Commencé en 2009 et financé par la banque mondiale à hauteur de 900 millions de Fcfa environ, le projet intitulé «Renforcement des capacités de communication et de la transparence en matière de réforme au niveau de la gouvernance en Côte d’Ivoire» a pris fin cette année 2013. Il a été piloté par l’ONG américaine ‘’Search for common ground’’ (SFCG) ou Terrain d’entente. Y ont participé, des organisations de la société civile ivoirienne, des radios de proximité et des ministères. La conférence de clôture a eu lieu samedi dernier à Novotel Plateau en présence du directeur résident pays de SFCG et Houédanou Soro en charge du suivi des projets à la Banque mondiale. Les acteurs se sont réjouis de la bonne conduite du projet. Les radios communautaires ont ainsi exprimé leur gratitude aux initiateurs dudit projet qui leur a permis selon eux d’acquérir de nouveaux équipements. La représentante du Conseil national de sécurité a apprécié les actions de communication qui permettent à travers des sketches de faire comprendre les missions du CCDO. Mais les participants à la rencontre n’ont pas manqué de relever les inquiétudes quant à leur sort après le projet tout comme ils ont dit ne pas comprendre l’attitude de certains ministères qui brouille toute communication avec les populations cibles. Ce sont notamment le ministère de la justice et celui du pétrole des mines et de l’énergie. En réponse madame Houédanou de la banque mondiale a fait cet éclairage : ‘’malheureusement tout projet est exécuté dans un cadre, avec un financement, un temps et des objectifs bien déterminés. Quand il arrive à son terme, que les objectifs aient été atteints ou non, le projet est terminé et il appartient à l’Etat d’assurer la relève’’. Le représentant de la Cjppr de Djédjé Zadi a posé le cas de jeunes leaders qui sont incarcérés au moment où l’on parle de réconciliation. ‘’Avec qui irons-nous quand nos camarades sont emprisonnés ?’’, a-t-il interrogé ? A cette question M. Bertin Koffi du ministère de la justice a répondu qu’après l’armée, la justice se présente comme la deuxième grande muette. Pour justifier pourquoi les actions de son ministère ne sont pas comprises du grand public. ‘’la justice est liée par l’obligation de réserve et le secret de l’instruction. Nous sommes conscients que tout être humain aspire à la liberté. Mais cette liberté peut être dangereuse pour celui qui en jouit. (…) Aujourd’hui, je peux vous rassurer qu’il y a une justice à visage humain qui est en train de naître en Côte d’Ivoire. La pension alimentaire a été revue à la hausse. Des chantiers sont ouverts pour la construction d’autres prisons. Car elles peuvent aussi constituer une solution à vos problèmes’’, a dit M. Koffi à ceux qui s’inquiètent des procédures judiciaires. Plusieurs autres préoccupations ont été enregistrées pour enrichir le débat. Tout cela, de l’avis de Quentin Kanyatsi directeur pays de SFCG participe de la communication qui va réduire les opportunités de conflit. Le projet a consisté en des actions de sensibilisation des populations sur les reformes entreprises par le gouvernement dans tous les secteurs. Des émissions ont été ainsi produites et diffusées sur les radios de proximité. L’une d’elle est ‘’synergie et gouvernance’’ diffusée aussi par Onuci-Fm.
SD
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