Le Conseil national de sécurité (CNS) et l’ONUCI ont installé le mardi 14 mai dernier, un point focal de la réforme du secteur de la sécurité (RSS) dans la cité du Poro. La structure d’une quarantaine de membres, à ce stade de son existence, a pour mission de faire dans un premier temps des recommandations pour une meilleure appropriation de la RSS dans leur localité et ensuite de se charger de la mise en application du programme d’application desdites recommandations. Après une première mission d’informations sur la RSS à Korhogo et d’autres villes de l’intérieur du pays, en février dernier, cette deuxième mission est la traduction en acte d'une volonté politique d’associer les populations civiles à la réforme sécuritaire, selon par Mme Tano Fram et Mme Kadja Dorcas, toutes deux du secrétariat du CNS. « Un groupe de travail a défini le cadre stratégique de la réforme, qui porte sur cent-huit (108) points repartis en six piliers. Ce travail constitue une base de données à partir de laquelle nous recueillons les contributions et les recommandations de la société civile pour arrêter un ensemble d’actions à mener à court, moyen et long terme », a expliqué Mme Tano, précisant que la RSS va beaucoup communiquer sur ses actions à partir de juin. Il s’agit donc de rompre avec la vielle habitude qui a toujours fait de la question de la sécurité, la chasse gardée des structures de sécurité et de défense. D’où la présence de plusieurs organisations de la société civile à ce séminaire, ainsi que des représentants des structures militaires et paramilitaires. Dans la mise en œuvre de cette nouvelle approche qui n’est pas du tout donnée pour un pays qui sort de guerre, la Côte d’Ivoire compte à ses côtés, des partenaires comme l’ONUCI représentée au séminaire de Korhogo par Mme SharazadChida, chargée de la réforme de la sécurité à l’Onuci. Selon cette dernière, « la RSS se veut une approche globalisante, multisectorielle et inclusive. C’est avec l’implication et la participation de tous que la RSS prendra en compte toutes les réalités. Et c’est en prenant en compte toutes les réalités que les populations se l’approprieront.» Et au préfet Daouda Ouattara d’expliquer pour sa part aux participants, que la réforme de la sécurité est un processus dont les différents aspects vont se mettre en place étape par étape. Il demande surtout aux populations de croire en cette réforme qui est d’une importance capitale pour l’Etat, qui a l’obligation de la mener à bien pour dérouler son programme de développement. Le point focal mis en place à Korhogo a eu sa première séance de travail autour de deux sujets : « Quelle stratégie pour l’appropriation de la RSS par les populations de Korhogo ? » et « Quel partenariat entre les forces de défense et la société civile pour une meilleure appropriation de la RSS ? ». Très bientôt, les membres du groupe de travail auront à arrêter un programme d’exécution des recommandations sorties de ces séances de réflexion.
Mack Dakota, correspondant
Mack Dakota, correspondant
