Curieux, cette scène qui se déroule à Tankessé, localité située dans la région du Gontougo. C’est que la Cei locale a été délocalisée de son siège habituel au domicile d’un responsable de parti politique. Informés, nous nous sommes rendus sur les lieux pour nous enquérir de la véracité des faits. A notre arrivée le vendredi 12 avril dernier aux environs de 10 H, nous avons effectivement trouvé dans un domicile tout le matériel et le personnel de la Commission électorale indépendante (Cei). Le Secrétaire et trois commissaires trouvés dans le local, ont tenté d’expliquer cette délocalisation soudaine. Selon eux, le loyer de l’ancien siège était trop élevé au point que la Cei reste devoir à son propriétaire une ardoise de près de 700.000F d’arriérés. « Nos patrons nous ont demandé d’occuper des locaux qui coûtent moins de 60.000 fcfa. Comme il est difficile d’en trouver, le président de la Cei locale a mis en location sa propre maison », a indiqué un agent. Ainsi, le propriétaire et l’institution cohabitent. L’autre fait qui mérite d’être relevé, c’est que le propriétaire de la maison et par ailleurs président local de l’institution se trouve être un responsable de parti politique dans la ville. A notre passage, il était absent. Mais tous les témoignages recueillis confirment cette thèse.
La colère des électeurs
Le nouveau siège de la Cei de Tankessé n’est pas de nature à rassurer certains électeurs de la ville. Alors, pas du tout. Ils nous l’ont signifié lors de notre passage. Selon eux, cette situation présente des signes évidents de fraude massive. Car « tel que cela se présente, ce n’est ni plus ni moins qu’un QG de candidat », dénoncent en chœur des habitants. L’alerte est donc donnée, il revient au président de la Cei de prendre les dispositions qui s’imposent pour rassurer les populations en proie au doute et à la suspicion.
Gisèle Tienfô
Envoyé spécial dans le Gontougo
La colère des électeurs
Le nouveau siège de la Cei de Tankessé n’est pas de nature à rassurer certains électeurs de la ville. Alors, pas du tout. Ils nous l’ont signifié lors de notre passage. Selon eux, cette situation présente des signes évidents de fraude massive. Car « tel que cela se présente, ce n’est ni plus ni moins qu’un QG de candidat », dénoncent en chœur des habitants. L’alerte est donc donnée, il revient au président de la Cei de prendre les dispositions qui s’imposent pour rassurer les populations en proie au doute et à la suspicion.
Gisèle Tienfô
Envoyé spécial dans le Gontougo