« Il n’est pas question pour le gouvernement de subventionner la B 28 (ndrl bouteille de gaz B 28) utilisée surtout à des fins commerciales, dans la restauration et par certains cadres ». Ces propos sont ceux du ministre du pétrole, des mines et de l’énergie suite à l’augmentation par le gouvernement, des prix du carburant et du gaz butane le 1er janvier 2013. Il faut rappeler à toutes fins utiles que la grande bouteille B 28 (dont parle ici le ministre), était passée de 9535frs à 18535frs, c’est-à-dire une augmentation de 100%. Ce drôle de cadeau de nouvel an a été suffisamment pesant pour le Consommateur d’autant plus que les plats dans les différents restaurants avaient aussitôt considérablement diminué au niveau du volume. Une augmentation implicite du coût des repas qui a contraint des milliers de citoyens à se passer de leur déjeuner. Cinq mois après cette mesure qui a vu l’augmentation des prix du gaz et du carburant, alors que les Consommateurs s’attendaient à une baisse du prix des bouteilles B6 et B12 (plus utilisées dans les ménages), c’est plutôt le prix de la B28 dont « il n’était pas question pour le gouvernement de le subventionner », qui connaît une baisse. Le prix du gaz reste élevé et cette situation continue d’avoir un impact désastreux sur les ménages. C’est le retour prématuré à l’utilisation du charbon de bois (qui manque sur le marché). Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas plutôt diminué le prix des bouteilles de gaz B6 et B12 comme le souhaitaient les Consommateurs ? Le gouvernement se fourvoie et ce sont les gouvernés censés bénéficier d’une bonne politique de gestion des affaires publics qui souffrent des inconséquences.
Samuel Guelah
Samuel Guelah