Le ministère d’Etat, ministère du Plan et du Développement, à travers la Direction Générale du développement des capacités nationales, organise depuis le mardi 9 avril à Abidjan, un atelier sur la traite des êtres humains et autres pratiques assimilées. Cette importante rencontre, organisée avec l’appui technique et financier conjoint des structures telles que Migration UE Expertise (Mieux) et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc), vise à identifier les besoins et les défis dans le domaine de la traite des êtres humains et à proposer des recommandations sur les possibilités de politiques de réponses ; à améliorer la compréhension, par les autorités ivoiriennes, des enjeux et des principales caractéristiques de la lutte contre la traite et enfin à appuyer le processus de rédaction d’une stratégie nationale nouvelle. Après une première mission d’évaluation effectuée en septembre 2012 par Mieux, il a été décidé de lancer les travaux visant à préparer la rédaction d’un cadre stratégique de lutte contre la traite en Côte d’Ivoire en organisant une première conférence interinstitutionnelle. «De 2000 à nos jours, la Côte d’Ivoire a signé plusieurs accords multinationaux relatifs à la traite des êtres humains, y compris la ratification du protocole de Palerme. Ce qui démontre un engagement croissant du gouvernement ivoirien dans la lutte contre ce phénomène», a indiqué Dr. Gondo Yaké, DG du développement des capacités nationales. Selon le directeur de cabinet du ministère d’Etat, ministère du Plan et du Développement, des difficultés subsistent en termes d’identification des victimes de traite et de réponses appropriées. Par ailleurs, le manque de financement des structures gouvernementales et non gouvernementales pour répondre au besoin de protection des victimes, rend très difficile la création d’un réseau d’assistance aux victimes. La définition du cadre stratégique complémentaire se fera avec le soutien conjoint de l’UE et de l’Onudc. La rencontre d’Abidjan va donc permettre de présenter les conclusions du rapport d’évaluation, d’analyser les défis en matière de lutte contre la traite et enfin présenter les standards internationaux en matière, d’échanges sur les expériences des différents acteurs et leurs attentes et proposer la création de sous groupes thématiques chargés de la préparation de la stratégie nationale et d’un plan de travail.
OG
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