postes, les Gouro ne vont pas vouloir faire la libation. Ils risquent même d’invoquer les mânes contre vous et tout ce que vous aller entreprendre va échouer". Ce qui signifie pour lui que pour qu’il ait la cohésion sociale et le développement, il faut que ce soit un fils de la région qui soit maire, par contre pour les députations, tout le monde peut être député, parce qu’on n’est pas député d’une circonscription, mais de la Nation.
Le second message de KKB concerne la réconciliation. Il a dit que pour la réconciliation se fasse et réussisse, il faut que ceux à qui on fait du tort soient magnanimes et se surpassent. Et que les gens du RHDP ne peuvent pas faire de réconciliation entre eux. Parce qu’une réconciliation se fait entre deux personnes qui ne s’entendent pas. Et qu’aujourd’hui, il y a d’un côté LMP et de l’autre le RHDP. E sont ces deux entités qu’il faut réconcilier et non les membres du RHDP entre eux. Donc la réconciliation doit se faire entre les pro-Ouattara (RHDP) et les pro-Gbagbo (LMP). Voilà ce que KKB a dit. KKB n’a donc pas tenu de propos incendiaires. Donc pour la réconciliation, le RHDP doit aller vers LMP, même s’ils ne reconnaissent pas leur tort, il faut aller vers eux pour les mettre à l’aise pour qu’ils viennent à la réconciliation sans laquelle le développement il n’y a pas de développement.
L’Inter : Monsieur le ministre, pensez-vous que la campagne pourra se terminer dans le calme et le respect comme cela a commencé ?
Guikahué :
C’est notre vœu le plus cher. Et le Préfet de Région, N’zi Kangah Rémi, a pris le taureau par les cornes. Il a convoqué les candidats et les états-majors, le mardi 9 avril dernier, pour leur dire comment il souhaitait que la campagne se déroule sur son territoire. Nous nous inscrivons dans sa vision. Parce que le PDCI n’a aucun problème. C’est un parti de paix, de tolérance et de dialogue. Nous sommes un parti fair-play. Et puis ce n’est pas la première fois que nous faisons des élections à Gagnoa. Ici à Gagnoa, nous avons souvent perdu des élections. Mais nous n’avons jamais fait palabre. Cependant, nous restons vigilants pour que la traduction dans les urnes de la population soit proclamée. Mais nous espérons que le ton avec lequel la campagne a commencé va continuer. Nous attaquons les idées. Par exemple, le RDR dit que Ouattara est au pouvoir, il est RDR comme nous, donc faut que ce soit le RDR qui soit élu pour que Ouattara puisse envoyer l’argent pour développer Gagnoa. Si une autre personne qui n’est pas RDR passe, Ouattara ne vous enverra pas un seul sou. Nous, nous disons que c’est faux. Nous disons à nos populations que Ouattara est élu par tous les Ivoiriens et il est le Président de tous les Ivoiriens. Donc, aujourd’hui, si Ouattara voulait que les présidents des Conseils régionaux et les maires soient uniquement des militants du RDR, il aurait pris un décret pour les nommer. S’il demande que la population vote, c’est parce qu’il veut travailler avec le choix des populations, même si les élus ne sont pas RDR. Pour son programme de gouvernement, il a une équipe composée de ministres qui l’aident à réaliser son programme. Donc qu’on ne distrait pas nos braves populations. Ouattara n’est pas un fonds de commerce comme l’a souligné des journaux proches du RDR. S’ils n’ont pas d’argument, qu’ils ne mentent pas aux populations en utilisant le nom du Président de tous les Ivoiriens. En plus cette façon de faire peut desservir Ouattara lui-même. Ce qu’un autre journal du RDR a dénoncé.
Fraternité Matin : N’avez-vous pas peur de la technologie électorale, c’est-à-dire la tricherie comme l’avait appelée Laurent Dona-Fologo en sont temps, quand nous savons que le RDR est au pouvoir ?
Le Nouveau Réveil: Pour aborder dans le même sens, nous apprenons que le Président Ouattara tient tellement à la région du GOH qu’aucun autre parti politique ne doit diriger cette région. Qu’en dites-vous ?
