Le gouvernement ivoirien a appelé mercredi au "calme" et a "fermement condamné" les violences survenues, notamment à Abidjan, à la suite de contestations des résultats des élections locales de dimanche.
"Nous appelons les citoyens au calme et à respecter les résultats des urnes proclamés par la Cei" (Commission électorale indépendante), a déclaré devant la presse la porte-parole adjointe du gouvernement, Affoussiata Bamba-Lamine.
"Nous condamnons tous les actes de violences, de quelque bord qu’ils soient", a-t-elle indiqué après le Conseil des ministres.
"Il y a beaucoup de passions autour des élections locales, nous le déplorons, nous le regrettons", a-t-elle ajouté.
Une série d’incidents ont éclaté, notamment dans la capitale économique, du fait de partisans de candidats vaincus et criant à la fraude. Plusieurs personnes ont été blessées depuis le début de la semaine.
Les contestations opposent principalement les deux grands partis de la coalition gouvernementale, le Rassemblement des républicains (Rdr) d’Alassane Ouattara et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) de l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié, qui concouraient très souvent en rangs dispersés.
Les élections régionales et municipales de dimanche ont été boycottées par le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), deux ans après la fin d’une crise postélectorale ayant fait quelque 3. 000 morts.
Lors d’une conférence de presse, le porte-parole du Fpi, Richard Kodjo, a dénoncé mercredi une "parodie de scrutin émaillée de violences extrêmes" et marquée par "la fraude" dans "de nombreuses localités".
Le parti "ne reconnaîtra pas les résultats" de ce vote et "lance un appel à tous les démocrates, à toutes les forces de progrès afin qu’ils s’unissent sur une plateforme de lutte contre le régime liberticide de M. Alassane Ouattara", a-t-il dit.
Quelques jours avant les élections, le Fpi avait lancé au Pdci un appel au "rassemblement", resté pour l’heure sans écho.
Les résultats partiels annoncés par la commission électorale donnent le Rdr et le Pdci au coude-à-coude avec les candidats indépendants, dont la percée est la grande surprise de ce scrutin couplé.
Rhdp : Eviter le clash
La coalition qui a permis à la Côte d’Ivoire de freiner la dictature rampante du Fpi et de son guide Laurent Gbagbo est au bord de l’éclatement. Les élections locales du 21 avril dernier risquent de constituer le goulot d’étranglement qui va faire sauter le verrou qui unissait les membres de la famille Houphouétiste. Contestation par-ci, revendication par -là .Tout le cocktail explosif est réuni pour que le Rhdp vole en éclat.
Bédié et Ouattara interpellés
A l’état actuel des choses, sauf les présidents Bédié et Ouattara peuvent intervenir pour éviter l’implosion au sein de la grande famille du Rhdp. Et le plus tôt serait le mieux. Sinon les dégâts seront incalculables et c’est le Fpi et ses affidés qui s’en frotteront les mains. Les deux leaders sont donc interpellés afin de sauver les meubles pendant qu’il est encore temps. Sinon…
Gisèle Tienfô
"Nous appelons les citoyens au calme et à respecter les résultats des urnes proclamés par la Cei" (Commission électorale indépendante), a déclaré devant la presse la porte-parole adjointe du gouvernement, Affoussiata Bamba-Lamine.
"Nous condamnons tous les actes de violences, de quelque bord qu’ils soient", a-t-elle indiqué après le Conseil des ministres.
"Il y a beaucoup de passions autour des élections locales, nous le déplorons, nous le regrettons", a-t-elle ajouté.
Une série d’incidents ont éclaté, notamment dans la capitale économique, du fait de partisans de candidats vaincus et criant à la fraude. Plusieurs personnes ont été blessées depuis le début de la semaine.
Les contestations opposent principalement les deux grands partis de la coalition gouvernementale, le Rassemblement des républicains (Rdr) d’Alassane Ouattara et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) de l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié, qui concouraient très souvent en rangs dispersés.
Les élections régionales et municipales de dimanche ont été boycottées par le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), deux ans après la fin d’une crise postélectorale ayant fait quelque 3. 000 morts.
Lors d’une conférence de presse, le porte-parole du Fpi, Richard Kodjo, a dénoncé mercredi une "parodie de scrutin émaillée de violences extrêmes" et marquée par "la fraude" dans "de nombreuses localités".
Le parti "ne reconnaîtra pas les résultats" de ce vote et "lance un appel à tous les démocrates, à toutes les forces de progrès afin qu’ils s’unissent sur une plateforme de lutte contre le régime liberticide de M. Alassane Ouattara", a-t-il dit.
Quelques jours avant les élections, le Fpi avait lancé au Pdci un appel au "rassemblement", resté pour l’heure sans écho.
Les résultats partiels annoncés par la commission électorale donnent le Rdr et le Pdci au coude-à-coude avec les candidats indépendants, dont la percée est la grande surprise de ce scrutin couplé.
Rhdp : Eviter le clash
La coalition qui a permis à la Côte d’Ivoire de freiner la dictature rampante du Fpi et de son guide Laurent Gbagbo est au bord de l’éclatement. Les élections locales du 21 avril dernier risquent de constituer le goulot d’étranglement qui va faire sauter le verrou qui unissait les membres de la famille Houphouétiste. Contestation par-ci, revendication par -là .Tout le cocktail explosif est réuni pour que le Rhdp vole en éclat.
Bédié et Ouattara interpellés
A l’état actuel des choses, sauf les présidents Bédié et Ouattara peuvent intervenir pour éviter l’implosion au sein de la grande famille du Rhdp. Et le plus tôt serait le mieux. Sinon les dégâts seront incalculables et c’est le Fpi et ses affidés qui s’en frotteront les mains. Les deux leaders sont donc interpellés afin de sauver les meubles pendant qu’il est encore temps. Sinon…
Gisèle Tienfô