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Économie Publié le mardi 7 mai 2013 | Le Temps

Bonne gouvernance et facilitation du commerce dans la zone Fcfa : Les remarques sans complaisance d’une structure du Fmi

La 21e réunion du comité d’orientation du centre régional d’assistance pour l’Afrique de l’ouest qui n’est autre qu’une structure démembrement du Fmi, s’est tenue récemment, au siège de l’agence principale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) à Abidjan. C’est par la présentation du rapport d’une étude sur 18 administrations des pays de la Communauté Economique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac) et de l’Union Monétaire Ouest Africaine (Uemoa) faite par M. Gilles Parent, conseiller technique au FMI, que l’on rentre dans le vif du sujet. A travers une analyse des rapports d’assistance prenant en compte les 63 missions effectuées par l’Afritac de l’ouest, l’expert du Fmi a montré que d’importants progrès ont été réalisés. Mais les acquis sont nettement insuffisants et les standards internationaux partiellement appliqués. Cela se traduit par exemple, selon le rapport, par de nombreuses exemptions qui pèsent sur les recettes : entre 1,3 à 4% du PIB des Etats. Il y a aussi la déficience chronique dans la gestion des finances publiques. Le rapporteur a relevé un certain nombre de facteurs qui constituent un frein à la mise en œuvre des réformes nécessaires pour moderniser les économies de la sous-région. Notamment la conception surannée des douanes comme étant avant tout une régie financière devant approvisionner les caisses de l’Etat et non une institution chargée d’assurer la facilitation du commerce. M. Gilles Parent a déploré l’existence dans certains Etats d’un environnement défavorable à la mise en œuvre des réformes. Faible civisme douanier, large secteur informel qui a tendance à s’agrandir, manque de logistique, etc. Pour relever le défi de la modernisation, l’expert du FMI a plaidé surtout pour un engagement politique des Etats qui devrait se concrétiser par la mise à disposition de moyens conséquents pour conduire la réforme, la sécurisation des recettes par l’informatisation des systèmes et procédures douanières et le renforcement continu des capacités des ressources humaines. Les débats qui ont suivi ont montré que certains pays ont un bon niveau de mise en œuvre des réformes, à l’image de la Côte d’Ivoire, quand d’autres sont à la traine. Selon le directeur de cabinet du ministre auprès du Premier ministre en charge de l’Economie et des Finances, Cissé Abderhamane, qui représentait Mme Kaba Nialé, Afritac constitue un véritable outil de développement pour les Etats bénéficiaires. «Cette institution a su s’imposer comme un acteur majeur en matière d’assistance technique pour l’administration économique et financière de nos Etats. Elle est également un outil de facilitation de l’intégration à travers la promotion à l’échelle sous-régionale des meilleures pratiques. Et l’assistance technique directe qu’elle apporte aux organes communautaires contribue à faciliter le pilotage du projet d’intégration régionale et d’assurer la cohérence de nos politiques communautaires avec les standards internationaux», a-t-il reconnu.

Bamba Mafoumgbé
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