Quatre jours après la fermeture des bureaux de vote, la contestation a pris le pas, gâchant du coup la fête des candidats heureux. Leur joie est différée en attendant le verdict de la chambre administrative de la Cour suprême fortement mise sous pression. L’institution judiciaire s’y était préparée à travers un séminaire. Des magistrats ont été appelés en renfort. Ils sont aujourd’hui au nombre de quatorze qui vont analyser, interpréter toutes les pièces justificatives puis décider en dernier ressort. La chambre est déjà à l’œuvre. Le mouvement de contestation se durcit et a même déjà fait des victimes : un mort à Koumassi, des blessés et des biens détruits un peu partout où ce mouvement a vu le jour. La Cour suprême a du pain sur la planche…
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Violences postélectorales / Guillaume Soro aux candidats :
«Je demande solennellement à tous les candidats d’accepter le verdict des urnes»
La première session ordinaire de l’Assemblée nationale a été ouverte, le mercredi 24 avril 2013 par le président de cette institution, l’honorable Soro Kigbafori Guillaume. En présence du Premier ministre Daniel Kablan Duncan, de quelques membres du gouvernement et des délégations venues de dix pays africains, Guillaume Soro a, du haut de la tribune, lancé un appel aux candidats qui se sont présentés aux élections municipales et régionales, de respecter le verdict des urnes. «Je demande solennellement à tous les candidats qui ont participé aux élections du dimanche dernier, d’accepter le verdict des urnes. Faisons en sorte que quelques sauts d’humeur bien compréhensibles de la part de candidats, qui étaient certains de leur victoire, mais que le peuple n’a finalement pas retenus, ne retardent la publication des derniers résultats», a indiqué le président de l’Assemblée nationale avant de féliciter le président de la CEI, pour l’aboutissement du processus électoral de sortie de crise en Côte d’Ivoire. Guillaume Soro a également estimé que les efforts du Premier ministre pour engager le dialogue avec l’opposition ivoirienne, notamment le Front populaire ivoirien «ont été mal récompensés» par le parti de Laurent Gbagbo, qui a boycotté les élections municipales et régionales. «Il est grand temps, maintenant que l’Etat de droit a été rétabli, de se remettre au travail et de mener le combat contre la pauvreté par la relance économique de notre pays», a souhaité le député de Ferké. L’adoption par les députés ivoiriens du projet de loi portant habilitation du Président de la République à prendre par ordonnance, pendant la gestion 2013, pour l’exécution de son programme en matière économique et sociale, a été commenté par le président de l’Assemblée nationale. «Que les choses soient claires. Cette loi est une loi ordinaire (…) La loi du 10 avril 2013 ne porte que sur la gestion de 2013, elle répond à l’exécution du programme du Président de la République, conformément à l’article 75 de la Constitution. Cette loi a néanmoins alimenté le procès de notre institution, mais depuis le père fondateur jusqu’à nos jours, l’Exécutif a été autorisé, à travers les différentes lois de finances à prendre par ordonnance, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi. Notre législature n’a donc en rien innové», a expliqué Guillaume Soro. Dans leurs interventions respectives, les présidents des parlements du Gabon, du Niger, de la République démocratique du Congo, du Togo, du Benin, du Ghana et du Burkina Faso, ont formulé le souhait que la Côte d’Ivoire retrouve sa place de locomotive de la sous-région, après la grave crise qu’elle a traversée ces dix dernières années.
Olivier Dion
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Violences postélectorales / Guillaume Soro aux candidats :
«Je demande solennellement à tous les candidats d’accepter le verdict des urnes»
La première session ordinaire de l’Assemblée nationale a été ouverte, le mercredi 24 avril 2013 par le président de cette institution, l’honorable Soro Kigbafori Guillaume. En présence du Premier ministre Daniel Kablan Duncan, de quelques membres du gouvernement et des délégations venues de dix pays africains, Guillaume Soro a, du haut de la tribune, lancé un appel aux candidats qui se sont présentés aux élections municipales et régionales, de respecter le verdict des urnes. «Je demande solennellement à tous les candidats qui ont participé aux élections du dimanche dernier, d’accepter le verdict des urnes. Faisons en sorte que quelques sauts d’humeur bien compréhensibles de la part de candidats, qui étaient certains de leur victoire, mais que le peuple n’a finalement pas retenus, ne retardent la publication des derniers résultats», a indiqué le président de l’Assemblée nationale avant de féliciter le président de la CEI, pour l’aboutissement du processus électoral de sortie de crise en Côte d’Ivoire. Guillaume Soro a également estimé que les efforts du Premier ministre pour engager le dialogue avec l’opposition ivoirienne, notamment le Front populaire ivoirien «ont été mal récompensés» par le parti de Laurent Gbagbo, qui a boycotté les élections municipales et régionales. «Il est grand temps, maintenant que l’Etat de droit a été rétabli, de se remettre au travail et de mener le combat contre la pauvreté par la relance économique de notre pays», a souhaité le député de Ferké. L’adoption par les députés ivoiriens du projet de loi portant habilitation du Président de la République à prendre par ordonnance, pendant la gestion 2013, pour l’exécution de son programme en matière économique et sociale, a été commenté par le président de l’Assemblée nationale. «Que les choses soient claires. Cette loi est une loi ordinaire (…) La loi du 10 avril 2013 ne porte que sur la gestion de 2013, elle répond à l’exécution du programme du Président de la République, conformément à l’article 75 de la Constitution. Cette loi a néanmoins alimenté le procès de notre institution, mais depuis le père fondateur jusqu’à nos jours, l’Exécutif a été autorisé, à travers les différentes lois de finances à prendre par ordonnance, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi. Notre législature n’a donc en rien innové», a expliqué Guillaume Soro. Dans leurs interventions respectives, les présidents des parlements du Gabon, du Niger, de la République démocratique du Congo, du Togo, du Benin, du Ghana et du Burkina Faso, ont formulé le souhait que la Côte d’Ivoire retrouve sa place de locomotive de la sous-région, après la grave crise qu’elle a traversée ces dix dernières années.
Olivier Dion