Guikahué :
Ça, ce sont des propos de campagne qui n’engagent que leurs auteurs. Ils le disent pour que les gens puissent les voter. Mais ça peut être une menace. Moi ce que je peux vous dire, je ne suis pas avec le président Ouattara tout le temps, c’est que si le président Ouattara voulait la région du Goh à tout prix, il n’avait qu’à prendre un décret de nomination. Il ne faut pas que les gens aillent mentir au Président en lui disant qu’ils maîtrisent Gagnoa. Donc qu’il fasse très attention. Moi, je mets en garde. Nous ne sommes pas passés seulement en ville, comme certains. Nous sommes passés dans tous les villages. Depuis la pré-campagne et aujourd’hui la campagne. Il n’ a pas un seul village de Gagnoa que nous n’avons pas visité. Hier (Ndlr : jeudi 11 avril), nous sommes rentrés par Sérihio, nous sommes sortis par Zokrobouo. Nous avons commencé à 9H et nous avons fini à 2H du matin. Toute cette zone du Zikobouo, du Bamo, du Guébié et du Pakolo, nous sommes passés village par village pour parler à nos parents Bété, à nos parents Baoulé et à tous les Ivoiriens qui y vivent. Celui qui va s’amuser, je ne menace pas, mais je préviens déjà. Celui qui va s’amuser avec les résultats des élections à Gagnoa, peut-être que c’est une seconde guerre qu’il va déclencher. Je vous demande de l’écrire. Parce que les populations sont déterminées. Il ne faut même pas que les gens pensent qu’on peut tricher à Gagnoa. Je lance donc un appel. Qu’on soit fair-play. Celui qui a gagné, il a gagné. Mais ne tentons pas de tripatouiller les résultats, sinon celui qui tentera de la faire va mettre le feu à Gagnoa. Ce n’est pas ma volonté. Mais c’est selon ce que j’ai vu et entendu en parcourant les villages. Moi, je connais mes parents. Ce n’est pas la première fois que je bats campagne. Je sais comment ils nous accueillent en tant que PDCI-RDA. Ce n’est pas la même chose aujourd’hui. Tous les villages sont debout et vous aller le constater par le taux de participation qui sera très élevé. Quand à midi, la CEI va annoncer le taux de participation dans la région du Goh, je pense que ceux qui voudront tricher vont mettre leur funeste dessin de côté. Il ne faut même pas s’amuser avec Gagnoa. Donc on entend des choses, mais nous sommes vigilants. On ne va pas se laisser faire.
Fraternité Matin : Sur le terrain, nous constatons qu’il y a une forte mobilisation des militants du FPI autour de la candidature de Djédjé Bagnon Joachim. Quel est votre secret pour avoir cet engouement autour du candidat du PDCI-RDA ?
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’ici à Gagnoa, vous ne pouvez pas trouver un seul village dont un enfant n’a pas fait le Lycée de la Paix de Djédjé Bagnon. Avec les tarifs préférentiels et des fois, des élèves n’arrivent pas à payer leurs frais scolaires et Djédjé Bagnon les laisse aller en classe supérieure en effaçant les arriérés des frais d’écolage. Donc que ce soit à Ouragahio, à Guibéroua et même dans le Guébié, ce sont des gens à qui il a rendu services. Et ces populations veulent lui retourner l’ascenseur en bravant le mot d’ordre de leur parti pour voter massivement Djédjé Bagnon. C’est pour cela tous les Bété dans leur grande majorité se sont appropriés la campagne de Bagnon pour qu’il soit élu. Il a en plus la quasi-totalité des militants du PDCI-RDA acquise à cause. C’est cela le secret et c’est pourquoi, nous demandons à nos adversaires de faire attention si jamais ils étaient animés de mauvaises intentions de tricheries.
Connectionivoirienne.net : Quel message adressez-vous à vos partisans en ce qui concerne l’attitude à tenir pour éviter le pire à la région du Goh ?
Nos militants PDCI ont été éduqués dans l’esprit de paix et de tolérance. S’il doit y avoir de la violence à Gagnoa, ça ne viendra jamais des militants du PDCI-RDA. Je peu vous le garantir.
Je demande à tous ceux qui ont donné leur parole à Djédjé Bagnon, qu’ils n’aient pas honte de sortir massivement pour aller le voter et réaliser leurs promesses. Parce que cette élection n’est pas une affaire de politique mais de développement. Ce n’est donc pas une affaire de militants, mais d’électeurs. S’ils ont promis et qu’ils ne sortent pas, considérant que Bagnon a déjà gagné, ils auront fait une fausse promesse. Que ce soit à la mairie avec Dozo Dayoro et au Conseil régional avec Djédjé Bagnon, qu’ils sortent pour aller voter comme promis pour que leur choix dirige la région.
Propos retranscrits par Guy TRESSIA
Pour la Cellule Communication PDCI région du GOH.