ABIDJAN, 25 avr 2013 - Le gouvernement ivoirien a appelé mercredi au
"calme" et a "fermement condamné" les violences survenues, notamment à
Abidjan, à la suite de contestations des résultats des élections locales de
dimanche.
De son côté, la Commission électorale indépendante (CEI) a quasiment achevé
dans la soirée la publication des résultats. Aux municipales, le scrutin le
plus contesté, les candidats indépendants sont pour l’instant en tête, suivis
du Rassemblement des républicains (RDR) du président Alassane Ouattara et de
l’autre grand parti au pouvoir, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI)
de l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié.
"Nous appelons les citoyens au calme et à respecter les résultats des urnes
proclamés par la CEI", a déclaré devant la presse la porte-parole adjointe du
gouvernement, Affoussiata Bamba-Lamine.
"Nous condamnons tous les actes de violences, de quelque bord qu’ils
soient", a-t-elle indiqué après le Conseil des ministres.
"Il y a beaucoup de passions autour des élections locales, nous le
déplorons, nous le regrettons", a-t-elle ajouté.
Une série d’incidents ont éclaté, notamment dans la capitale économique, du
fait de partisans de candidats vaincus et criant à la fraude. Plusieurs
personnes ont été blessées depuis le début de la semaine.
Les contestations opposent principalement les deux grands partis au
pouvoir, le RDR et le PDCI, qui concouraient très souvent en rangs dispersés
alors qu’au niveau national ils forment une coalition, le Rassemblement des
houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Selon les résultats de la CEI portant sur l’essentiel des 197
municipalités, les indépendants, grande surprise des municipales, font la
course en tête avec près de 70 mairies. Il s’agit souvent de candidats issus
des deux grands partis mais qui avaient été recalés par les états-majors. Ils
sont suivis du RDR, qui a conquis une soixantaine de villes, et du PDCI, qui
en a obtenu une quinzaine de moins.
Avant de livrer les résultats complets, la commission doit encore trancher
les cas de localités où le processus électoral a été entaché de troubles, avec
notamment des destructions ou des vols d’urnes comme à Treichville, un
quartier populaire d’Abidjan.
Aux régionales (31 circonscriptions), le RHDP occupe pour l’heure la
première place, devant le RDR, les indépendants et le PDCI. Quelques cas
litigieux restent là aussi à traiter par la CEI.
Les élections régionales et municipales ont été boycottées par le parti de
l’ancien président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), deux ans
après la fin d’une crise postélectorale ayant fait quelque 3.000 morts.
Lors d’une conférence de presse, le porte-parole du FPI, Richard Kodjo, a
dénoncé mercredi une "parodie de scrutin émaillée de violences extrêmes" et
marquée par "la fraude" dans "de nombreuses localités".
Le parti "ne reconnaîtra pas les résultats" de ce vote et "lance un appel à
tous les démocrates, à toutes les forces de progrès afin qu’ils s’unissent sur
une plateforme de lutte contre le régime liberticide de M. Alassane Ouattara",
a-t-il dit.
Quelques jours avant les élections, le FPI avait lancé au PDCI un appel au
"rassemblement", resté pour l’heure sans écho.
bur-tmo/mpd
"calme" et a "fermement condamné" les violences survenues, notamment à
Abidjan, à la suite de contestations des résultats des élections locales de
dimanche.
De son côté, la Commission électorale indépendante (CEI) a quasiment achevé
dans la soirée la publication des résultats. Aux municipales, le scrutin le
plus contesté, les candidats indépendants sont pour l’instant en tête, suivis
du Rassemblement des républicains (RDR) du président Alassane Ouattara et de
l’autre grand parti au pouvoir, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI)
de l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié.
"Nous appelons les citoyens au calme et à respecter les résultats des urnes
proclamés par la CEI", a déclaré devant la presse la porte-parole adjointe du
gouvernement, Affoussiata Bamba-Lamine.
"Nous condamnons tous les actes de violences, de quelque bord qu’ils
soient", a-t-elle indiqué après le Conseil des ministres.
"Il y a beaucoup de passions autour des élections locales, nous le
déplorons, nous le regrettons", a-t-elle ajouté.
Une série d’incidents ont éclaté, notamment dans la capitale économique, du
fait de partisans de candidats vaincus et criant à la fraude. Plusieurs
personnes ont été blessées depuis le début de la semaine.
Les contestations opposent principalement les deux grands partis au
pouvoir, le RDR et le PDCI, qui concouraient très souvent en rangs dispersés
alors qu’au niveau national ils forment une coalition, le Rassemblement des
houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Selon les résultats de la CEI portant sur l’essentiel des 197
municipalités, les indépendants, grande surprise des municipales, font la
course en tête avec près de 70 mairies. Il s’agit souvent de candidats issus
des deux grands partis mais qui avaient été recalés par les états-majors. Ils
sont suivis du RDR, qui a conquis une soixantaine de villes, et du PDCI, qui
en a obtenu une quinzaine de moins.
Avant de livrer les résultats complets, la commission doit encore trancher
les cas de localités où le processus électoral a été entaché de troubles, avec
notamment des destructions ou des vols d’urnes comme à Treichville, un
quartier populaire d’Abidjan.
Aux régionales (31 circonscriptions), le RHDP occupe pour l’heure la
première place, devant le RDR, les indépendants et le PDCI. Quelques cas
litigieux restent là aussi à traiter par la CEI.
Les élections régionales et municipales ont été boycottées par le parti de
l’ancien président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), deux ans
après la fin d’une crise postélectorale ayant fait quelque 3.000 morts.
Lors d’une conférence de presse, le porte-parole du FPI, Richard Kodjo, a
dénoncé mercredi une "parodie de scrutin émaillée de violences extrêmes" et
marquée par "la fraude" dans "de nombreuses localités".
Le parti "ne reconnaîtra pas les résultats" de ce vote et "lance un appel à
tous les démocrates, à toutes les forces de progrès afin qu’ils s’unissent sur
une plateforme de lutte contre le régime liberticide de M. Alassane Ouattara",
a-t-il dit.
Quelques jours avant les élections, le FPI avait lancé au PDCI un appel au
"rassemblement", resté pour l’heure sans écho.
bur-tmo/mpd
