On pensait que les Ivoiriens avaient tourné le dos à la violence après la crise postélectorale. Que nenni ! Après les élections municipales et régionales du 21 avril 2013, on assiste à des scènes de violences sur toute l’étendue du territoire national. Et pourtant le Fpi qui a été accusé à tort d’être un parti violent a boycotté ces élections.
Abidjan, la violence est montée d’un cran
L’on nous a signalé que des urnes ont été détruites par des casseurs dans la commune de Treichville lors du dépouillement des bulletins. Information confirmée par le porte-parole de la Cei, Inza Diomandé, qui a confié à l’Afp: «Aux environs de 21h00 (locales et Gmt), près de 200 personnes ont fait irruption au centre de compilation des résultats de Treichville. Elles ont saccagé les bulletins de vote, les procès-verbaux et les urnes. Elles sont revenues vers 22h00 et ont emporté avec elles les urnes restantes. Malheureusement, les forces de l’ordre n’ont pas pu contenir les casseurs». Selon des témoins, joints au téléphone, ces violences dans cette commune sont l’œuvre des partisans du candidat Rdr, Ibrahim Cissé qui a perdu les élections. Ces mêmes témoignages soutiennent que des coups de feu ont été entendus dans cette commune. On y dénombre plusieurs blessés à l’arme automatique et à l’arme blanche.
A Koumassi, la situation est identique. La tension est perceptible. Les partisans d’Ibrahima Cissé Bacongo digèrent difficilement la défaite de leur champion. Munis d’armes blanches, ils détruisent tout sur leur passage. Les commerces restent fermés. Les habitants apeurés sont terrés dans leur maison. Selon les témoins, les militants promettent l’enfer à tous ceux qui vont s’opposer à eux. Et d’indiquer : «nous allons installer de force Cissé Bacongo à la mairie». Il faut dire le maire sortant N’Dohi Raymond aurait été déclaré vainqueur. D’ailleurs, le jour du vote, il a eu maille à partir, avec les partisans de son adversaire. Il a du son salut aux forces de l’Onu qui l’ont exfiltré du lieu. Ces derniers ont également mis aux arrêts des badauds qui ont tenté d’intimider des électeurs toujours à Koumassi.
A Adjamé, la violence gagne du terrain. Les partisans du candidat Farikou Soumahoro, dissident du Rdr, contestent la victoire du maire sortant Issouf Sylla. Tous les magasins sont fermés. Les commerçants fuient le marché. Le boulevard Nangui Abrogoua est obstrué par endroit. La mairie est occupée.
L’Intérieur du pays n’échappe pas à ce regain de violence.
A Toulepleu, c’est l’hôtel du candidat du Pdci aux municipales Denis Kah Zion qui a fait l’objet d’attaques de la part de ses adversaires. Tout y a été saccagé. Menacé lui-même, il a préféré se retirer de sa ville natale dans la plus grande discrétion.
A Doropo, des urnes ont été cassées et brûlées par des partisans d’un candidat aux municipales. A en croire des témoins, les bulletins des bureaux de vote des Eep ouest et sud de Doropo ont été détruits par des partisans de ce candidat sans raison apparente.
A Ferkéssédougou, même constat à dans la ville natale de Guillaume Soro. D’ailleurs, son poulain aux élections municipales aurait perdu face à un indépendant. Cette défaite a été mal digérée par les partisans de son poulain. Ils se sont alors illustrés de la pire des manières. Ils ont vandalisé des bureaux de vote pendant le dépouillement. Ils ont stoppé net des agents électoraux qui étaient sur le point de transmettre les résultats des votes à la Cei. «Tout s'est bien passé pendant le déroulement du vote, mais c'est le soir que nous avons été attaqués par des individus qui ont cassé les urnes et déchiré les procès-verbaux, malgré la présence des forces de l'ordre», a confié, Kolia Kouassi, président de bureau de vote à l'Epp Dioulabougou.
A Bondoukou, des jeunes du Rdr ont tout cassé à la mairie aux environs de 22h 30. Un des responsables de la Cei locale a confié à l’Aip : «Nous étions en train de faire le dépouillement lorsque des jeunes gens, voyant le candidat Koné Hiliassou prendre une légère avance sur les autres candidats à l’élection municipale, sont sortis on ne sait d’où et ont subitement commencé à casser les urnes et à éparpiller les documents». M. Koné Nouh, un des secrétaires du bureau de vote n°1 a même été physiquement atteint. «J’ai été touché à l’épaule et j'ai perdu mon portable». Face à ces nombreux incidents graves, les autorités préfectorales ont du suspendre l’opération de dépouillement jusqu’à ce lundi 22 avril 2013.
A Séguéla, fief du Rdr, où le secrétaire général par intérim du Rdr aurait été battu, des heurts ont opposé ses partisans à ceux de son adversaire du Pdci, le grand vainqueur.
A Bonon, les militants du Rdr ont tout saccagé après la défaite de leur candidat aux municipales. Des informations font état de ce que le siège de la Cei et le marché de la ville ont été entièrement saccagés.
