Le Rdr ne s’est jamais comporté aussi bien depuis sa création en 1994 que maintenant pendant ces élections dans l’ouest du pays. Le parti logé à la rue Lepic y a mené lors de ces élections locales une chevauchée fantastique. Ce qui relevait du mirage il y a peu dans cette région acquise à l’ancien pouvoir et où pullulait de nombreuses milices qui malgré la fin de la crise post électorale continuent d’endeuiller la population. En 2001, le parti au pouvoir qui avait boycotté les élections législatives avant de se présenter aux municipales a eu zéro pointé dans la partie occidentale de notre pays qui est devenue aujourd’hui le district des Montagnes comprenant les régions du Tonkpi, du Guémon et du Cavally. Mais à l’occasion de ces élections locales, le parti d’Alassane Ouattara a fait un bond qualitatif pour se retrouver avec beaucoup d’élus. Ainsi donc, le candidat du RDR dans la ville de Bloléquin (Cavally), Kehi Edouard, est arrivé en tête des voix et a pu s’imposer au finish à la mairie de cette ville. Dans la ville carrefour de Duékoué (Guémon), Dr Glaou Jean, autre candidat du RDR, a également remporté la municipalité. A Danané (Tonkpi), Cissé Mamadou s’est imposé au candidat de l’Udpci. Pareil à Sipilou et à Gbonné (Tonkpi) où respectivement Diomandé Glao et Zingbé Honorat du RDR ont fait honneur à leur parti en prenant la tête de ces communes. D’autres militants du parti qui se sont présentés en indépendants n’ont pas failli non plus. Ce sont Dr Tia André à Man, Baillet Benoît Sévérin à Guiglo et Monpo Seydou à Kouibly. Cette percée du parti au pouvoir dans la région était perceptible déjà dès les dernières élections législatives. Il avait remporté les élections législatives à Toulepleu (Cavally) avec la ministre Anne Ouloto, à Guiglo (Cavally) avec Ouonsio Georges, à Duékoué (Guémon) avec Touré Flanizra et dans la commune de Man avec le ministre Konaté Sidiki et Bakayoko Moussa. La bonne moisson opérée par le parti d’Alassane Ouattara est sans doute à mettre à son actif. En effet depuis son élection à la tête du pays, Alassane Ouattara ne cesse de poser des actes de développement (bitumage de routes, adduction d’eau, réhabilitations et équipements d’infrastructures socioéconomiques de base, etc.) pour aider la région à se relever et où tout le monde s’accorde à dire qu’elle a payé le plus lourd tribut aux crises successives qui ont émaillé le pays. D’abord celle de 2002, ensuite la crise postélectorale où la cohabitation entre populations est devenue difficile et où la région a été à chaque fois mise à sac faisant passer tous les indicateurs au rouge. Sans compter la mémorable visite d’Etat effectuée par le président de la République, Alassane Ouattara en avril 2012. Preuve que la politique mise en ?uvre par le chef de l’Etat dans la région, lentement mais sûrement, est en train de payer. Il revient donc aux élus RDR de renforcer et de consolider ces acquis. C’est la réconciliation qui s’en portera mieux.
Rahoul Sainfort, correspondant
Rahoul Sainfort, correspondant