A cette occasion, le Fmi, qui n’a pas pour habitude d’avoir la langue de bois, a coupé court aux allégations mensongères de certaines personnes qui tendaient à faire croire que la Côte d’Ivoire avait un taux d’endettement dépassant la norme, après l’effacement de la dette ivoirienne, suite à l’obtention du point d’achèvement de l’initiative PPTE. « Au niveau du seuil d’endettement, la Côte d’Ivoire n’a pas encore utilisé la fenêtre à taux non concessionnel de 100 millions de dollars (50 milliards de Fcfa) », avait dit Michel Lazare. Et selon certains économistes, l’on peut aller au-delà de ce taux concessionnel. Si le Fmi qui doit réglementer l’endettement de la dette ivoirienne n’a pas encore tiré la sonnette d’alarme, pourquoi veut-on être plus royaliste que le roi ? Le président Ouattara, grand économiste doublé d’un banquier, sait pertinemment les actes qu’il pose. Et il n’a jamais été pris à défaut par ces institutions. Même les plus grands économistes du monde entier savent que l’endettement pour se remplir les poches n’est pas conseillé. D’où l’expression ‘‘endettement intelligent’’, toujours prôné par le Chef de l’Etat, l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby. Un pays peut s’endetter mais doit savoir s’endetter. La Côte d’Ivoire, en profitant des retombées de l’obtention du point d’achèvement et des prêts, est en train de se reconstruire. Les Etats Unis, pays le plus développé au monde, est le pays le plus endetté. Mais cette dette sert à construire et même à reconstruire la nation comme cela se fait en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, les endettements sont constructifs. Que ce soit pour des routes, des barrages, des châteaux d’eau, les prêts contractés tournent autour d’un taux d' intérêt de 1% l'an, une durée de 30 ans et un différé de 10 ans. Le président Alassane Ouattara, avait même annoncé les couleurs en évoquant un endettement intelligent lors d’une interview sur les antennes de la télévision ivoirienne il y a quelques mois. « Je n’irai plus emprunter dans des institutions publiques. Je vais aller sur les marchés financiers. Si j’ai besoin d’un milliard d’euros pour faire un chemin de fer, parce que j’ai un déficit quasiment nul, parce que le taux d’inflation est bas, parce que le pays est bien géré, je vais emprunter sur les marchés internationaux. Ce ne sera plus nécessaire d’aller au Fonds monétaire international ou d’aller à la Banque mondiale. », avait révélé le Chef de l’Etat ivoirien. Précisant qu’ils ont l’avantage de procurer en un temps relativement court, des montants importants. Comme l’attestent les emprunts obligataires sur les marchés financiers qui permettent d’obtenir de l’argent en un mois, durée de l’opération. En plus, c’est le pays qui sollicite le marché qui fixe ses conditions (taux d’intérêt, montant demandé, etc.), à ce niveau. Des créanciers privés sont même sollicités par le président de la République. Outre la rapidité liée à cette nouvelle forme d’endettement, l’autre avantage, c’est la cible des dépenses. L’argent demandé est affecté à une ressource bien précise. Il ne s’agit plus d’emprunter des sommes colossales et engendrer des dépenses inutiles. Celui qui accepte de souscrire à un emprunt sait la finalité de cet emprunt et est situé sur la garantie de son remboursement. Cette nouvelle politique d’endettement, le président Ouattara l’avait en projet en 1990, lorsqu’il était à la Primature. Il la connaît au point de préciser que ‘‘ce sont des prêts qui sont affectés à des projets et que ces projets financent le remboursement du prêt. Ce n’est plus un endettement pour l’Ivoirien, ni pour nos enfants’’. Un endettement intelligent où les générations futures n’en pâtiront pas.
Pour éviter certains dérapages, il a même été procédé à l’installation officielle et au lancement des activités du Comité national de la Dette publique, le 12 avril 2012. La création du Comité national de la Dette publique répond à trois attentes fortes du gouvernement. Il s’agit d’une harmonisation avec les normes communautaires, conformément au règlement de l’Uemoa du 4 juillet 2007, portant cadre de référence de la politique d’endettement public et de gestion de la dette publique dans les états membres de l’Union. Ce comité s’inscrit aussi dans une approche stratégique de gestion visant notamment à assurer la viabilité et l’efficacité de la dette publique, qui constitue une composante importante des finances publiques. Et enfin, avec ce comité, c’est établir une bonne articulation entre les politiques de développement et la politique d’endettement par le choix des instruments appropriés et la recherche d’une efficacité opérationnelle, permettant entre autres de garantir une bonne capacité d’absorption et le choix d’investissements à impact significatif sur la croissance.
