Le ministre de l’Agriculture, Coulibaly Mamadou Sangafowa veut insuffler un nouveau souffle aux coopératives relevant de sa tutelle. C’est du moins ce qu’on peut retenir de son message à l’endroit des professionnels de l’agriculture. En effet, le ministre en charge de l’agriculture veut insuffler un nouveau souffle à ce secteur car le constat est que, depuis la loi N°97-721 du 23 décembre 1997 relative aux coopératives et ses textes subséquents conçus dans un contexte de désengagement de l’Etat, les objectifs ont été dévoyés. Coulibaly Sangafowa a déploré le fait que malgré cinq lois, 10 décrets et moult actes juridiques, le mouvement coopératif n’a toujours pas pris son envol alors que la loi sus mentionnée devrait permettre l’émergence de coopératives économiquement et socialement viables. Selon lui, c’est plutôt à une prolifération d’entités, vidées de leur substance et prises en otage par des hommes et femmes d’affaires mus par leurs seuls intérêts que l’on a assisté. Ce constat va donc amener le ministère de l’Agriculture à mettre un accent particulier sur l’assainissement et la professionnalisation des filières en vue de promouvoir un environnement global favorable à l’investissement privé. Pour lui, l’Acte uniforme OHADA relatif au droit des sociétés coopératives qui a été adopté le 15 décembre 2010 à Lomé (Togo), constitue une avancée majeure sur la voie de la modernisation de l’encadrement juridique des coopératives face aux enjeux de la mondialisation. Dans ce domaine agricole, il faut noter que de nombreuses actions sont menées en vue d’apporter le mieux-être aux producteurs. Les 15 et 16 avril dernier, Vingt (20) producteurs relais issus du secteur cacao ont été formés sur l’itinéraire technique du maïs, dans le cadre de la diversification des cultures, en vue d’améliorer les conditions de vie des planteurs et assurer en même temps la sécurité alimentaire. Cette formation visait à donner aux producteurs relais, qui devraient transmettre à leur tour ce savoir à d’autres paysans, les connaissances techniques pour conduire leurs parcelles de culture de maïs. Elle a pour objectif, l’amélioration du rendement à l’hectare et booster la production du maïs, conformément à la stratégie de l’Etat ivoirien de développer la culture du maïs afin de passer de 600.000 tonnes à une production annuelle de 1 600.000 tonnes à l’horizon 2015. La formation s’inscrit dans le cadre du projet pilote, d’économie cacaoyère durable, initié par la Coopération Internationale allemande (GIZ), en partenariat avec l’Union Nationale des Coopec de Côte d’Ivoire (UNACOOPEC-CI).
Lazare Kouadio
Lazare Kouadio