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Région Publié le lundi 20 mai 2013 | AIP

Les chefs de village invités à s’approprier les mécanismes de règlement apaisé des conflits

Gagnoa – Le président du conseil des chefs de village de Gagnoa et le sous-préfet central intérimaire appellent les chefs de village et leaders communautaires de la région du Gôh à s’approprier les mécanismes de règlement apaisé des conflits, tels que préconisés, en décembre dernier, à Yamoussoukro, lors d’un atelier de formation des chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, initiée par l’ONG Search for Common Ground (SFCG) et le gouvernement américain.

Le président du conseil des chefs de village de Gagnoa, Gbizié Lambert, également chef du village hôte, a rappelé, samedi, dans le village de Tchédjelet, que cette rencontre au sommet de Yamoussoukro avait réuni, du 19 au 21 décembre 2012, des chefs de village des 31 régions et et des deux districts de Côte d’Ivoire sur la gestion, la résolution des conflits et la réconciliation nationale.

"Ce séminaire visait à renforcer les capacités des chefs de village, et à développer chez eux la conscience d’acteur pour la culture de la non violence, de la paix et la cohésion sociale, et faire d’eux de véritables médiateurs", a souligné M. Gbizié, expliquant à ses pairs de Gagnoa et d’Oumé, ayant pris part à la restitution des conclusions que "pour réussir davantage leur rôle de médiateur dans les conflits, il leur est recommandé notamment de bien connaître les conflits qu’ils ont à régler, identifier les acteurs visibles et non visibles du conflit.

Il a fait savoir que pour obtenir les résultats recherchés, il convient de recourir à des mécanismes qui ont fait la preuve de leur efficacité, citant cinq d'entre eux, la vérité, la repentance, le pardon, l'équité, la justice, en veillant à la réparation du tort ou du dommage subis par la ou les victimes.

Invité à prononcer, à la suite du Chef Gbizié, une conférence sur le thème, "Le chef de village face au défi de la réconciliation", le sous-préfet intérimaire de Gagnoa, Tra Bi Koué Jean-Brice, a rappelé que "de par ses attributions légales, comprises dans l’arrêté colonial de 1934, le chef du village a la responsabilité de la police générale dans le village, et doit donc y maintenir l’ordre public, empêcher les rixes et les disputes ainsi que tous tumultes dans les lieux d’assemblée".

En plus de l’obligation de maintenir un climat social paisible à tout moment dans son village, selon la coutume et les textes réglementaires, "le chef du village est également investi dans le domaine de la justice, en matière civile et commerciale, du pouvoir de concilier les parties", a révélé l'autorité préfectorale, qui a réaffirmé son rôle en tant que médiateur, et relevé que celui-ci "ne se limite pas à une action sporadique, mais à mission continue à laquelle il ne peut se dérober et qu'il doit accomplir en permanence avec, pour souci majeur, la préservation de la tranquillité et de la bonne cohabitation".

Il a noté que l’une des raisons de la crise ivoirienne vient de la rupture avec ces actions que doit mener en permanence le chef du village, et a exhorté ces corps constitués à jouer pleinement leur rôle, conformément aux instructions du séminaire.

Le chef Gbizié Lambert, en restituant les acquis de l’atelier de Yamoussoukro à ses pairs de la région du Gôh, se conformait aux recommandations de cette formation, grâce au soutien du point focal de SFCG, tenu à Gagnoa par Mlle Kouamé Dominique.
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