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Politique Publié le mardi 14 mai 2013 | LG Infos

Tirs groupés sur la Cei : Laurent Gbagbo avait raison

© LG Infos Par DR
Elections locales: le président de la CEI, Bakayoko Youssouf visite des bureaux de vote
Dimanche 21 avril 2013, Adzopé et Agou (région de la Mé)
C’est un record dans l’histoire des contestations électorales sous la gestion de la Cei. 117 recours en annulation. Un chiffre qui donne à la limite du tournis, mais qui est ostensiblement symptomatique d’une disjonction fonctionnelle, pour ne pas dire d’un dysfonctionnement criard d’une institution censée piloter un processus dans les règles de l’art. Les simples données de comparaison sont éloquentes sur l’incompétence de cette Cei qui, du reste, démontre qu’elle est l’instrument qui ne fait pas du tout l’unanimité au sein de la classe politique. À titre d’exemple, la Commission nationale électorale(Cne) dirigée par Honoré Guié aux élections municipales du 25 mars 2001 n’avait enregistré que 21 recours en annulations pour 197 conseils municipaux à élire. Un détour aux municipales du 17 décembre 1995 sous le régime Bédié, nous affiche un décompte de 47 recours en annulations. En 2013, 117 recours en annulations pour les 198 conseils municipaux à élire, déposés par un collectif des candidats pour la reprise des élections municipales du 21 avril 2013. Un collectif qui a vu le jour le dimanche 12 mai 2013. Un chiffre battant, pour ainsi dire le record du taux de contestations aux élections locales ivoiriennes le plus élevé. Que retenir alors de cette débâcle organisationnelle de la Cei qui n’en est pas à son premier cas.
Une Cei incompétente et illégitime
Laurent Gbagbo avait eu le nez creux de voir en la Cei actuelle, la composition en miniature de la coalition rebelle qui a attenté à son régime le 19 septembre 2002 et par ricochet n’était pas digne de confiance à ses yeux. La suite des événements lui donne raison. Avec une Cei qui, au terme des échéances électorales couplées, a enregistré les plus graves troubles contestataires. Qui de part sa conduite du processus a semé les germes des conflits postélectoraux. La suite de la présidentielle de 2010 en dit long. Au cours de laquelle cette même Cei, avec le même président Youssouf Bakayoko, avait fait montre de grand metteur en scène. La publication des résultats de la présidentielle de 2010 dans le Qg de campagne du candidat Ouattara, à elle seule, explique que la Cei est indubitablement instrumentalisée et balisée au service du régime actuel. Le sachant, le candidat Gbagbo, n’avait eu d’autre choix que de recourir légalement au Conseil constitutionnel pour barrer la route à la mascarade de la commission électorale. Et la suite on la connaît. Pis, la Cei récidive et patatras, vivent les dégâts. Des bulletins de vote dans les rues, des dispositions de photos changées à la dernière minute sans informer les candidats, le vote dans des sceaux sont entre autres irrégularités qui rendent caduque et entache la représentativité de la Cei. Et les candidats contestataires le vivent à leurs dépens. Eux qui se sont vus arracher leurs victoires par des méthodes qu’ils jugent illégales et qu’ils endossent à la Cei. Il y avait vraiment des raisons pour Gbagbo de croire en tout sauf en cette structure que Ouattara et ses alliés ont créé à l’aune de leurs ambitions politiques, et que le Fpi et les autres partis de l’opposition continuent de contester. Il faudra, dans ce contexte, parier pour les échéances de 2015, si par la magie des circonstances, la commission actuelle était maintenue en l’état.
Marcel Dezogno
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