Le président Alassane Ouattara vient de terminer ses deux ans de gouvernance à la tête de la Côte d’Ivoire. Nous avons rencontré M. Blé Mamadou, le secrétaire départemental RDR à Man. Dans l’entretien qu’il a bien voulu nous accordé, il jette un regard sur le bilan à mis parcours du chef de l’Etat, revient sur les dernières élections locales et répond aux dérives de l’opposition. Interview.
Le Patriote : Les élections municipales et régionales viennent de se terminer. Dans la région du Tonkpi où vous êtes le responsable du RDR et en même temps le secrétaire départemental de Man, la régionale a été remportée par le ministre Albert Toikeusse Mabri et les municipales à Man par un candidat indépendant, Dr Tia André. Quelle est votre analyse ?
Blé Mamadou : Oui, c’est vrai. Mais, il faut préciser en même temps que M. Albert Mabri Toikeusse était le candidat du RHDP, et donc du RDR. Nous l’avons soutenu comme nous le demandait la Direction du parti. D’ailleurs, le jeudi 18 avril, lors du meeting de clôture de M. Mabri à la place de la paix à Man, le ministre Amadou Soumahoro, qui se trouvait à Séguéla, s’est adressé à l’assistance, grâce aux prouesses des TIC, pour lui signifier que M. Mabri est le candidat du RHDP, et donc du RDR, du PDCI, du MFA et bien sûr de l’UDPCI. Et qu’il fallait le soutenir. C’est ce que nous avons fait. Et M. Albert Mabri Toikeusse a été élu brillamment président du Conseil régional du Tonkpi. Le Président de la République l’a publiquement félicité lors de sa récente visite dans le Tonkpi. Le Dr Tia André, pharmacien de son état, installé à Man, candidat indépendant issu du RDR, et pour qui nous n’avons pas battu campagne, a été lui aussi élu. Il faut dire qu’au total, dans le Tonkpi, notre parti, le RDR a eu cinq maires élus contre quatre pour l’UDPCI. Ce qui est une performance.
LP : Pour ces élections, les candidats indépendants ont fait une razzia. Beaucoup de candidats du RDR, votre parti, ont été battus. Votre opinion sur la question.
BM : Sur la question des Indépendants, je crois que le Président de la République s’est largement prononcé lors de sa toute récente visite d’Etat dans le Tonkpi. Il a dit qu’il ne fallait pas jeter la pierre aux candidats indépendants. Sans encourager le phénomène, il a simplement dit qu’il comprenait. Et que cela était parfois dû à des frustrations. Et que loin d’être un mal absolu, c’était au niveau des différents partis, un signe de vitalité et de démocratie.
Il faut vous signaler à toutes fins utiles que Dr Tia, candidat indépendant issu du RDR a, dès le lendemain de sa victoire, écrit à la Direction du Parti, pour dire qu’il revenait prendre sa place dans la case verte.
Il était d’ailleurs commissaire politique dans la ville de Man, il a été Directeur local du candidat Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de 2010. Il a été le porte-parole des populations de Man lors de la campagne électorale du candidat Alassane Ouattara en 2009.
Après sa victoire et sa déclaration de retour, la Direction du Parti le comptabilise désormais parmi les élus RDR aux municipales. Tous les documents l’attestent.
Vous me faites remarquer également que beaucoup de candidats RDR ont été battus à ces élections. Vous savez, une campagne se fait. Il y a des candidats qui ont bien fait campagne, et qui ont été élus. Il y a eu des candidats à qui les électeurs ont dit ceci : « Voilà dix ans que vous nous avez laissés ici. Vous êtes partis. Vous revenez, et sans gêne vous nous dites que vous voulez toujours être notre maire ? ». Réponse du candidat : «Elisez-moi, je serai résident ». Hilarité générale dans la foule. Certains candidats ont passé toute leur campagne à énumérer leurs biens et leurs relations, vraies ou supposées. Le tout arrosé d’injures, de mensonges, d’intimidations, et parfois de menaces de mort.
Une bonne campagne électorale, ce n’est pas cela. Il faut à la plupart de nos candidats, des cours de marketing politique, plutôt que de chercher des boucs émissaires où il n’y en a pas.
LP : Quelles sont les leçons à tirer à l’issue de ces élections ?
BM : La première et grande leçon à tirer de ces élections, c’est que les Ivoiriens ont atteint un degré de maturité politique très avancé, qui s’apparente à l’esprit démocratique. Malgré les pressions, les trafics d’influence, les billets de banque, les flagorneries, les esbroufes et autres mensonges, les électeurs ont su séparer le bon grain de l’ivraie.