Napié, selon le candidat du Pdci, Silué Kanon, des partisans de son adversaire ont cassé des urnes et pris en otage des responsables de la Cei.
Yacouba Gbané
Abidjan, la violence est montée d’un cran
L’on nous a signalé que des urnes ont été détruites par des casseurs dans la commune de Treichville lors du dépouillement des bulletins. Information confirmée par le porte-parole de la Cei, Inza Diomandé, qui a confié à l’Afp: «Aux environs de 21h00 (locales et Gmt), près de 200 personnes ont fait irruption au centre de compilation des résultats de Treichville. Elles ont saccagé les bulletins de vote, les procès-verbaux et les urnes. Elles sont revenues vers 22h00 et ont emporté avec elles les urnes restantes. Malheureusement, les forces de l’ordre n’ont pas pu contenir les casseurs». Selon des témoins, joints au téléphone, ces violences dans cette commune sont l’œuvre des partisans du candidat Rdr, Ibrahim Cissé qui a perdu les élections. Ces mêmes témoignages soutiennent que des coups de feu ont été entendus dans cette commune. On y dénombre plusieurs blessés à l’arme automatique et à l’arme blanche.
A Koumassi, la situation est identique. La tension est perceptible. Les partisans d’Ibrahima Cissé Bacongo digèrent difficilement la défaite de leur champion. Munis d’armes blanches, ils détruisent tout sur leur passage. Les commerces restent fermés. Les habitants apeurés sont terrés dans leur maison. Selon les témoins, les militants promettent l’enfer à tous ceux qui vont s’opposer à eux. Et d’indiquer : «nous allons installer de force Cissé Bacongo à la mairie». Il faut dire le maire sortant N’Dohi Raymond aurait été déclaré vainqueur. D’ailleurs, le jour du vote, il a eu maille à partir, avec les partisans de son adversaire. Il a du son salut aux forces de l’Onu qui l’ont exfiltré du lieu. Ces derniers ont également mis aux arrêts des badauds qui ont tenté d’intimider des électeurs toujours à Koumassi.
A Adjamé, la violence gagne du terrain. Les partisans du candidat Farikou Soumahoro, dissident du Rdr, contestent la victoire du maire sortant Issouf Sylla. Tous les magasins sont fermés. Les commerçants fuient le marché. Le boulevard Nangui Abrogoua est obstrué par endroit. La mairie est occupée.
L’Intérieur du pays n’échappe pas à ce regain de violence.
A Toulepleu, c’est l’hôtel du candidat du Pdci aux municipales Denis Kah Zion qui a fait l’objet d’attaques de la part de ses adversaires. Tout y a été saccagé. Menacé lui-même, il a préféré se retirer de sa ville natale dans la plus grande discrétion.
A Doropo, des urnes ont été cassées et brûlées par des partisans d’un candidat aux municipales. A en croire des témoins, les bulletins des bureaux de vote des Eep ouest et sud de Doropo ont été détruits par des partisans de ce candidat sans raison apparente.
A Ferkéssédougou, même constat à dans la ville natale de Guillaume Soro. D’ailleurs, son poulain aux élections municipales aurait perdu face à un indépendant. Cette défaite a été mal digérée par les partisans de son poulain. Ils se sont alors illustrés de la pire des manières. Ils ont vandalisé des bureaux de vote pendant le dépouillement. Ils ont stoppé net des agents électoraux qui étaient sur le point de transmettre les résultats des votes à la Cei. «Tout s'est bien passé pendant le déroulement du vote, mais c'est le soir que nous avons été attaqués par des individus qui ont cassé les urnes et déchiré les procès-verbaux, malgré la présence des forces de l'ordre», a confié, Kolia Kouassi, président de bureau de vote à l'Epp Dioulabougou.
A Bondoukou, des jeunes du Rdr ont tout cassé à la mairie aux environs de 22h 30. Un des responsables de la Cei locale a confié à l’Aip : «Nous étions en train de faire le dépouillement lorsque des jeunes gens, voyant le candidat Koné Hiliassou prendre une légère avance sur les autres candidats à l’élection municipale, sont sortis on ne sait d’où et ont subitement commencé à casser les urnes et à éparpiller les documents». M. Koné Nouh, un des secrétaires du bureau de vote n°1 a même été physiquement atteint. «J’ai été touché à l’épaule et j'ai perdu mon portable». Face à ces nombreux incidents graves, les autorités préfectorales ont du suspendre l’opération de dépouillement jusqu’à ce lundi 22 avril 2013.
A Séguéla, fief du Rdr, où le secrétaire général par intérim du Rdr aurait été battu, des heurts ont opposé ses partisans à ceux de son adversaire du Pdci, le grand vainqueur.
A Bonon, les militants du Rdr ont tout saccagé après la défaite de leur candidat aux municipales. Des informations font état de ce que le siège de la Cei et le marché de la ville ont été entièrement saccagés.
Napié, selon le candidat du Pdci, Silué Kanon, des partisans de son adversaire ont cassé des urnes et pris en otage des responsables de la Cei.
Yacouba Gbané