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Politique Publié le mardi 21 mai 2013 | Le Nouveau Consommateur Hebdo

5 questions à M. Koffi Jean-Baptiste (pdt de l’Ufc) : « Nous devons aider le gouvernement »

Vous n’avez pas une année d’existence, mais déjà vous vous dites satisfait. Quel bilan d’étape pouvez-vous livrer aux Ivoiriens ?

Merci de me donner l’occasion de faire des clarifications sur cette affirmation. Oui, l’Union Fédérale des Consommateurs de Côte d’Ivoire (UFC-CI) et l’ensemble de ses dirigeants ont de réels motifs de satisfaction au vu du chemin parcouru en si peu de temps, c'est-à-dire en moins d’une année. Bien-sûr nous n’avons pas la prétention d’avoir résolu l’ensemble des problèmes que rencontrent tous les Consommateurs vivants en Côte d’Ivoire. Notre satisfaction vient des objectifs que nous nous sommes fixés, pour notre progression et le niveau de réalisation auquel nous sommes à ce jour. Ne l’oublions pas, une organisation comme la notre a deux objectifs principaux : faire la promotion des droits du Consommateur d’une part et d’autre part, défendre les intérêts du Consommateurs. Pour relever ces défis majeurs, il nous fallait une logistique appropriée, des femmes et des hommes déterminés, une organisation rigoureuse etc.
En six mois de présence sur le terrain, nous sommes aujourd’hui parvenus à nous faire connaitre et adopter sur l’ensemble du territoire national. Des demandes de représentation nous parviennent de partout. C’est le fruit d’une communication efficace et surtout de la confiance que nous inspirons. Nous sommes suffisamment visibles. Nous avons notre siège à Marcory zone C, rue du canal, en face de la base logistique de l’ONUCI. Nous avons une salle polyvalente pour nos séances de formation et de sensibilisation des Consommateurs. Nous sommes présents sur la toile avec un site internet et une page facebook qui nous rendent accessibles de partout. Nous avons une ligne téléphonique, le +225 21 24 24 92, un fax, le +225 21 24 78 92. Nous avons une permanence qui reçoit quotidiennement des Consommateurs et apporte, dans la mesure du possible, des réponses efficaces à leurs préoccupations. Et croyez moi, les Consommateurs ne demandent pas qu’on leur décroche la lune. Ils demandent simplement à être écoutés, conseillés et à être assistés, en cas de difficultés. C’est ce service justement que l’UFC-CI s’efforce de leur offrir. Les retours que nous recevons sont encourageants et c’est pour nous un motif suffisant de satisfaction.

On est toujours tenté de vous demander les raisons de votre départ de la Facaci et quelle est la nature des rapports de l’Ufc avec les autres associations de Consommateurs de Côte d’Ivoire ?

Sur cette récurrente interrogation, permettez-moi de faire un petit rappel. Si mes souvenirs sont exacts, la première fédération des Consommateurs de Côte d’Ivoire, a été officiellement mise en place le 22 avril 1999, par le ministre Adou Kouadio, alors en charge du ministère de la Promotion du Commerce Intérieur. Dans cette fédération figurait bien feu Maître N’Goran N’da dont nous nous réclamons tous aujourd’hui. Une décennie plus tard, nous avons tous vu Maître N’goran N’da quitter cette première fédération pour venir fonder avec nous, la Fédération des Consommateurs Actifs de Côte d’Ivoire (FACACI). Ceci pour vous dire que quitter une fédération n’est pas et ne saurait être la fin du monde. Je suis effectivement membre fondateur de la Fédération des Consommateurs
Actifs de Cote d’Ivoire (FACACI) avec Maître N’goran N’da et personne ne peut dire le contraire à ce sujet. J’aime d’ailleurs préciser que sous la présidence de Maître N’goran N’da, nous avons beaucoup appris sur le mouvement Consommateur. Malheureusement, après son rappel à Dieu, la gestion de la fédération n’était plus en phase avec les valeurs que nous recherchions en nous engageant dans ce mouvement. Pour éviter des polémiques et des querelles de personnes qui auraient pénalisé à n’en point douter l’ensemble du mouvement Consommateur, Nous (des camarades et moi) avons donc décidé, en toute liberté, d’abandonner nos droits légitimes de membres fondateurs de la FACACI, pour créer L’Union Fédérale des Consommateurs de Côte d’Ivoire (UFC-CI). Nous restons donc disposés à travailler dans le respect mutuel avec toutes les organisations poursuivant le même but que nous. A l’UFC, nous prônons l’esprit d’ouverture. Nous avons déjà pris des contacts pour la mise en place d’un cadre permanent de concertation entre les organisations de Consommateurs. Pour vous dire que nous avons de bons rapports avec les autres associations.