La seconde leçon est que si l’on veut réduire au strict minimum le nombre de candidats indépendants, il faudrait qu’au niveau des directions des partis, les critères de choix soient bien définis et qu’on s’en tienne à cela partout. Enfin, pour clore ce chapitre des élections, je voudrais demander à tous de mettre balle à terre. Il ne faut pas réveiller en notre propre sein, les vieux démons. Mettons fin au désordre. Il faut surtout entendre l’appel du Président de la République, qui a déclaré dernièrement à Biankouma, Zouan-Hounien et Danané, qu’il ne tolèrera aucun trouble occasionné par les résultats de ces élections.
LP : Le FPI a lancé, il y a quelques jours, un appel au PDCI dans le but, dit-il, de sauver la Côte d’Ivoire. Miaka a dit ceci : « On nous demande de vivre ensemble dans notre propre pays sans nous ». Mamadou Koulibaly appelle, quant à lui, à un front commun de l’opposition pour barrer la route à Ouattara en 2015. Que pensez-vous de ces propos ?
BM : Vous savez, nos frères du FPI nous ont habitués à ce genre de déclarations. Ils mettent le feu, et après, ils crient au feu. C’est l’histoire du pyromane qui veut jouer les pompiers.
Et puis, il faut dire surtout que ces déclarations nous renvoient aux thèses bien connues, défendues de tout temps par le FPI. A savoir, la préférence nationale, le repli identitaire.
Souvenez-vous qu’en 2004, Simone Gbagbo accusait déjà le Président Alassane Ouattara de vouloir transformer la Côte d’Ivoire en une nation CEDEAO. Tout le monde voit aujourd’hui qu’il n’en est rien. En fait, au FPI, on s’est froidement installé dans un déni de réalité et rien d’autre.
Alors qu’ils devraient raser les murs après tant d’indignités nationales commises, ce sont eux au contraire qui paradent, fièrement et c’est nous du RHDP qui sommes obligés, on peut le dire, de rester dans nos coquilles. Et ils osent parler de dictature. Ils font une « entrée triomphale à Bondoukou », et ils écrivent à la même page de leur journal (ô dérision !) que les Ivoiriens vivent sous une dictature. Les dictatures comme celles-là, il n’y en a sûrement pas beaucoup de par le monde. Ces gens du FPI voient toujours les problèmes de la nation à travers le prisme identitaire, de l’ethnicisme et du tribalisme. Or, au cours de la politique intérieure du Président Alassane Ouattara, c’est le dépassement des tribus, c’est la recherche de la cohésion et de la concorde nationales.
Il faut aussi dire à ces messieurs et dames du FPI, que ce n’est pas parce que le Président Ouattara fait depuis son investiture un parcours sans faute, qu’il faille lui mettre forcement au cou un collier de tares, pour prouver qu’ils font de l’opposition. En deux ans, Alassane Ouattara a fait un zéro faute, comme disent les mêmes. Quant Mamadou Koulibaly, il faut dire tout simplement qu’il est dans son rôle d’opposant.
LP : Au cours des élections locales, il y a eu beaucoup de frictions entre les candidats PDCI et RDR. D’aucuns sont allés jusqu’à dire que le RHDP est mort. Partagez-vous ce sentiment ?
BM : Le RHDP n’est pas mort. Le Front patriotique réclamé à cor et à cri par le FPI avec le PDCI n’est pas une nouveauté.
Il faut dire qu’au PDCI, malgré le rêve haineux et insensé d’une infime minorité des cadres, aveuglés par l’ambition, une confortable et écrasante majorité est sereine et sait en son for intérieur, que le RHDP, c’est la voie pour les enfants d’Houphouët de véritablement sauver la Côte d’Ivoire, et de la mettre à l’abri des secousses. Tous nos présidents en sont conscients. Ils ?uvrent sans relâche à faire du RHDP un parti unifié à l’exemple de l’UMP en France. Le RDR et le PDCI ont plus d’atomes crochus que le FPI et le PDCI n’en ont. Tout l’indique. Sauf bien sûr, si l’on choisit de faire la politique politicienne.
LP : Le PDCI prépare son prochain congrès pour octobre. Au RDR, après les déconvenues des élections locales, rien n’est prévu à l’horizon. Pensez-vous que votre parti soit bien dirigé ? Que prévoyez-vous en 2015 dans cette situation ?
BM : On ne change pas les dirigeants d’un parti aussi grand et aussi important que le RDR à la moindre secousse.
Le RDR est bien dirigé. Si c’est à la multiplicité des candidatures indépendantes que vous voulez faire allusion, je vous ai déjà répondu. Et puis, n’oubliez pas que le RDR foisonne de cadres techniques et politiques, tous compétents. L’ambition est humaine. On a laissé faire, et on a vu. Vous me demandez ce que nous prévoyons pour 2015. C’est à la haute Direction du Parti qu’il appartient de répondre à cette question. Mais vous savez qu’en 2015, les conditions ne seront pas celles de 2010. La stratégie ne sera donc pas tout à fait la même.
