Réhabilitation des forêts ivoiriennes: Des Ong impliquées

La Coordination nationale du mécanisme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, dues à la déforestation et à la dégradation des forêts en Côte d’Ivoire, (Redd+) organise pendant deux jours un atelier de formation et de sensibilisation sur la reforestation. Une quarantaine d’organisations non gouvernementales prend part à cette formation dont le lancement a eu lieu, hier mardi 16 avril 2013, aux Deux-Plateaux. Pour le Capitaine Marcel Yao, Coordonnateur national au ministère de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement durable, les pays en développement, dont la majorité se retrouve en Afrique, en dépit de leur rôle mineur dans les émissions globales des gaz à effet de serre, paient de lourdes conséquences en raison de leur faible capacité à faire face aux effets néfastes des changements climatiques. «Nos pays sont confrontés au double défi de s’adapter aux changements climatiques avec leurs ressources limitées tout en adoptant une trajectoire de développement à faible émission de carbone. Le nouveau mécanisme international Redd+ est l’une des solutions à ces problèmes», a-t-il indiqué. En effet, en plus de lutter contre les changements climatiques, le mécanisme Redd+ contribuera, selon lui, à harmoniser les politiques sectorielles relatives à l’aménagement du territoire, à l’exploitation forestière, aux pratiques agricoles. «La situation de la forêt ivoirienne est alarmante et même préoccupante. Ainsi depuis l’arrivée du ministre Allah-Kouadio Rémi à la tête du ministère, il a fait de la réussite de la Redd+ l’un de ses objectifs principaux. Sous son impulsion il y a eu la prise d’un décret qui crée la Commission nationale Redd+ qui a pour mission d’analyser, de conseiller, de coordonner et d’orienter toutes les activités pour la réduction de la déforestation et c’est dans ce cadre que se situe cet atelier»,précise le capitaine Marcel Yao. Durant deux jours, les Ong apprendront les rouages du mécanisme Redd+ qui leur permettront de planifier leurs activités et d’intégrer l’utilisation du biogaz, de l’agroforesterie et des foyers améliorés par la sensibilisation à la préservation des forêts et au reboisement véritable.
Fatime Souamée