De bonne guerre, la guerre des chiffres prolonge celle des élections locales. Tout compte fait, le Pdci s’en sort à bon compte. Et confirme même son rang de première force politique du pays. En effet, 9 présidents de conseils régionaux, élus sous la bannière de candidats Rhdp, sont en réalité issus du vieux parti. Ce sont, l’ex-Premier ministre Ahoussou Jeannot (Bélier), les ministres Kouassi Kobenan Adjoumani (Gontougo) et Charles Diby Koffi (Marahoué), Achi Patrik (La Mé), l’ancien ministre Aka Aouélé (sud-Comoé), le secrétaire général du Pdci Alphonse Djédjé Mady (Haut-Sassandra), Alain Richard Donwahi (Nawa), Beugré Donatien (Bas-Sassandra) et Abinan Kouassi Pascal (Indenié-Djuablin). En outre, au moins deux présidents de conseil régional, élus sous la bannière de candidats indépendants, sont issus du parti sexagénaire. Notamment, Aka Véronique (Moronou) et Evariste Méambly (Guémon). Si l’on ajoute ces 11 élus aux 5 officiellement accordés au Pdci (le dernier résultat publié hier donnant le ministre Dagobert Banzio du Pdci vainqueur des régionales dans le Cavally), cela donne un total de 16 têtes de listes Pdci sorties gagnantes dans les 31 régions. Ainsi, le Pdci remporte plus 50% des régions. Il faut savoir qu’en réalité aussi, ces élections régionales couvrent toute la superficie du pays, à la différence des municipales. Confinées dans les communes, les mairies ne couvrent qu’une portion du pays, sans les villages. D’où son autre nom « d’élections urbaines ». Comme quoi, une élection municipale n’est pas le meilleur baromètre pour jauger le poids d’un parti politique. Le meilleur baromètre, ce serait le nombre de suffrages obtenus. Or, à ce niveau, le Pdci a raflé la mise dans le district d’Abidjan, avec 9 mairies (Songon, Bingerville, Cocody, Attécoubé, Plateau, Marcory, Koumassi, Treichville et Port-Bouët) sur les 13. Etant donné que le district d’Abidjan est le principal vivier électoral, mobilisant à lui seul, le tiers de l’électoral national, il apparait donc clair que le Pdci reste toujours premier parmi les formations politiques traditionnelles. Certes, tout dépend de quel côté on voit le soleil. Mais difficile, de cacher le soleil avec la main.
BENOIT HILI
BENOIT HILI