Dans tous les cas de figure, nous allons nous mettre en ordre de bataille pour la victoire du Président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de 2015.
Réalisée par Jean-Claude Coulibaly
Le Patriote : Les élections municipales et régionales viennent de se terminer. Dans la région du Tonkpi où vous êtes le responsable du RDR et en même temps le secrétaire départemental de Man, la régionale a été remportée par le ministre Albert Toikeusse Mabri et les municipales à Man par un candidat indépendant, Dr Tia André. Quelle est votre analyse ?
Blé Mamadou : Oui, c’est vrai. Mais, il faut préciser en même temps que M. Albert Mabri Toikeusse était le candidat du RHDP, et donc du RDR. Nous l’avons soutenu comme nous le demandait la Direction du parti. D’ailleurs, le jeudi 18 avril, lors du meeting de clôture de M. Mabri à la place de la paix à Man, le ministre Amadou Soumahoro, qui se trouvait à Séguéla, s’est adressé à l’assistance, grâce aux prouesses des TIC, pour lui signifier que M. Mabri est le candidat du RHDP, et donc du RDR, du PDCI, du MFA et bien sûr de l’UDPCI. Et qu’il fallait le soutenir. C’est ce que nous avons fait. Et M. Albert Mabri Toikeusse a été élu brillamment président du Conseil régional du Tonkpi. Le Président de la République l’a publiquement félicité lors de sa récente visite dans le Tonkpi. Le Dr Tia André, pharmacien de son état, installé à Man, candidat indépendant issu du RDR, et pour qui nous n’avons pas battu campagne, a été lui aussi élu. Il faut dire qu’au total, dans le Tonkpi, notre parti, le RDR a eu cinq maires élus contre quatre pour l’UDPCI. Ce qui est une performance.
LP : Pour ces élections, les candidats indépendants ont fait une razzia. Beaucoup de candidats du RDR, votre parti, ont été battus. Votre opinion sur la question.
BM : Sur la question des Indépendants, je crois que le Président de la République s’est largement prononcé lors de sa toute récente visite d’Etat dans le Tonkpi. Il a dit qu’il ne fallait pas jeter la pierre aux candidats indépendants. Sans encourager le phénomène, il a simplement dit qu’il comprenait. Et que cela était parfois dû à des frustrations. Et que loin d’être un mal absolu, c’était au niveau des différents partis, un signe de vitalité et de démocratie.
Il faut vous signaler à toutes fins utiles que Dr Tia, candidat indépendant issu du RDR a, dès le lendemain de sa victoire, écrit à la Direction du Parti, pour dire qu’il revenait prendre sa place dans la case verte.
Il était d’ailleurs commissaire politique dans la ville de Man, il a été Directeur local du candidat Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de 2010. Il a été le porte-parole des populations de Man lors de la campagne électorale du candidat Alassane Ouattara en 2009.
Après sa victoire et sa déclaration de retour, la Direction du Parti le comptabilise désormais parmi les élus RDR aux municipales. Tous les documents l’attestent.
Vous me faites remarquer également que beaucoup de candidats RDR ont été battus à ces élections. Vous savez, une campagne se fait. Il y a des candidats qui ont bien fait campagne, et qui ont été élus. Il y a eu des candidats à qui les électeurs ont dit ceci : « Voilà dix ans que vous nous avez laissés ici. Vous êtes partis. Vous revenez, et sans gêne vous nous dites que vous voulez toujours être notre maire ? ». Réponse du candidat : «Elisez-moi, je serai résident ». Hilarité générale dans la foule. Certains candidats ont passé toute leur campagne à énumérer leurs biens et leurs relations, vraies ou supposées. Le tout arrosé d’injures, de mensonges, d’intimidations, et parfois de menaces de mort.
Une bonne campagne électorale, ce n’est pas cela. Il faut à la plupart de nos candidats, des cours de marketing politique, plutôt que de chercher des boucs émissaires où il n’y en a pas.
LP : Quelles sont les leçons à tirer à l’issue de ces élections ?
BM : La première et grande leçon à tirer de ces élections, c’est que les Ivoiriens ont atteint un degré de maturité politique très avancé, qui s’apparente à l’esprit démocratique. Malgré les pressions, les trafics d’influence, les billets de banque, les flagorneries, les esbroufes et autres mensonges, les électeurs ont su séparer le bon grain de l’ivraie.
La seconde leçon est que si l’on veut réduire au strict minimum le nombre de candidats indépendants, il faudrait qu’au niveau des directions des partis, les critères de choix soient bien définis et qu’on s’en tienne à cela partout. Enfin, pour clore ce chapitre des élections, je voudrais demander à tous de mettre balle à terre. Il ne faut pas réveiller en notre propre sein, les vieux démons. Mettons fin au désordre. Il faut surtout entendre l’appel du Président de la République, qui a déclaré dernièrement à Biankouma, Zouan-Hounien et Danané, qu’il ne tolèrera aucun trouble occasionné par les résultats de ces élections.
