Les premiers résultats des élections régionales et municipales sont tombés. Même si le Rassemblement des Républicains est en passe de réaliser une belle performance, il faut reconnaitre que la montée en puissance des indépendants issus des rangs de ce parti traduit un malaise profond. A travers ces élections, les militants et sympathisants du RDR ont tenu à lancer un message très clair à leur direction que l’on peut résumer en ces termes : « Le parti, c’est nous d’abord. Il faut donc nous écouter ». La démocratie, c’est d’abord le peuple. Car c’est lui qui est le maitre du jeu. Il est vrai que le sommet oriente et cordonne le jeu politique. Mais c’est sur la base qu’elle s’appuie. Au risque de s’isoler. « Vox populi, vox dei », disaient les Latins. Pour traduire le caractère incontournable de la base en démocratie. C’est cette réalité qu’à malheureusement semblé ignorer la haute direction du RDR. Même si Gaston Bachelard dit que « l’opinion publique pense mal », cela ne signifie pas qu’il faut royalement la mépriser jusqu’à chercher à se substituer à elle. Jusqu’à l’infantiliser au point de prendre des décisions à sa place. Ces derniers temps, la base du RDR s’est sentie marginalisée par ses dirigeants. Elle l’a fait savoir à maintes reprises. Mais elle n’a pas eu une oreille attentive auprès des responsables du parti à la case verte.
Sa réaction a été automatique au cours des élections législatives partielles où les prémices d’une débâcle électorale étaient palpables. Mais que, malheureusement, la direction du RDR a feint d’avoir compris en son temps. Aujourd’hui, les faits sont là, têtus. Et il faut en tenir compte à l’avenir. La base du RDR, à travers les premiers résultats de ces élections, est en train de dire à sa direction qu’elle n’est plus prête comme par le passé à accepter tout d’elle. Le temps du suivisme moutonnier, au nom d’une certaine discipline du parti, est terminé. La Côte d’Ivoire est en train d’entrer dans une nouvelle ère où on ne peut plus faire la politique sans tenir compte des vraies aspirations du peuple qui, de plus en plus, commence à gagner en maturité. A chaque fois qu’elle se sentira marginalisée et méprisée, la base rappellera de cette manière que c’est elle le véritable maitre du jeu. C’est aux dirigeants du RDR de l’intégrer une fois pour toutes et d’agir en conséquence. Car, il ne faut pas l’oublier. 2015 se prépare maintenant.
Jean-Claude Coulibaly
Sa réaction a été automatique au cours des élections législatives partielles où les prémices d’une débâcle électorale étaient palpables. Mais que, malheureusement, la direction du RDR a feint d’avoir compris en son temps. Aujourd’hui, les faits sont là, têtus. Et il faut en tenir compte à l’avenir. La base du RDR, à travers les premiers résultats de ces élections, est en train de dire à sa direction qu’elle n’est plus prête comme par le passé à accepter tout d’elle. Le temps du suivisme moutonnier, au nom d’une certaine discipline du parti, est terminé. La Côte d’Ivoire est en train d’entrer dans une nouvelle ère où on ne peut plus faire la politique sans tenir compte des vraies aspirations du peuple qui, de plus en plus, commence à gagner en maturité. A chaque fois qu’elle se sentira marginalisée et méprisée, la base rappellera de cette manière que c’est elle le véritable maitre du jeu. C’est aux dirigeants du RDR de l’intégrer une fois pour toutes et d’agir en conséquence. Car, il ne faut pas l’oublier. 2015 se prépare maintenant.
Jean-Claude Coulibaly