L’affaire du poisson contaminé sur le marché ivoirien continue d’alimenter l’actualité. En effet, des informations maintes fois relayées par Le Temps courant mars 2013, sont restées sans suite. Et pourtant la menace est réelle. A en croire certaines informations dont nous disposons de sources dignes de foi, une forte quantité de poissons contaminées au virus connu sous le nom d’histamine a été déversée sur le marché au vu et au su des autorités du port autonome d’Abidjan. L’information a même suscité la réaction de certains groupes de consommateurs et des structures en charge du contrôle de la qualité des produits de consommation en Côte d’Ivoire qui ont rejeté du revers de la main cette vérité. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir à nouveau notre informateur. Bien introduit dans les affaires portuaires et très proches des autorités du port de pêche, notre informateur soutient mordicus qu’il y a bel et bien du poisson contaminé sur le marché ivoirien. «Je vous assure que le poisson est bel et bien contaminé. Ce virus s'appelle histamine et donne des démangeaisons sur la langue. Ce microbe aussi provoque des maux de ventre après la consommation du poisson contaminé. Voilà pourquoi Pêche et froid Côte d’Ivoire (PFCI), après avoir découpé le poisson en tranche et analysé et constaté le taux d'histamine élevé a purement et simplement rejeté cette quantité concernée», affirme notre source. Avant d’indiquer que paradoxalement, une société française opérant au port «l'a fait sortir clandestinement avec la complicité de la douane, la capitainerie, la police, le service sanitaire en utilisant le document d’une autre société écran». «La pratique est simple. Toutes ces Autorités sont averties avant la sortie du poisson et chacune d’elle reçoit son argent et le poisson sort pour se retrouver sur le marché», soutient la même source. Qui ne comprend pas que la police économique pourtant au parfum de l’affaire ne pèse pas de tout son poids pour mettre aux arrêts les auteurs de ce trafic. Depuis le mois de février, faut-il le souligner, la société Cmb, d’un opérateur français, aurait déversé une quantité de poissons contaminés sur le marché ivoirien. «Cette quantité de poissons d'environ 50 tonnes a été découpée et refusée par l'usine PFCI après de profondes analyses. La société CMB a insisté auprès de PFCI et a récupéré ce poisson et l'a vendu sur le marché ivoirien pour empoisonner les citoyens. Tout ceci se passe au nez et à la barbe des autorités portuaires telles que la police, la douane, le service sanitaire, la capitainerie», avait soutenu notre interlocuteur.
Toussaint N’Gotta
Toussaint N’Gotta