Défilé des travailleurs, pas de danse endiablé, musique à profusion, prestation d’artistes, etc. L’ambiance était visiblement à la fête, hier, dans les locaux du Groupe Bolloré, situés à Treichville. La raison, les travailleurs de cette multinationale sacrifiaient à la tradition de la célébration de la fête du Travail. Et cela, avec la bénédiction de leurs responsables. L’occasion était aussi belle, entre deux réjouissances, pour les travailleurs d’égrener un chapelet de leurs préoccupations. Secrétaire général du Syndicat des transporteurs et auxiliaires du transport de Côte d’Ivoire (Stat-CI), Victor Oulaï a d’entrée invité le patronat du groupe Bolloré à demeurer un adepte spontané du dialogue social dans son périmètre. Pour lui, l’employeur doit de fédérer toutes les énergies vives de sa société et dépouiller, du milieu de ses salariés, « tout esprit de division, de clan, de délation, de clientélisme. Toutes choses qui constituent des vecteurs sournois de désordre social et d’érosion des acquis sociaux». «Il ne doit plus exister dans la même société, deux catégories de salariés. D’un côté, les choyés qui sont promus chaque année et, de l’autre côté, les maudits qui sont exclus de tout et sont oubliés sur les quais », a ajouté M. Oulaï. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, le Stat-CI demande, avec insistance, au patronat de réajuster les salaires diminués depuis janvier 2012. Car, fera savoir M. Oulaï, « le relèvement du taux de cotisations de la pension retraite qui est passé de 3,20% à 14% a réduit les salaires déjà éprouvés par une inflation galopante de plus de 10%». Avant de plaider pour que Bolloré Côte d’Ivoire s’approprie les projets immobiliers déjà initiés par les délégués du personnel afin de permettre à chaque employé, l’accès à la propriété immobilière. A sa suite, M. Paul Baye, délégué du personnel, a demandé à la Direction générale de libérer des prêts courants et immobiliers, de favoriser la promotion et l’avancement du plus grand nombre de travailleurs, de restructurer la police d’assurance maladie, de déterminer le montant de la prime exceptionnelle liée au fruit de la croissance… De son côté, M. Arnaud Bouhier, Directeur d’Exploitation du groupe, qui représentait le Directeur Régional a rappelé la revalorisation de l’indemnité de transport, de logement des cadres, la prime de cadeau de Noël, l’aide médicale au personnel et familles, sans oublier la gratification qui est devenue, «un véritable 13ème mois».
Face aux défis importants à relever, M. Bouhier a rappelé la nécessité pour le Groupe et ses travailleurs d’être plus productifs et plus performants.
Y. Sangaré
Face aux défis importants à relever, M. Bouhier a rappelé la nécessité pour le Groupe et ses travailleurs d’être plus productifs et plus performants.
Y. Sangaré
