21 mai 2011 – 21 mai 2013. Cela fait deux ans. Jour pour jour qu’Alassane Ouattara préside aux destinées de la Côte d’Ivoire. Dès sa prise de fonction, le Chef de l’Etat conscient de l’ampleur de la tâche qui l’attendait pour avoir hérité d’un Etat en piteux état, avait clairement défini ses priorités : la réconciliation, la sécurité, la reconstruction et la croissance. Deux après, incursion au cœur des chantiers du Président Ouattara.
Le grand chantier complexe de la réconciliation
Dans la foulée de sa prise de fonction officielle à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire, le Président Alassane Ouattara avait procédé à la création de la Commission Dialogue Vérité Réconciliation (Cdvr) en prenant l’ordonnance n° 2011-167 du 13 juillet 2011. En dépit de la volonté manifeste de son président et des membres qui la constituent de ramener la confiance entre les Ivoiriens, les activités de la Cdvr n’ont jamais véritablement décollé. Charles Konan Banny et son équipe ont toujours du mal à retrouver leurs marques. Les observateurs du microcosme politique ivoirien qui attendaient beaucoup de cette commission «n’ont eu droit qu’à des cérémonies et autres activités de lancement sans que les questions de fond ne soient abordés et débattues réellement par les partis en conflit », nous confie un diplomate en fonction à Abidjan, témoin de l’éclatement de la crise post-électorale. Autour du Cdvr, certains acteurs ont tenté de jouer leur partition notamment les artistes initiateurs de la caravane de la paix, avec à leur tête la méga-star du reggae, Alpha Blondy. Mais jusque là, le train de la réconciliation n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière. En outre, le dialogue politique initié par le gouvernement avec l’opposition est au point mort. Le FPI traine les pieds. Le parti de l’ex-président, Laurent Gbagbo tient toujours à ses exigences notamment le dégel des avoirs de ses membres, la libération des cadres du parti emprisonnés. Autant de conditions que le régime d’Abidjan n’est pas à mesure d’accepter. Cependant, quelques points rassurants sont à relever, notamment le retour de certains exilés politiques et militaires ainsi que des populations dans la zone ouest du pays.
La sécurité toujours en ligne de mire
La réforme de l’armée avec le changement des tenus des différents corps, la réhabilitation des casernes, la formation des hommes de rang, les opérations conjointes licornes – FRCI, la dotation de l’armée et de la police de moyens techniques et d’engins mobiles d’intervention, la création du Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo) et des forces spéciales, sont autant d’actions posées par le Président de la République, chef des Armées, qui ont pesé dans la balance pour remettre de l’ordre dans le cafouillage né de la crise post-électorale. La mobilité des forces de l’ordre sur le terrain a permis de baisser considérablement les attaques ces derniers temps. L’on se souvient, à la même période, au mois d’avril 2012, des 16 attaques des postes des FRCI, des commissariats et de certains sites du pays.
Dans la région de l’ouest minée par des incursions d’hommes en armes, le renforcement des dispositifs de sécurité sur le terrain a permis de mettre hors d’état de nuire le chef milicien, Oulaï Tako, le Tarzan de l’ouest et dernièrement de capturer le chef de guerre Amadé Ourémi. Même si le risque zéro n’existe pas, la volonté des autorités ivoiriennes d’instaurer un climat de sécurité rassurant pour les opérateurs économiques après deux ans de gestion est très perceptible.
La reconstruction, l’affaire personnelle du président Ouattara
Le visage peu reluisant qu’affichait la Côte d’Ivoire au lendemain de la crise militaro-politique se dissipe progressivement. Après deux années, le Programme présidentiel d’urgence (PPU) a permis de réhabiliter plusieurs infrastructures et de doter plusieurs villages d’électricité et de pompes hydrauliques. Abidjan, la capitale économique est en chantier. Les travaux de l’échangeur de la Riviera 2 et du 3ème pont vont bon train. Et la fin de l’ouvrage est prévue pour 2014. Le grand projet de construction de logements à moindre coût pour les populations à faible revenu a été lancé. La phase d’inscription est prévu s’achever le mercredi 22 mai. A ces grands chantiers, s’ajoutent la réhabilitation de plusieurs réseaux routiers à Abidjan, la construction des ponts de Jacqueville et de Bouaflé dont les travaux vont bon train, le lancement des travaux de l’autoroute de Grand-Bassam, les travaux de finition de l’autoroute du nord.
La croissance pour soutenir le développement
Le président Alassane Ouattara veut faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 et lui redonner son statut de pays phare de la sous-région. Pour y arriver, le Chef de l’Etat a effectué une kyrielle de voyages dans les quatre coins du monde. Ces actions commencent à porter des fruits. Le pays affiche une croissance estimée à 8.5%. Et le gouvernement vise d’ici à la fin 2014, une croissance à deux chiffres. Le PAA, les Douanes, les Impôts, la SIR ont repris de plus belle. L’embellie financière du pays rassure de plus en plus les investisseurs étrangers. On assiste régulièrement à un ballet d’investisseurs français, chinois, indiens, libanais et marocains. Petit à petit, le pays renoue avec son lustre d’antan. Les experts de la Banque mondiale, du Fonds Monétaire International ne tarissent pas d’éloges pour le gouvernement.
