Elections locales / Le ciel se dégage pour une victoire du Pdci : Le Pdci a-t-il encore des adversaires ?

A quatre jours de la clôture de la campagne électorale pour les élections du 21 avril, la pêche aux voix semble sourire aux candidats du Pdci. Une vague d’adhésion à ses listes prend forme. Le phénomène se vit un peu partout, sur l’ensemble du territoire. Tant aux régionales qu’aux municipales. A Abidjan, le week end a éloquemment traduit cette montée de sympathie pour le parti qui a fêté hier ses 67 ans. A Port-Bouët, la maire sortante, Aka Anghui, qui mobilise tout le Rhdp autour d’elle, a enregistré le soutien de la communauté togolaise, qui même si elle ne votera pas, a tenu à lui dire son soutien. Le meeting du candidat Doukouré Moustapha à Yopougon a été marqué par le ralliement de militants Rdr et Pit, en plus de ceux du Mfa et de l’Udpci, déjà à ses côtés depuis le démarrage de la campagne, le 6 avril. A Marcory, l’on a pu constater que l’engouement autour du candidat Aby Raoul ne cesse de grossir. Et la présence des Lmp et des Républicains à ses meetings du samedi et du dimanche n’est pas passée inaperçue. Effarouchés, voire révoltés par le recours à la violence de la part des autres candidats, des conseillers-candidats indépendants ont pris leurs responsabilités à Koumassi, en choisissant de rejoindre celui qu’il désigne comme « le futur maire », à savoir, la tête de liste du Pdci, N’dohi Yapi Raymond. A en croire l’équipe de campagne du maire sortant dans cette commune, d’autres ralliements sont en cours d’être officialisés. A l’intérieur du pays, ce n’est pas trahir un secret que d’indiquer que plusieurs partisans Lmp ont choisi de faire campagne aux côtés de candidats issus du vieux parti. Certes, la démocratie veut qu’il y ait élection, donc des candidats qui s’affrontent. Mais le terrain risque bien d’imposer sa loi. Et cette loi tend à consacrer une certaine suprématie, voire une suprématie certaine, du Pdci. Même les agressions contre certains des candidats Pdci, s’avèrent être un mal pour un bien. Car, le refus des candidats du Pdci de répondre à la provocation est plutôt bien apprécié. Les populations, qui ne sont pas dupes, savent aussi quel camp choisir, quand des soldats de l’armée se mêlent de la campagne. On le voit, la promesse de nuages, marquée par le vent de ralliements, laisse entrevoir une abondante pluie de voix pour le Pdci. La partie n’est cependant pas encore gagnée. Elle se jouera jusqu’au soir du 21 avril.

BENOIT HILI