LP : Le FPI a lancé, il y a quelques jours, un appel au PDCI dans le but, dit-il, de sauver la Côte d’Ivoire. Miaka a dit ceci : « On nous demande de vivre ensemble dans notre propre pays sans nous ». Mamadou Koulibaly appelle, quant à lui, à un front commun de l’opposition pour barrer la route à Ouattara en 2015. Que pensez-vous de ces propos ?
BM : Vous savez, nos frères du FPI nous ont habitués à ce genre de déclarations. Ils mettent le feu, et après, ils crient au feu. C’est l’histoire du pyromane qui veut jouer les pompiers.
Et puis, il faut dire surtout que ces déclarations nous renvoient aux thèses bien connues, défendues de tout temps par le FPI. A savoir, la préférence nationale, le repli identitaire.
Souvenez-vous qu’en 2004, Simone Gbagbo accusait déjà le Président Alassane Ouattara de vouloir transformer la Côte d’Ivoire en une nation CEDEAO. Tout le monde voit aujourd’hui qu’il n’en est rien. En fait, au FPI, on s’est froidement installé dans un déni de réalité et rien d’autre.
Alors qu’ils devraient raser les murs après tant d’indignités nationales commises, ce sont eux au contraire qui paradent, fièrement et c’est nous du RHDP qui sommes obligés, on peut le dire, de rester dans nos coquilles. Et ils osent parler de dictature. Ils font une « entrée triomphale à Bondoukou », et ils écrivent à la même page de leur journal (ô dérision !) que les Ivoiriens vivent sous une dictature. Les dictatures comme celles-là, il n’y en a sûrement pas beaucoup de par le monde. Ces gens du FPI voient toujours les problèmes de la nation à travers le prisme identitaire, de l’ethnicisme et du tribalisme. Or, au cours de la politique intérieure du Président Alassane Ouattara, c’est le dépassement des tribus, c’est la recherche de la cohésion et de la concorde nationales.
Il faut aussi dire à ces messieurs et dames du FPI, que ce n’est pas parce que le Président Ouattara fait depuis son investiture un parcours sans faute, qu’il faille lui mettre forcement au cou un collier de tares, pour prouver qu’ils font de l’opposition. En deux ans, Alassane Ouattara a fait un zéro faute, comme disent les mêmes. Quant Mamadou Koulibaly, il faut dire tout simplement qu’il est dans son rôle d’opposant.
LP : Au cours des élections locales, il y a eu beaucoup de frictions entre les candidats PDCI et RDR. D’aucuns sont allés jusqu’à dire que le RHDP est mort. Partagez-vous ce sentiment ?
BM : Le RHDP n’est pas mort. Le Front patriotique réclamé à cor et à cri par le FPI avec le PDCI n’est pas une nouveauté.
Il faut dire qu’au PDCI, malgré le rêve haineux et insensé d’une infime minorité des cadres, aveuglés par l’ambition, une confortable et écrasante majorité est sereine et sait en son for intérieur, que le RHDP, c’est la voie pour les enfants d’Houphouët de véritablement sauver la Côte d’Ivoire, et de la mettre à l’abri des secousses. Tous nos présidents en sont conscients. Ils ?uvrent sans relâche à faire du RHDP un parti unifié à l’exemple de l’UMP en France. Le RDR et le PDCI ont plus d’atomes crochus que le FPI et le PDCI n’en ont. Tout l’indique. Sauf bien sûr, si l’on choisit de faire la politique politicienne.
LP : Le PDCI prépare son prochain congrès pour octobre. Au RDR, après les déconvenues des élections locales, rien n’est prévu à l’horizon. Pensez-vous que votre parti soit bien dirigé ? Que prévoyez-vous en 2015 dans cette situation ?
BM : On ne change pas les dirigeants d’un parti aussi grand et aussi important que le RDR à la moindre secousse.
Le RDR est bien dirigé. Si c’est à la multiplicité des candidatures indépendantes que vous voulez faire allusion, je vous ai déjà répondu. Et puis, n’oubliez pas que le RDR foisonne de cadres techniques et politiques, tous compétents. L’ambition est humaine. On a laissé faire, et on a vu. Vous me demandez ce que nous prévoyons pour 2015. C’est à la haute Direction du Parti qu’il appartient de répondre à cette question. Mais vous savez qu’en 2015, les conditions ne seront pas celles de 2010. La stratégie ne sera donc pas tout à fait la même.
Dans tous les cas de figure, nous allons nous mettre en ordre de bataille pour la victoire du Président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de 2015.
Réalisée par Jean-Claude Coulibaly