Pourtant, on a lu dans la presse qu’un président de fédération de Consommateurs qualifie votre Union d’association d’escrocs. Qu’en dites-vous ?

Nous avons décidé à l’UFC-CI de ne pas répondre à ce genre d’affirmation qui n’honore même pas son auteur. Tant elle est sans fondement et repose sur du vent. C’est simplement de la méchanceté gratuite qui ne mérite même pas qu’on s’y attarde. Que propose ou que fait chaque fédération pour la promotion des Droits et la Défense des intérêts des Consommateurs ? Voilà la vraie question à laquelle les Consommateurs veulent une réponse. Quand on n’a rien à dire à ce sujet, la sagesse voudrait qu’on se retire pour faire la place à ceux qui ont des idées et des actions à proposer. A l’UFC-CI, nous avons des hommes et des femmes qui ont le sens de l’honneur et de la dignité. Aucun de nos dirigeants ne vit de raquette et de chantage faits aux opérateurs économiques. Nous mettons quiconque au défi de nous en donner une seule preuve. Aucune de nos associations n’est dirigée par une personne sans emploi. C’est dire que contrairement à ceux qui nous traitent d’escrocs, aucun dirigeant de l’UFC-CI ne vit du mouvement Consommateur. Mieux, ce sont ces dirigeants qui mettent plutôt l’argent gagné à la sueur de leurs fronts au service du mouvement Consommateur. De même que le bon arbre se reconnait à ses fruits, la vérité finit toujours par rattraper le mensonge. Un vent nouveau souffle sur le mouvement Consommateur en Côte d’Ivoire. Bientôt, les masques des vrais escrocs qui sévissent parmi nous tomberons. Comme le dit l’adage, les grands diseurs ne sont pas les grands faiseurs. Les Consommateurs en auront la preuve.

Les Consommateurs en Côte d’Ivoire donnent l’impression de ne pas connaître leurs droits et devoirs. Y a-t-il un programme de sensibilisation à ce propos ?

Ce n’est pas une impression. C’est une réalité et c’est bien dommage. Et le rôle premier d’une Fédération de Consommateurs comme la nôtre, est justement de faire la promotion des Droits et Défendre les intérêts des Consommateurs. Nous souhaitons l’introduction du Droit de la consommation dans les programmes scolaires. Nous avons choisi à l’UFC-CI, de mettre un accent particulier sur la sensibilisation et la formation. Notre première grande action a justement été une formation de mises à niveau de tous nos dirigeants pendant une journée à l’hôtel Novotel d’Abidjan-Plateau. Nous rentons bientôt en imprimerie pour sortir le nouveau guide du Consommateur qui va jouer un très grand rôle dans la sensibilisation. Nous avons à côté de cela, un projet dénommée « UFC, ami des Consommateurs » qui verra plusieurs délégations de notre fédération sillonnées le pays au cours des prochaines vacances scolaires. Toujours pour faire des formations et de la sensibilisation sur les Droits et Devoirs des Consommateurs.

Pour lutter efficacement contre la cherté de la vie, vous proposez que l’Etat s’appui sur les membres de votre organisation. Où en est votre démarche dans ce sens et que devient le projet « Corps de volontaires de la consommation » ?

Notre main est toujours tendue. Nous avons compris que l’Etat, à lui seul, ne peut pas tout faire. Nous devons donc aider le gouvernement à nous aider. C’est en cela que nous avons proposé l’alternative des volontaires de la consommation. Ce sont des personnes formées par nos organisations, aux Droits et Devoir des Consommateurs, au civisme et à la citoyenneté et bien d’autres modules. Ils peuvent être utilisés par l’Etat dans divers domaine. Par exemple en matière de contrôle du respect des prix de produits fixés par l’Etat, les volontaires présents dans les quartiers peuvent faire remonter les informations fiables aux contrôleurs de prix pour leur permettre de gagner en efficacité et en temps. Il en est de même pour bien d’autres secteurs où ils peuvent servir. Certaines discussions sont en cours et je souhaiterais avec votre permission ne pas en dire davantage. Je vous donne rendez-vous dans quelques semaines, pour voir les premiers volontaires en activité.

Par Yohann Rachel C.
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