On espérait des élections apaisées ! Le peuple de Côte d’Ivoire qui sort de la longue nuit de la crise postélectorale, avec son lot de morts, de traumatismes, était en droit d’attendre meilleur sort. Surtout qu’en l’absence du FPI, le parti par lequel le grand malheur est tombé sur notre pays, les élections opposent essentiellement les formations issues du RHDP. En somme, des confrontations familiales et fraternelles entre des formations qui cogèrent la nation depuis l’avènement du Président Alassane Ouattara. Aller au scrutin en chantant, pour tout dire. C’est peut-être mal connaitre l’environnement des élections qui déchainent les passions et qui enchainent carrément la sérénité. En pareilles circonstances, le code de bonne code est vite jeté aux orties tant les convoitises sont énormes et souvent mal contenues. Normal donc si on entend des cris d’orfraie, des montées d’adrénaline et des poussées de fièvre ! Cependant, vouloir en faire l’apanage d’un parti politique procède d’une volonté de diabolisation et de lynchage. C’est ce à quoi s’est livré hier, le relais du PDCI. « Agressions des militants, destruction d’affiches, intimidations. Le RDR a-t-il peur du PDCI- RDA ? », pouvait-on lire. Pour qui a la chance de se promener dans la capitale économique, il est loisible de constater que tous les candidats sont victimes de « destruction d’affiches » et que les intimidations ne proviennent pas d’un seul camp. Il y a peu, le candidat du parti républicain à Treichville, Cissé Ibrahim Aladji, se plaignait de ce que ses affiches aient été déchirées par les partisans de son adversaire du PDCI. En quoi, le vieux parti peut-il faire peur au RDR ? Le dire, c’est sans nul doute falsifier l’histoire et vouloir faire prendre des vessies pour des lanternes. C’est vrai que le PDCI est un parti vieux de ses 67 ans. Il est tout aussi vrai qu’il reste nostalgique d’un passé qui n’est plus de saison. En mars 2001, lors des élections municipales, le PDCI était présent quand le RDR a remporté le scrutin, pour devenir la première force politique sur l’échiquier national.
Le vrai danger qui guette le PDCI
En 2010 lors de l’élection présidentielle, le parti vieux de plus de six décennies était là quand le RDR a gagné. Lors des dernières législatives, le PDCI était bien là et les républicains ont remporté le maximum de sièges. D’où peut donc venir cette peur ? A la vérité, c’est le PDCI qui est pris de frayeur, pour crier au loup, afin de se donner bonne conscience en cas de nouvelle déconvenue. On pourrait bien pasticher la pensée de Lao Tseu pour dire que « celui qui peut faire peur aux autres est fort mais celui qui peut se faire peur lui-même est vraiment puissant ».
A vouloir trouver la paille dans l’?il du voisin, on occulte la poutre qui crève nos propres yeux. C’est sans doute, le destin qui se précise au vieux parti. A dire vrai, le danger qui guette le PDCI provient de ses propres entrailles. Depuis un bon moment, des voix s’élèvent pour réclamer un congrès du parti créé par Félix Houphouët-Boigny. Il y a peu, on a assisté à des passes d’armes entre les différents camps en présence. Sans doute, dans peu de temps, la bataille fera rage sur la question. Ce n’est un secret pour personne que des personnalités ne se cachent plus pour brandir l’article 35 des statuts qui fixent l’âge limite de la Présidence du PDCI à 75 ans. L’objectif étant d’écarter le Président Bédié de la course à son éventuelle succession. Progressivement, les tenants de cette option sortent la tête de l’eau, en attendant le temps de la cognée. Visiblement, le PDCI doit se donner les moyens de juguler cette crise annoncée au lieu de s’en prendre à son allié du RDR dont il entend obscurcir l’image, pour des besoins purement politiciens. Sinon comment penser que le RDR puisse avoir peur d’un parti auquel il a tout donné dans la gestion du pouvoir, en toute liberté et sans contrainte ?
Bakary Nimaga
Le vrai danger qui guette le PDCI
En 2010 lors de l’élection présidentielle, le parti vieux de plus de six décennies était là quand le RDR a gagné. Lors des dernières législatives, le PDCI était bien là et les républicains ont remporté le maximum de sièges. D’où peut donc venir cette peur ? A la vérité, c’est le PDCI qui est pris de frayeur, pour crier au loup, afin de se donner bonne conscience en cas de nouvelle déconvenue. On pourrait bien pasticher la pensée de Lao Tseu pour dire que « celui qui peut faire peur aux autres est fort mais celui qui peut se faire peur lui-même est vraiment puissant ».
A vouloir trouver la paille dans l’?il du voisin, on occulte la poutre qui crève nos propres yeux. C’est sans doute, le destin qui se précise au vieux parti. A dire vrai, le danger qui guette le PDCI provient de ses propres entrailles. Depuis un bon moment, des voix s’élèvent pour réclamer un congrès du parti créé par Félix Houphouët-Boigny. Il y a peu, on a assisté à des passes d’armes entre les différents camps en présence. Sans doute, dans peu de temps, la bataille fera rage sur la question. Ce n’est un secret pour personne que des personnalités ne se cachent plus pour brandir l’article 35 des statuts qui fixent l’âge limite de la Présidence du PDCI à 75 ans. L’objectif étant d’écarter le Président Bédié de la course à son éventuelle succession. Progressivement, les tenants de cette option sortent la tête de l’eau, en attendant le temps de la cognée. Visiblement, le PDCI doit se donner les moyens de juguler cette crise annoncée au lieu de s’en prendre à son allié du RDR dont il entend obscurcir l’image, pour des besoins purement politiciens. Sinon comment penser que le RDR puisse avoir peur d’un parti auquel il a tout donné dans la gestion du pouvoir, en toute liberté et sans contrainte ?
Bakary Nimaga