ABIDJAN, Des incidents ont éclaté lundi, notamment à Abidjan et Yamoussoukro, au lendemain des élections locales en Côte d’Ivoire, faisant plusieurs blessés, a-t-on appris de sources concordantes.
Dans la capitale politique Yamoussoukro, de jeunes partisans d’un candidat défait, dénonçant des "fraudes", ont protesté en barrant une route avec des pneus incendiés et des poubelles, a indiqué à l’AFP un journaliste local.
Ils ont affronté la police qui a lancé des gaz lacrymogènes, faisant quatre blessés, a-t-il affirmé.
A Koumassi, quartier très disputé de la capitale économique Abidjan, des militants ont également incendié des pneus dans les rues et la police a recouru aux lacrymogènes pour les disperser, a constaté une journaliste de l’AFP.
Selon une source onusienne, plusieurs "fauteurs de troubles" venus intimider les électeurs à Koumassi avaient par ailleurs été arrêtés dimanche.
A Ferkessédougou (nord), le siège local de la Commission électorale indépendante (CEI) a subi une descente de jeunes protestataires. "Ils ont tout saccagé, tous les ordinateurs ont été saccagés", a rapporté un responsable de la CEI locale.
Des tensions ont aussi été observées à Adjamé, un quartier d’Abidjan, et dans plusieurs autres localités du pays.
Une série d’incidents avaient déjà eu lieu dimanche soir à l’occasion du dépouillement des élections régionales et municipales.
Des urnes ont été détruites par "près de 200" casseurs au centre de compilation des résultats de Treichville, un quartier populaire d’Abidjan, a déclaré à l’AFP Inza Diomandé, porte-parole de la CEI. "Malheureusement les forces de l’ordre n’ont pas pu contenir les casseurs", a-t-il regretté.
Lors de ces municipales, Koumassi, Adjamé et Treichville étaient parmi les quartiers les plus disputés d’Abidjan entre les deux grands partis de la coalition gouvernementale, le Rassemblement des républicains (RDR) du président Alassane Ouattara et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié.
Selon une source au sein de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), qui a appuyé les forces de sécurité ivoiriennes le jour du vote
"neuf communes" du pays ont été touchées à des degrés divers par des cas de
destructions ou vols d’urnes.
Hormis ces incidents, le scrutin s’est globalement déroulé correctement dimanche, deux ans après la fin d’une crise postélectorale ayant fait environ 3.000 morts, selon les observateurs.
Les élections locales ont été boycottées par le parti de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI).
Le FPI s’est félicité d’une participation qui s’annonce plutôt faible, y voyant un succès de son appel à bouder une "parodie électorale". Selon le parti, la participation a oscillé "entre 13% et 15%".
Le taux de participation devrait plutôt se situer autour de 30%, a avancé la CEI, soulignant que ce chiffre correspondrait au niveau de mobilisation habituel pour des élections locales.
De son côté, le RDR a jugé que "ceux qui ont appelé au boycott n’ont pas vaincu le désir de démocratie des Ivoiriens". Le parti présidentiel a appelé les candidats au "fair-play".
La commission a commencé lundi à publier des résultats partiels et estime pouvoir annoncer les résultats complets des scrutins locaux d’ici le milieu de la semaine.
eak-str-tmo/de
Dans la capitale politique Yamoussoukro, de jeunes partisans d’un candidat défait, dénonçant des "fraudes", ont protesté en barrant une route avec des pneus incendiés et des poubelles, a indiqué à l’AFP un journaliste local.
Ils ont affronté la police qui a lancé des gaz lacrymogènes, faisant quatre blessés, a-t-il affirmé.
A Koumassi, quartier très disputé de la capitale économique Abidjan, des militants ont également incendié des pneus dans les rues et la police a recouru aux lacrymogènes pour les disperser, a constaté une journaliste de l’AFP.
Selon une source onusienne, plusieurs "fauteurs de troubles" venus intimider les électeurs à Koumassi avaient par ailleurs été arrêtés dimanche.
A Ferkessédougou (nord), le siège local de la Commission électorale indépendante (CEI) a subi une descente de jeunes protestataires. "Ils ont tout saccagé, tous les ordinateurs ont été saccagés", a rapporté un responsable de la CEI locale.
Des tensions ont aussi été observées à Adjamé, un quartier d’Abidjan, et dans plusieurs autres localités du pays.
Une série d’incidents avaient déjà eu lieu dimanche soir à l’occasion du dépouillement des élections régionales et municipales.
Des urnes ont été détruites par "près de 200" casseurs au centre de compilation des résultats de Treichville, un quartier populaire d’Abidjan, a déclaré à l’AFP Inza Diomandé, porte-parole de la CEI. "Malheureusement les forces de l’ordre n’ont pas pu contenir les casseurs", a-t-il regretté.
Lors de ces municipales, Koumassi, Adjamé et Treichville étaient parmi les quartiers les plus disputés d’Abidjan entre les deux grands partis de la coalition gouvernementale, le Rassemblement des républicains (RDR) du président Alassane Ouattara et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié.
Selon une source au sein de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), qui a appuyé les forces de sécurité ivoiriennes le jour du vote
"neuf communes" du pays ont été touchées à des degrés divers par des cas de
destructions ou vols d’urnes.
Hormis ces incidents, le scrutin s’est globalement déroulé correctement dimanche, deux ans après la fin d’une crise postélectorale ayant fait environ 3.000 morts, selon les observateurs.
Les élections locales ont été boycottées par le parti de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI).
Le FPI s’est félicité d’une participation qui s’annonce plutôt faible, y voyant un succès de son appel à bouder une "parodie électorale". Selon le parti, la participation a oscillé "entre 13% et 15%".
Le taux de participation devrait plutôt se situer autour de 30%, a avancé la CEI, soulignant que ce chiffre correspondrait au niveau de mobilisation habituel pour des élections locales.
De son côté, le RDR a jugé que "ceux qui ont appelé au boycott n’ont pas vaincu le désir de démocratie des Ivoiriens". Le parti présidentiel a appelé les candidats au "fair-play".
La commission a commencé lundi à publier des résultats partiels et estime pouvoir annoncer les résultats complets des scrutins locaux d’ici le milieu de la semaine.
eak-str-tmo/de