Comité national de la dette publique
C’est donc un comité qui propose une politique d’endettement intelligent tenant compte des choix prioritaires d’investissement. Il a pour mission de coordonner, de suivre la mise en œuvre de la politique nationale d’endettement et de gestion de la dette publique. Et de veiller à sa mise en cohérence avec les objectifs de développement et la capacité financière de l’Etat. Du 14 au 24 janvier 2013, autour du thème, “Analyse de la viabilité de la dette publique ivoirienne», les experts du Comité national de la dette publique (Cndp), avec l’appui technique d’Afritac de l’ouest, centre d’assistance sous-régionale du Fmi (Fonds monétaire international), étaient en conclave. Objectif : renforcer les capacités de l’administration financière sur les techniques d’analyse de la dette (intérieure et extérieure). Par le biais de cette formation, il s’agissait d’outiller davantage le Cndp afin que les autorités ivoiriennes ne retombent plus dans la trappe de la dette. En mettant l’accent sur la capacité de gestion anticipative et la formulation de stratégie. Ainsi, le Cndp, sous la conduite éclairée du Fmi, travaille à l’élaboration d’une gestion plus maîtrisée de la dette ivoirienne. Toutes ces actions ont commencé à porter leurs fruits, car la Côte d’Ivoire est non seulement au travail et en chantier avec le troisième pont Henri Konan Bédié, l’échangeur de la Riviera 2, l’échangeur de Marcory, l’autoroute du Nord, la route Bouna-Doropo-frontière du Burkina Faso, l’axe Abidjan-Bassam, les sites d’approvisionnement en eau potable, le mythique barrage de Soubré, le Pont de Bouaflé, l’éclairage public, l’approvisionnement en eau potable, l’électrification rurale, les constructions et reprofilages des routes, les écoles, les centres de santé, réhabilitation d’immeubles, etc. Un pays en tout cas où l’argent travaille, ce qui n’était pas le cas sous l’ancien régime. Et tout le monde fait le constat selon Ouattara, en usant de son carnet d’adresses, est en train de reconstruire la Côte d’Ivoire. Et déjà, les performances macroéconomiques en 2012 ont été meilleures que prévues, avec un taux de croissance du PIB réel de 9,8 % contre 8,5% annoncé et une inflation de 1,3% en 2012. La Côte d’Ivoire, en plus des appuis budgétaires, car tout n’est pas qu’endettement, utilise sa dette pour se développer, à l’image des pays comme les Etats Unis.
Jean Eric ADINGRA
Pour éviter certains dérapages, il a même été procédé à l’installation officielle et au lancement des activités du Comité national de la Dette publique, le 12 avril 2012. La création du Comité national de la Dette publique répond à trois attentes fortes du gouvernement. Il s’agit d’une harmonisation avec les normes communautaires, conformément au règlement de l’Uemoa du 4 juillet 2007, portant cadre de référence de la politique d’endettement public et de gestion de la dette publique dans les états membres de l’Union. Ce comité s’inscrit aussi dans une approche stratégique de gestion visant notamment à assurer la viabilité et l’efficacité de la dette publique, qui constitue une composante importante des finances publiques. Et enfin, avec ce comité, c’est établir une bonne articulation entre les politiques de développement et la politique d’endettement par le choix des instruments appropriés et la recherche d’une efficacité opérationnelle, permettant entre autres de garantir une bonne capacité d’absorption et le choix d’investissements à impact significatif sur la croissance.
Comité national de la dette publique
C’est donc un comité qui propose une politique d’endettement intelligent tenant compte des choix prioritaires d’investissement. Il a pour mission de coordonner, de suivre la mise en œuvre de la politique nationale d’endettement et de gestion de la dette publique. Et de veiller à sa mise en cohérence avec les objectifs de développement et la capacité financière de l’Etat. Du 14 au 24 janvier 2013, autour du thème, “Analyse de la viabilité de la dette publique ivoirienne», les experts du Comité national de la dette publique (Cndp), avec l’appui technique d’Afritac de l’ouest, centre d’assistance sous-régionale du Fmi (Fonds monétaire international), étaient en conclave. Objectif : renforcer les capacités de l’administration financière sur les techniques d’analyse de la dette (intérieure et extérieure). Par le biais de cette formation, il s’agissait d’outiller davantage le Cndp afin que les autorités ivoiriennes ne retombent plus dans la trappe de la dette. En mettant l’accent sur la capacité de gestion anticipative et la formulation de stratégie. Ainsi, le Cndp, sous la conduite éclairée du Fmi, travaille à l’élaboration d’une gestion plus maîtrisée de la dette ivoirienne. Toutes ces actions ont commencé à porter leurs fruits, car la Côte d’Ivoire est non seulement au travail et en chantier avec le troisième pont Henri Konan Bédié, l’échangeur de la Riviera 2, l’échangeur de Marcory, l’autoroute du Nord, la route Bouna-Doropo-frontière du Burkina Faso, l’axe Abidjan-Bassam, les sites d’approvisionnement en eau potable, le mythique barrage de Soubré, le Pont de Bouaflé, l’éclairage public, l’approvisionnement en eau potable, l’électrification rurale, les constructions et reprofilages des routes, les écoles, les centres de santé, réhabilitation d’immeubles, etc. Un pays en tout cas où l’argent travaille, ce qui n’était pas le cas sous l’ancien régime. Et tout le monde fait le constat selon Ouattara, en usant de son carnet d’adresses, est en train de reconstruire la Côte d’Ivoire. Et déjà, les performances macroéconomiques en 2012 ont été meilleures que prévues, avec un taux de croissance du PIB réel de 9,8 % contre 8,5% annoncé et une inflation de 1,3% en 2012. La Côte d’Ivoire, en plus des appuis budgétaires, car tout n’est pas qu’endettement, utilise sa dette pour se développer, à l’image des pays comme les Etats Unis.
Jean Eric ADINGRA