Les commerçants de friperie de Koumassi sont menacés de déguerpissement pour avoir reçu la visite du candidat du Rdr aux municipales, Cissé Bacongo, pendant la campagne électorale. Ils ont exprimé leur indignation vis-à-vis de cette décision, le mardi 13 mai 2013 au cours d’une conférence de presse par la voix du président du Syndicat des commerçants de friperie de Côte d'Ivoire, Tapé Angenor. Ce dernier a indiqué qu’après leur avoir concédé un espace pour exercer leurs activités, la mairie de Koumassi a décidé de les chasser des lieux. Selon M. Tapé, cet espace leur a été cédé depuis le 14 juin 2012, après discussion avec les autorités municipales, à qui, ils ont adressé plusieurs courriers. Après un mois d'exercice, a-t-il soutenu, d'autres vendeurs ambulants se sont installés sur le site, en violation de la convention signée entre les commerçants de friperies et la mairie. Tapé Angenor dit avoir écrit à la mairie pour lui demander de dégager ces nouveaux vendeurs, qui nuisent au bon déroulement de leurs activités. Le Directeur de cabinet du maire qui les a reçus, assure-t-il, les a rassurés en présence du chef de la police municipale et du recouvrement de ce que les vendeurs ambulants seront dégagés des lieux. «Des mois après, ils sont toujours là alors que nous payons des taxes forfaitaires. Renseignement pris, ces vendeurs ambulants verseraient des ristournes à un agent de la mairie», a indiqué le président Tapé Angenor. Qui ajoute, après la présentation de plusieurs courriers adressés au ministère de la Salubrité, à l'Anasur et à la mairie, qu'ils en étaient là lorsque la campagne aux élections municipales s'est ouverte. «Dans le cadre de sa tournée dans les marchés, le député de Koumassi, le ministre Bacongo nous a rendu visite. Nous avons profité pour lui expliquer nos difficultés. Après la proclamation des résultats, un agent de la mairie nous rend visite et nous intime l'ordre de vider les lieux parce que nous avons soutenu le ministre Bacongo», a indiqué le conférencier, qui dit avoir saisi le ministère de l'Intérieur qui les a fait recevoir par le Procureur Ouattara Stevens. Ce dernier, a-t-il relevé, leur aurait demandé de porter plainte dans un commissariat de la place. «Nous avons porté plainte au commissariat du 36ème arrondissement. Les policiers ont auditionné le chef de la police municipale. Le vendredi 10 mai dernier, le directeur de cabinet du maire nous convoque pour nous dire que la mairie nous a octroyés cet espace pour un but politique et que comme nous soutenons le ministre Bacongo, nous devons partir. Les commerçants s'y sont opposés», a indiqué Tapé Angenor. Avant d'interpeller le ministre de l'Intérieur sur les abus dont ils disent être victimes. «Nous sommes prêts à aller à la Présidence pour cela», a conclu le président des commerçants de friperie.
T.A.B
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