Depuis l’annonce des résultats des élections couplées municipales et régionales du 21 avril passé, les candidats perdants du parti démocratique de Côte d’Ivoire ont décidé de donner dans la délation, la manipulation et dans les accusations de fraude des plus farfelues. En effet, devant le refus des populations des communes telles que Yopougon, Treichville… de confier la gestion de leur cité à des maires PDCI, les porte-flambeaux du vieux parti ont perdu toute lucidité. En lieu et place de faire recours à la chambre administrative de la cour suprême recommandée par la loi pour gérer le contentieux électoral, les mauvais perdants s’agitent dans les colonnes des journaux. Tous les jours, ils ameutent toute la République par des cris d’orfraie. Morceaux choisis : «On nous a volé notre victoire. Il y a eu la fraude à grande échelle. Des présidents des CEI locales ont organisé la tricherie pour faire gagner nos adversaires du RDR», ne cessent-ils de se confondre dans les lignes du porte-voix du PDCI, le Nouveau réveil. Les candidats du PDCI devant leur déconvenue dans les urnes ont-ils perdu la raison au point d’ignorer la procédure à suivre en matière de gestion de contentieux électoral? En tout cas, c’est à un jeu assez obscur qu’on assiste depuis que la Commission électorale indépendante proclamé les résultats de scrutin du 21 avril passé. Les candidats du PDCI, ont, en effet, choisi de se détourner de la voie de la justice pour se faire entendre autrement. Cependant, cette façon de faire de toute évidence ne peut pas et ne pourra pas prospérer. Car, conformément à la loi, c’est à la chambre administrative de la cour suprême qu’il revient de gérer le contentieux électoral. C’est à elle et à elle seule qu’il faut s’adresser si on estime qu’on est victime de fraude et que celle-ci a permis à l’adversaire de rafler la mise. En toute élégance les candidats perdants du PDCI devraient faire falloir leurs supposées preuves de fraude devant la chambre administratives et attendre tranquillement qu’elle tranche. C’est cela la voie de la sagesse et de la responsabilité.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara