A l’issue des élections couplées municipales et régionales qui se sont déroulées le Dimanche 21 Avril 2013, la proclamation des premiers résultats par le porte parole de la Commission Electorale Indépendante (CEI) a été suivie d’échauffourées liées à la contestation électorale et d’affrontements entre policiers et manifestants dans des quartiers d'Abidjan notamment à Adjamé, Koumassi, Treichville, faisant plusieurs blessés.
En effet, des partisans de certains candidats déclarés perdant, armés de gourdins ont manifesté, criant à la fraude et dressant des barricades.
A l’instar des quartiers d’Abidjan, des violences postélectorales ont été constatées dans plusieurs localités du pays.
Rappelons que la Côte d’Ivoire avait connu en 2010, après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, des violences horribles et une grave crise postélectorale ayant occasionné plus de 3000 morts.
De ce fait, le CEFCI note avec tristesse un regain de violences postélectorales suite à des élections locales à faible enjeu et condamne ces violences constatées après la proclamation des premiers résultats des municipales et régionales.
Aussi, le CEFCI voudrait-il signifier que les élections sont un jeu démocratique qui exige des candidats le respect du verdict des urnes et du choix du peuple.
Le CEFCI rappelle que certains instruments juridiques internationaux et régionaux de promotion de la démocratie et des droits de l’Homme , en l’occurrence , la charte africaine des droits de l’homme et des peuples et le protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance mettent l’accent sur la valeur sacrée de la vie humaine et sur la nécessité du déroulement pacifique des processus électoraux .
Au regard de ce qui précède, le CEFCI, ONG féminine de promotion de la démocratie et des droits de l’Homme, particulièrement ceux de la femme, fait les recommandations suivantes :
Au Gouvernement
- Prendre des mesures afin de sanctionner les auteurs des violences postélectorales constatées après les municipales et régionales
- Appeler les candidats au strict respect des résultats proclamés par la CEI
- Prendre des mesures pour une reforme de la loi électorale et de la Commission Electorale Indépendante en vue du prochain cycle électoral.
A la Commission Electorale Indépendante (CEI)
- Proclamer avec célérité les derniers résultats afin d’éviter la suspicion au sein des populations et un regain de violences dans d’autres localités
Aux candidats et partis politiques
- Appeler leur militants et partisans à la retenue, au calme et au respect des principes démocratiques
- Respecter le verdict des urnes et les résultats proclamés par la CEI
- Utiliser les voies légales pour toute contestation des résultats et pour toute réclamation
- Respecter le code de bonne conduite des partis politiques
Aux candidats élus
- Tendre la main aux candidats malheureux afin de travailler en parfaite collaboration pour le développement de leur commune ou localité
Aux Populations
- Etre sereine et travailler au renforcement de la paix et de la cohésion sociale dans les localités et dans les communautés
- S’engager effectivement dans le contrôle citoyen de l’action publique afin de contribuer à un developpement local efficace et inclusif.
Fait à Abidjan, le 24 Avril 2013
Pour le CEFCI
La Présidente
Nathalie Koné TRAORE
En effet, des partisans de certains candidats déclarés perdant, armés de gourdins ont manifesté, criant à la fraude et dressant des barricades.
A l’instar des quartiers d’Abidjan, des violences postélectorales ont été constatées dans plusieurs localités du pays.
Rappelons que la Côte d’Ivoire avait connu en 2010, après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, des violences horribles et une grave crise postélectorale ayant occasionné plus de 3000 morts.
De ce fait, le CEFCI note avec tristesse un regain de violences postélectorales suite à des élections locales à faible enjeu et condamne ces violences constatées après la proclamation des premiers résultats des municipales et régionales.
Aussi, le CEFCI voudrait-il signifier que les élections sont un jeu démocratique qui exige des candidats le respect du verdict des urnes et du choix du peuple.
Le CEFCI rappelle que certains instruments juridiques internationaux et régionaux de promotion de la démocratie et des droits de l’Homme , en l’occurrence , la charte africaine des droits de l’homme et des peuples et le protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance mettent l’accent sur la valeur sacrée de la vie humaine et sur la nécessité du déroulement pacifique des processus électoraux .
Au regard de ce qui précède, le CEFCI, ONG féminine de promotion de la démocratie et des droits de l’Homme, particulièrement ceux de la femme, fait les recommandations suivantes :
Au Gouvernement
- Prendre des mesures afin de sanctionner les auteurs des violences postélectorales constatées après les municipales et régionales
- Appeler les candidats au strict respect des résultats proclamés par la CEI
- Prendre des mesures pour une reforme de la loi électorale et de la Commission Electorale Indépendante en vue du prochain cycle électoral.
A la Commission Electorale Indépendante (CEI)
- Proclamer avec célérité les derniers résultats afin d’éviter la suspicion au sein des populations et un regain de violences dans d’autres localités
Aux candidats et partis politiques
- Appeler leur militants et partisans à la retenue, au calme et au respect des principes démocratiques
- Respecter le verdict des urnes et les résultats proclamés par la CEI
- Utiliser les voies légales pour toute contestation des résultats et pour toute réclamation
- Respecter le code de bonne conduite des partis politiques
Aux candidats élus
- Tendre la main aux candidats malheureux afin de travailler en parfaite collaboration pour le développement de leur commune ou localité
Aux Populations
- Etre sereine et travailler au renforcement de la paix et de la cohésion sociale dans les localités et dans les communautés
- S’engager effectivement dans le contrôle citoyen de l’action publique afin de contribuer à un developpement local efficace et inclusif.
Fait à Abidjan, le 24 Avril 2013
Pour le CEFCI
La Présidente
Nathalie Koné TRAORE