Kacou Beugré Emmanuel est propriétaire d’une parcelle de terre dans la commune de Port-Bouët, précisément à Gonzagueville. Ses 27 ha de terre sont menacés par des squatters qui s’emparent illégalement d’une grande portion de ses biens, ce, malgré les multiples interpellations de la justice. Dans cet entretien, il tente de donner une explication à la prolifération des conflits fonciers qui empoisonnent l’atmosphère à Port-Bouët.
M. Kacou Beugré, on pensait vos problèmes terminés lorsque la justice a donné une peine de six (6) mois d’emprisonnement ferme et des amendes pécuniaires à Cissé Lassana et l’un de ses acolytes qui squattaient vos terrains. Mais apparemment que non, pourquoi ?
Cet individu n’agit pas seul. Il s’agit d’une bande organisée de plus de 50 personnes. Et, le fait de mettre quelques-uns d’entre eux derrière les verrous n’empêchent pas les autres en liberté, de continuer d’essayer de nous spolier de nos biens. Ils se sont installés par des procédures illégales sur mon terrain et à l’aide de loubards et m’empêchent de recouvrir la totalité de mon bien. Ils occupent mon terrain de force alors que je possède depuis 1997, un arrêté du ministre de l’Agriculture et des Ressources animales enjoignant à la direction de la Réglementation et des Affaires domaniales rurales de me vendre ce terrain de 26 ha dans le lotissement d’Eléphant-cocoteraie à Gonzagueville. Lotissement approuvé et confirmé en 2009 par le ministre de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat à travers des titres fonciers et des lettres d’attribution.
Vous avez pourtant porté plainte, pourquoi on ne dégage pas ces individus?
La justice est en train de faire son travail. Déjà, elle a arrêté Cissé Lassana et son géomètre, Kouassi Serge. Mais d’autres, en fait des squatters, sont encore en liberté et ont morcelé environ 7ha de mon domaine qu’ils tentent de vendre en toute illégalité. Ces gens ont tout l’historique de la ville de Port-Bouët et ont compris que des terres autrefois non loties étaient idéales pour leur magouille. Lorsque le coup d’état de 1999 est survenu, ils ont profité de l’incertitude pour accaparer des terres d’autrui. Ils ont profité de la candeur des villageois pour sévir. Ces gens ont soit été gardiens de terrains, soit géomètres. Ils ont eu des contacts plus ou moins avérés avec ces terrains comme Cissé Lassana qui aujourd’hui me crée tous ces problèmes qui auparavant était le surveillant de mon terrain. Ce dernier a été arrêté en avril de cette année. Il est venu sur mon site, attaquer mes gardiens. Il a été condamné pour coups et blessures et destruction de biens. Il y a une citation pour bientôt pour occupation illégale de terre.
Mais comment des gens qui ne sont pas propriétaires peuvent accaparer des terres d’autrui, cela parait incroyable ?
Il s’agit d’un réseau de voleurs et de brigands qui sévit qu’on n’arrive pas à mettre hors d’état de nuire. Ils défient la police, la gendarmerie et les autorités. C’est un réseau mafieux qui compte sur l’intimidation, la violence et les menaces pour arracher des terres à leurs propriétaires légitimes. Nous portons plainte à la police et à la gendarmerie mais, on n’arrive pas à mettre le grappin sur eux. Ils ne répondent même pas aux convocations. Je ne peux pas dire qu’ils ont des complicités au plus haut niveau. Ce que je constate, c’est que Port-Bouët à l’instar de Cocody, Bingerville ou Yopougon commence à son tour à être touché par de nombreux conflits fonciers. Ici, des individus ont occupé illégalement les terrains du Cnra depuis 2000 où ils ont détruit les plantations. Aujourd’hui, notre espoir repose sur la justice. C’est à elle de nous rétablir dans notre droit afin de jouir de nos biens.
Réalisé par Olivier Guédé
M. Kacou Beugré, on pensait vos problèmes terminés lorsque la justice a donné une peine de six (6) mois d’emprisonnement ferme et des amendes pécuniaires à Cissé Lassana et l’un de ses acolytes qui squattaient vos terrains. Mais apparemment que non, pourquoi ?
Cet individu n’agit pas seul. Il s’agit d’une bande organisée de plus de 50 personnes. Et, le fait de mettre quelques-uns d’entre eux derrière les verrous n’empêchent pas les autres en liberté, de continuer d’essayer de nous spolier de nos biens. Ils se sont installés par des procédures illégales sur mon terrain et à l’aide de loubards et m’empêchent de recouvrir la totalité de mon bien. Ils occupent mon terrain de force alors que je possède depuis 1997, un arrêté du ministre de l’Agriculture et des Ressources animales enjoignant à la direction de la Réglementation et des Affaires domaniales rurales de me vendre ce terrain de 26 ha dans le lotissement d’Eléphant-cocoteraie à Gonzagueville. Lotissement approuvé et confirmé en 2009 par le ministre de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat à travers des titres fonciers et des lettres d’attribution.
Vous avez pourtant porté plainte, pourquoi on ne dégage pas ces individus?
La justice est en train de faire son travail. Déjà, elle a arrêté Cissé Lassana et son géomètre, Kouassi Serge. Mais d’autres, en fait des squatters, sont encore en liberté et ont morcelé environ 7ha de mon domaine qu’ils tentent de vendre en toute illégalité. Ces gens ont tout l’historique de la ville de Port-Bouët et ont compris que des terres autrefois non loties étaient idéales pour leur magouille. Lorsque le coup d’état de 1999 est survenu, ils ont profité de l’incertitude pour accaparer des terres d’autrui. Ils ont profité de la candeur des villageois pour sévir. Ces gens ont soit été gardiens de terrains, soit géomètres. Ils ont eu des contacts plus ou moins avérés avec ces terrains comme Cissé Lassana qui aujourd’hui me crée tous ces problèmes qui auparavant était le surveillant de mon terrain. Ce dernier a été arrêté en avril de cette année. Il est venu sur mon site, attaquer mes gardiens. Il a été condamné pour coups et blessures et destruction de biens. Il y a une citation pour bientôt pour occupation illégale de terre.
Mais comment des gens qui ne sont pas propriétaires peuvent accaparer des terres d’autrui, cela parait incroyable ?
Il s’agit d’un réseau de voleurs et de brigands qui sévit qu’on n’arrive pas à mettre hors d’état de nuire. Ils défient la police, la gendarmerie et les autorités. C’est un réseau mafieux qui compte sur l’intimidation, la violence et les menaces pour arracher des terres à leurs propriétaires légitimes. Nous portons plainte à la police et à la gendarmerie mais, on n’arrive pas à mettre le grappin sur eux. Ils ne répondent même pas aux convocations. Je ne peux pas dire qu’ils ont des complicités au plus haut niveau. Ce que je constate, c’est que Port-Bouët à l’instar de Cocody, Bingerville ou Yopougon commence à son tour à être touché par de nombreux conflits fonciers. Ici, des individus ont occupé illégalement les terrains du Cnra depuis 2000 où ils ont détruit les plantations. Aujourd’hui, notre espoir repose sur la justice. C’est à elle de nous rétablir dans notre droit afin de jouir de nos biens.
Réalisé par Olivier Guédé
