Motus - Histoire

Le fait est cocasse chez les tenants du vieux parti. Quand ils gagnent, ils saluent la sincérité du scrutin. Quand ils perdent, ils crient à la fraude et à la tricherie. Une conception bien drôle de la démocratie. Avec la proclamation des résultats des élections municipales et régionales, on entend beaucoup de choses en provenance du parti vieux de plus de six décennies. Cette formation qui accuse son allié du RDR de violence, ne finit pas de tenir des discours belliqueux, qui en disent long sur sa posture de loup qui veut arborer les habits d’agneau. A la vérité, il ne faut chercher midi à quatorze heures. Tous ceux qui sont au fait de l’histoire politique de la Côte d’Ivoire savent que c’est le PDCI qui a introduit la fraude et la tricherie dans le jeu politique. Qui est à l’origine du désormais célèbre « Tchoko Tchoko, le PDCI va gagner », qui n’est rien d’autre que la première version du « On gagne ou on gagne », de la refondation ? Dans ce pays, qui a introduit le terme de « technologie électorale » dans le vocabulaire électorale ivoirien ? Les Ivoiriens ont une mémoire qui n’est pas amputée pour se souvenir du parti qui s’est engagé dans les fraudes et tricheries pour conserver le pouvoir d’Etat. A dire vrai, quand on est passé maître dans l’art de cette politique anti-démocratique, on doit éviter de se faire passer pour un saint. Le profil bas qui sied en pareille circonstance fait défaut au PDCI. Quand on a passé le clair de son temps à faire du bourrage des urnes, à mettre en place un bétail électoral et à donner dans l’intimidation des opposants, on se garde de donner des leçons. C’est très souvent ceux qui « ont besoin de leçons de morale qui s’érigent en centres de légitimation des vertus cléricales ». C’est justement la tragédie qui se joue dans notre pays depuis peu. Sinon, comment le RDR peut-il tricher devant une formation qu’il a toujours battue dans les compétitions électorales. On n’a pas oublié les municipales de 2001, la présidentielle de 2010 et les législatives de 2012. Autant de faits bien consignés dans la trame de notre démocratie. Le PDCI ne doit pas perdre cela de vue pour choisir de se faire peur.