Motus - République

Dans le landerneau politique, on entend souvent des choses ahurissantes. Des gens claironnent souvent que le RDR a installé un monopole sur le Nord et vient affronter les autres formations au Sud, pendant les joutes électorales locales. Le fait, qui était quasiment une ritournelle chez Mamadou Koulibaly, durant la décennie de refondation, est repris depuis un moment par des militants du PDCI, l’allié du RDR au sein du RHDP. Tenir un tel discours peut relever de la méconnaissance et il est plus que judicieux que « mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde ». S’il vrai que le parti républicain s’investit au Sud et que les autres formations sont réduits à « l’état de relique et de vestige » au Nord, il faut féliciter les républicains qui donnent la preuve manifeste et palpable que le RDR est un parti véritablement national et qui a bien compris la nécessité pour les Ivoiriens de fonctionner comme une patrie, « une et indivisible ». Pour la République, il ne faudrait surtout pas que « la patrie soit le village ». Cela sera un grand recul sur la voie de la cohésion sociale. Il y a aussi un membre du vieux parti qui entend épouser la thèse de Koulibaly. Il faut sans doute lui rappeler l’histoire de son parti et celui de son fondateur. N’est-ce pas le Nord qui a donné au Président Félix Houphouët Boigny son premier poste de député, à un moment où les gens du Sud lui ont refusé leur suffrage ? Notre histoire commune a certes balbutié, avec de nombreuses convulsions et contorsions, mais les hauts faits sont consignés jalousement, pour les générations présentes et à venir. A notre sens, il faut sortir des clichés et des jugements de valeur. Notre pays qui sort d’un traumatisme profond, avec la crise postélectorale, a besoin de s’engager dans la voie de la consolidation de la Côte d’Ivoire, « une et indivisible ». Un citoyen ivoirien doit pouvoir s’épanouir sur toute l’étendue du territoire national et se sentir partout chez lui. Tant que nous ne parviendrons pas à mettre la nation au c?ur de nos préoccupations, nous resterons constamment dans les sentiers battus et les débats de clochers