Ben Sylla
Le grand chantier complexe de la réconciliation
Dans la foulée de sa prise de fonction officielle à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire, le Président Alassane Ouattara avait procédé à la création de la Commission Dialogue Vérité Réconciliation (Cdvr) en prenant l’ordonnance n° 2011-167 du 13 juillet 2011. En dépit de la volonté manifeste de son président et des membres qui la constituent de ramener la confiance entre les Ivoiriens, les activités de la Cdvr n’ont jamais véritablement décollé. Charles Konan Banny et son équipe ont toujours du mal à retrouver leurs marques. Les observateurs du microcosme politique ivoirien qui attendaient beaucoup de cette commission «n’ont eu droit qu’à des cérémonies et autres activités de lancement sans que les questions de fond ne soient abordés et débattues réellement par les partis en conflit », nous confie un diplomate en fonction à Abidjan, témoin de l’éclatement de la crise post-électorale. Autour du Cdvr, certains acteurs ont tenté de jouer leur partition notamment les artistes initiateurs de la caravane de la paix, avec à leur tête la méga-star du reggae, Alpha Blondy. Mais jusque là, le train de la réconciliation n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière. En outre, le dialogue politique initié par le gouvernement avec l’opposition est au point mort. Le FPI traine les pieds. Le parti de l’ex-président, Laurent Gbagbo tient toujours à ses exigences notamment le dégel des avoirs de ses membres, la libération des cadres du parti emprisonnés. Autant de conditions que le régime d’Abidjan n’est pas à mesure d’accepter. Cependant, quelques points rassurants sont à relever, notamment le retour de certains exilés politiques et militaires ainsi que des populations dans la zone ouest du pays.
La sécurité toujours en ligne de mire
La réforme de l’armée avec le changement des tenus des différents corps, la réhabilitation des casernes, la formation des hommes de rang, les opérations conjointes licornes – FRCI, la dotation de l’armée et de la police de moyens techniques et d’engins mobiles d’intervention, la création du Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo) et des forces spéciales, sont autant d’actions posées par le Président de la République, chef des Armées, qui ont pesé dans la balance pour remettre de l’ordre dans le cafouillage né de la crise post-électorale. La mobilité des forces de l’ordre sur le terrain a permis de baisser considérablement les attaques ces derniers temps. L’on se souvient, à la même période, au mois d’avril 2012, des 16 attaques des postes des FRCI, des commissariats et de certains sites du pays.
Dans la région de l’ouest minée par des incursions d’hommes en armes, le renforcement des dispositifs de sécurité sur le terrain a permis de mettre hors d’état de nuire le chef milicien, Oulaï Tako, le Tarzan de l’ouest et dernièrement de capturer le chef de guerre Amadé Ourémi. Même si le risque zéro n’existe pas, la volonté des autorités ivoiriennes d’instaurer un climat de sécurité rassurant pour les opérateurs économiques après deux ans de gestion est très perceptible.
La reconstruction, l’affaire personnelle du président Ouattara
Le visage peu reluisant qu’affichait la Côte d’Ivoire au lendemain de la crise militaro-politique se dissipe progressivement. Après deux années, le Programme présidentiel d’urgence (PPU) a permis de réhabiliter plusieurs infrastructures et de doter plusieurs villages d’électricité et de pompes hydrauliques. Abidjan, la capitale économique est en chantier. Les travaux de l’échangeur de la Riviera 2 et du 3ème pont vont bon train. Et la fin de l’ouvrage est prévue pour 2014. Le grand projet de construction de logements à moindre coût pour les populations à faible revenu a été lancé. La phase d’inscription est prévu s’achever le mercredi 22 mai. A ces grands chantiers, s’ajoutent la réhabilitation de plusieurs réseaux routiers à Abidjan, la construction des ponts de Jacqueville et de Bouaflé dont les travaux vont bon train, le lancement des travaux de l’autoroute de Grand-Bassam, les travaux de finition de l’autoroute du nord.
La croissance pour soutenir le développement
Le président Alassane Ouattara veut faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 et lui redonner son statut de pays phare de la sous-région. Pour y arriver, le Chef de l’Etat a effectué une kyrielle de voyages dans les quatre coins du monde. Ces actions commencent à porter des fruits. Le pays affiche une croissance estimée à 8.5%. Et le gouvernement vise d’ici à la fin 2014, une croissance à deux chiffres. Le PAA, les Douanes, les Impôts, la SIR ont repris de plus belle. L’embellie financière du pays rassure de plus en plus les investisseurs étrangers. On assiste régulièrement à un ballet d’investisseurs français, chinois, indiens, libanais et marocains. Petit à petit, le pays renoue avec son lustre d’antan. Les experts de la Banque mondiale, du Fonds Monétaire International ne tarissent pas d’éloges pour le gouvernement.
Ben Sylla