ABIDJAN - L’ONU a souhaité vendredi que les élections locales de dimanche en Côte d’Ivoire soient "apaisées", après une série d’incidents et notamment des "actes d’intimidation inacceptables" durant la campagne.
Au dernier jour de la campagne pour les municipales et régionales, boycottées par le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, le chef de l’Opération des Nations unies dans le pays (Onuci), Bert Koenders, a appelé devant la presse à la tenue d’"élections libres, transparentes, apaisées et crédibles".
Leur "bon déroulement contribuera à faire avancer la Côte d’Ivoire sur la voie de la stabilisation, de la normalisation et de la démocratie véritable", a-t-il souligné, y voyant "un baromètre important" deux ans après la fin de la crise postélectorale de 2010-2011 ayant fait environ 3.000 morts.
La campagne a été "émaillée d’incidents regrettables, y compris d’actes d’intimidation inacceptables dans certaines circonscriptions", a-t-il dénoncé.
La montée de tension et le durcissement des discours dans certaines zones font craindre des dérapages le jour du vote. Cette crispation concerne au premier chef les relations entre les alliés au pouvoir, le Rassemblement des républicains (RDR) du président Alassane Ouattara et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié, qui concourent en rangs dispersés en de nombreux endroits.
M. Koenders a enfin lancé un "appel solennel" aux agents de la commission électorale et aux membres des forces de sécurité à faire preuve d’une "neutralité absolue" durant le processus électoral.
Selon une source onusienne interrogée par l’AFP, l’Onuci s’est inquiétée ces derniers jours du fait que certains hauts cadres de l’armée ivoirienne aient "soutenu de façon flagrante des candidats du RDR".
Les élections sont boycottées par le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo. Le parti a fustigé une "mascarade" et exigé une réforme de la commission électorale et une amnistie pour les crimes commis durant la crise de 2010-2011.
Mais il dû annoncer la suspension de 15 de ses membres, dont plusieurs maires sortants, qui ont participé à la campagne en dépit de ses consignes.
Le dernier jour de campagne a été marqué par une série de manifestations, notamment à Abidjan.
Dans le quartier très disputé de Koumassi (sud), ainsi que dans d’autres secteurs de la capitale économique, des caravanes de militants, vêtus de T-shirts à l’effigie de leur candidat, ont sillonné les rues, sono à fond, et d’ultimes rassemblements étaient organisés.
Même ambiance festive à Bouaké, la grande ville du centre du pays. "Ces élections sont importantes pour nous, jeunes, car si on élit un bon maire il pourra nous trouver du travail", a déclaré à l’AFP Abou Dosso, militant d’une trentaine d’années.
Le vote se déroulera dimanche de 07H00 à 17H00 (locales et GMT). La commission électorale estime pouvoir donner les résultats complets au plus tard en milieu de semaine prochaine.
eak-str-tmo/Sba
Au dernier jour de la campagne pour les municipales et régionales, boycottées par le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, le chef de l’Opération des Nations unies dans le pays (Onuci), Bert Koenders, a appelé devant la presse à la tenue d’"élections libres, transparentes, apaisées et crédibles".
Leur "bon déroulement contribuera à faire avancer la Côte d’Ivoire sur la voie de la stabilisation, de la normalisation et de la démocratie véritable", a-t-il souligné, y voyant "un baromètre important" deux ans après la fin de la crise postélectorale de 2010-2011 ayant fait environ 3.000 morts.
La campagne a été "émaillée d’incidents regrettables, y compris d’actes d’intimidation inacceptables dans certaines circonscriptions", a-t-il dénoncé.
La montée de tension et le durcissement des discours dans certaines zones font craindre des dérapages le jour du vote. Cette crispation concerne au premier chef les relations entre les alliés au pouvoir, le Rassemblement des républicains (RDR) du président Alassane Ouattara et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié, qui concourent en rangs dispersés en de nombreux endroits.
M. Koenders a enfin lancé un "appel solennel" aux agents de la commission électorale et aux membres des forces de sécurité à faire preuve d’une "neutralité absolue" durant le processus électoral.
Selon une source onusienne interrogée par l’AFP, l’Onuci s’est inquiétée ces derniers jours du fait que certains hauts cadres de l’armée ivoirienne aient "soutenu de façon flagrante des candidats du RDR".
Les élections sont boycottées par le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo. Le parti a fustigé une "mascarade" et exigé une réforme de la commission électorale et une amnistie pour les crimes commis durant la crise de 2010-2011.
Mais il dû annoncer la suspension de 15 de ses membres, dont plusieurs maires sortants, qui ont participé à la campagne en dépit de ses consignes.
Le dernier jour de campagne a été marqué par une série de manifestations, notamment à Abidjan.
Dans le quartier très disputé de Koumassi (sud), ainsi que dans d’autres secteurs de la capitale économique, des caravanes de militants, vêtus de T-shirts à l’effigie de leur candidat, ont sillonné les rues, sono à fond, et d’ultimes rassemblements étaient organisés.
Même ambiance festive à Bouaké, la grande ville du centre du pays. "Ces élections sont importantes pour nous, jeunes, car si on élit un bon maire il pourra nous trouver du travail", a déclaré à l’AFP Abou Dosso, militant d’une trentaine d’années.
Le vote se déroulera dimanche de 07H00 à 17H00 (locales et GMT). La commission électorale estime pouvoir donner les résultats complets au plus tard en milieu de semaine prochaine.
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