Le long et lourd sommeil dans lequel est plongé le festival national de théâtre scolaire et universitaire semble avoir de beaux jours de lui. Au moment où, l’année scolaire et universitaire (2012-2013) s’achemine allégrement vers sa fin, aucun signe de vie. Le Festival national de théâtre scolaire et universitaire, émanation du Plan de réforme de l'enseignement de la Côte d'Ivoire indépendante, qui a vu le jour en 1982 est actuellement pudiquement rangé dans le tiroir. La pratique du théâtre comme activité d'éveil et de satire sociale qui a été généralisée à tous les degrés d'enseignement, et qui a révélé au public ivoirien un nombre impressionnant d'acteurs et de comédiens de renom comme : Assandé Fargas, Troupa Gbizié alias Zoumana, Assifirix Armand, Doh Kanon sombre après une tentative et timide réveil à Yamoussoukro en mai 2009, dans la torpeur et le confort de l’oublie.
Une léthargie qui dure plus d’une décennie
Le bouillonnement culturel dans les écoles ivoiriennes s'est estompé, sinon a foutu le camp il y a belle lurette. Voici plus d’une décennie qu’aucune volonté politique n’a pu réveiller ce festival qui a offert au pays de Houphouët Boigny les fleurons de ses « bêtes » de la planche. Le vide culturel dans les écoles est pour le moins perceptible.
Deux maîtres mots. Manque de volonté politique et de moyen financier, ajouter aux perturbations intempestives de l’année scolaire et universitaire dus à des grèves de tous genres dans le milieu scolaire et universitaire.
Creuset de la diversité culturelle où foisonnent les talents multiples, le festival national de théâtre scolaire et universitaire levain d'une Côte d'Ivoire prospère et paisible va –t-il mourir d’une belle mort ? La Direction de l'extra-scolaire et des activités coopératives du ministère de l'Éducation nationale d’alors, a tenté un timide réveil en 2010 sous la dénomination « Festival de théâtre scolaire » avec la claire volonté d’animer les établissements scolaires en occupant sainement les enfants, d’approfondir les connaissances littéraires et culturelles des élèves et les aider à améliorer leurs résultats scolaires. Mais surtout, déceler chez les jeunes apprenants des talents pour les aider à mieux éclore…Tout en ?uvrant à la consolidation d'une paix durable par le théâtre scolaire. Une noble mission qui a commencé par l'organisation de compétitions théâtrales dans toutes les Directions régionales de l'Education Nationale (Dren) du pays, du 18 mars au 16 mai 2010. Les meilleures troupes du primaire et du secondaire sélectionnées dans chaque Dren ont participé aux phases finales nationales (du 21 au 24 mai 2010).
Le pays d’Alassane qui renoue avec l’embellie économique et la stabilité peine à relancer cette compétition majeure, sinon culte en milieu scolaire et à trouver les mécanismes plus durables à sa prise en charge. En d'autres termes, l’on a du mal résoudre durablement le problème de financement qui a longtemps plombé l’aile du festival le plus important en milieu universitaire et scolaire? Pour réussir un tel pari, il faut nécessairement que l'apport de l'Etat soit de plus en plus discret, en initiant le sponsoring privé. Qui, s’il est bien maîtrisé offre pendant plus de six mois aux entreprises qui en ont besoin, un espace idéal pour ''se vendre'' tout en participant à l'éducation citoyenne des enfants. Il faut sauver le festival national de théâtre scolaire et universitaire. Il faut impérativement le sortir du confort de l’oublie. La nouvelle génération d’élèves et d’étudiants qui sont les artisans d’une Côte d’Ivoire, pays émergeant à l’horizon 2020 en ont énormément besoin !
Moussa Keita
Une léthargie qui dure plus d’une décennie
Le bouillonnement culturel dans les écoles ivoiriennes s'est estompé, sinon a foutu le camp il y a belle lurette. Voici plus d’une décennie qu’aucune volonté politique n’a pu réveiller ce festival qui a offert au pays de Houphouët Boigny les fleurons de ses « bêtes » de la planche. Le vide culturel dans les écoles est pour le moins perceptible.
Deux maîtres mots. Manque de volonté politique et de moyen financier, ajouter aux perturbations intempestives de l’année scolaire et universitaire dus à des grèves de tous genres dans le milieu scolaire et universitaire.
Creuset de la diversité culturelle où foisonnent les talents multiples, le festival national de théâtre scolaire et universitaire levain d'une Côte d'Ivoire prospère et paisible va –t-il mourir d’une belle mort ? La Direction de l'extra-scolaire et des activités coopératives du ministère de l'Éducation nationale d’alors, a tenté un timide réveil en 2010 sous la dénomination « Festival de théâtre scolaire » avec la claire volonté d’animer les établissements scolaires en occupant sainement les enfants, d’approfondir les connaissances littéraires et culturelles des élèves et les aider à améliorer leurs résultats scolaires. Mais surtout, déceler chez les jeunes apprenants des talents pour les aider à mieux éclore…Tout en ?uvrant à la consolidation d'une paix durable par le théâtre scolaire. Une noble mission qui a commencé par l'organisation de compétitions théâtrales dans toutes les Directions régionales de l'Education Nationale (Dren) du pays, du 18 mars au 16 mai 2010. Les meilleures troupes du primaire et du secondaire sélectionnées dans chaque Dren ont participé aux phases finales nationales (du 21 au 24 mai 2010).
Le pays d’Alassane qui renoue avec l’embellie économique et la stabilité peine à relancer cette compétition majeure, sinon culte en milieu scolaire et à trouver les mécanismes plus durables à sa prise en charge. En d'autres termes, l’on a du mal résoudre durablement le problème de financement qui a longtemps plombé l’aile du festival le plus important en milieu universitaire et scolaire? Pour réussir un tel pari, il faut nécessairement que l'apport de l'Etat soit de plus en plus discret, en initiant le sponsoring privé. Qui, s’il est bien maîtrisé offre pendant plus de six mois aux entreprises qui en ont besoin, un espace idéal pour ''se vendre'' tout en participant à l'éducation citoyenne des enfants. Il faut sauver le festival national de théâtre scolaire et universitaire. Il faut impérativement le sortir du confort de l’oublie. La nouvelle génération d’élèves et d’étudiants qui sont les artisans d’une Côte d’Ivoire, pays émergeant à l’horizon 2020 en ont énormément besoin !
Moussa Keita