Le ‘’cas Ouérémi’’ fait l’objet d’intenses réflexions au sein de l’appareil exécutif. Depuis l’arrestation du chef milicien, son sort reste inconnu, et les tractations vont bon train.
«En octobre dernier, j'ai fait la promesse de partir après la grande récolte de cacao, mais la petite traite a tellement donné que je suis retourné dans la forêt. Je regrette mon attitude, j'ai commis de graves erreurs », a expliqué, contrit, Amadé Ourémi aux gendarmes venus l'interroger après son arrestation. C’était le samedi 18 mai. Depuis, héliporté à Abidjan, le seigneur du Mont Peko est en résidence surveillée. En attendant la décision des autorités, quelque peu dans l’embarras. Et pour cause, la tournure prise par l’affaire, et le regard des organisations des Droits de l’Homme. Le temps est donc à la réflexion. Selon plusieurs sources, l’Etat ivoirien explore plusieurs pistes pour le dénouement judicaire du cas Ouérémi. Le Burkina Faso aurait été pressenti, pour accueillir son natif. Histoire de le faire juger par la justice de ce pays. Mais à en croire Jeuneafrique.com, Blaise Compaoré n’est pas très ‘’chaud’’ pour recevoir l’embarrassant colis. « Le 22 mai, les pouvoirs publics ivoiriens n'avaient toujours pas indiqué ce qu'ils comptaient faire du détenu. Plusieurs solutions sont envisageables: un jugement en Côte d'Ivoire, un transfert à La Haye (Pays- Bas) devant la Cour pénale internationale (CPI), ou encore une extradition au Burkina Faso, dont il est ressortissant », croit savoir la version en ligne de Jeune Afrique. «Il a commis ses crimes chez notre voisin ivoirien. C'est à la justice de ce pays de le juger», estime toutefois un conseiller du Président burkinabè, Blaise Compaoré, révèle encore le site internet de l’hebdomadaire panafricain. Cela dit, de nombreuses voix se lèvent pour demander le transfèrement de Amadé Wirmi Rémi à Cour pénale internationale. Il devra ainsi répondre de sa participation à des crimes lors de la crise post-électorale. Problème, le chef milicien a appartenu aux supplétifs Frci. Le pouvoir peut-il le remettre à la justice internationale pendant que ses chefs sont en liberté ? Choix plus probable : le jugement de Amadé Ouérémi en Côte d’Ivoire. Interrogation là encore : pour quels motifs ? Occupation illégale des terres du Mont Peko ? Même milicien, Ouérémi n’était pas le seul à occuper illégalement cette forêt classée. Outre d’autres non nationaux, des ressortissants ivoiriens y prospèrent en toute impunité, jusque là. Assument, c’est peu dire que d’affirmer que l’Etat est fort embarrassé. Et pourtant, des voix, et non des moindres ont salué l’arrestation du planteur-milicien. Ainsi, Koulibaly Mamadou qui n’en finissait pas de ruer dans les brancards, s’est dit satisfait. « L'arrestation de Ouérémi montre que le président Ouattara peut mettre de l'ordre s'il le veut », s’est exprimé le patron de LIDER. D’autres partis politiques ont embouché la même trompette, tout comme la société civile. Mais tous, à l’unisson, demandent à l’Exécutif d’aller plus loin. De son côté, le gouvernement compte bien trouver la bonne formule.
L’Etat passe à l’offensive
Ce mardi 28 mai, les députés réunis en commission, ont donné leur quitus pour la réforme des parcs nationaux et forêts classées. C’était à la présentation d’un projet de loi présenté par Allah Kouadio Rémi, le ministre de l’Environnement. « L’Etat va faire l’état des lieux du Mont Peko. « Après le diagnostic, des mesures vont être prises. Toutes les activités seront arrêtées immédiatement pour que la nature reprenne ses droits », promet l’envoyé du président de la République à l’Assemblée nationale. En attendant, il faut bien juger ce planteur d’un genre particulier. C’est que, quoique supplétif des FRCI, Amadé Ourémi, né en 1964 à Akakro (Oumé), a roulé pour lui-même, depuis la fin de la crise post-électorale. « Une fois Gbagbo arrêté, le 11 avril 2011, les miliciens de Ouérémi continuent d'être utilisés comme forces supplétives de la nouvelle armée dans les opérations de ratissage de la région de San Pedro jusqu'au 10 août 2011. Ce jour-là, l'Opération des Nations unies Côte d'Ivoire (Onuci) récupère des armes et des munitions auprès de 90 membres de la milice. Ces derniers regagnent toutefois leur fief avec une bonne partie de l'arsenal et leurs tenues militaires. Pour les remercier, Losseni Fofana allias Loss, (patron bataillon de sécurisation de l'Ouest) plaide auprès du gouvernement le déclassement de la forêt du mont Péko. En vain », informe jeuneafrique.com.
Guillaume KOUASSI
«En octobre dernier, j'ai fait la promesse de partir après la grande récolte de cacao, mais la petite traite a tellement donné que je suis retourné dans la forêt. Je regrette mon attitude, j'ai commis de graves erreurs », a expliqué, contrit, Amadé Ourémi aux gendarmes venus l'interroger après son arrestation. C’était le samedi 18 mai. Depuis, héliporté à Abidjan, le seigneur du Mont Peko est en résidence surveillée. En attendant la décision des autorités, quelque peu dans l’embarras. Et pour cause, la tournure prise par l’affaire, et le regard des organisations des Droits de l’Homme. Le temps est donc à la réflexion. Selon plusieurs sources, l’Etat ivoirien explore plusieurs pistes pour le dénouement judicaire du cas Ouérémi. Le Burkina Faso aurait été pressenti, pour accueillir son natif. Histoire de le faire juger par la justice de ce pays. Mais à en croire Jeuneafrique.com, Blaise Compaoré n’est pas très ‘’chaud’’ pour recevoir l’embarrassant colis. « Le 22 mai, les pouvoirs publics ivoiriens n'avaient toujours pas indiqué ce qu'ils comptaient faire du détenu. Plusieurs solutions sont envisageables: un jugement en Côte d'Ivoire, un transfert à La Haye (Pays- Bas) devant la Cour pénale internationale (CPI), ou encore une extradition au Burkina Faso, dont il est ressortissant », croit savoir la version en ligne de Jeune Afrique. «Il a commis ses crimes chez notre voisin ivoirien. C'est à la justice de ce pays de le juger», estime toutefois un conseiller du Président burkinabè, Blaise Compaoré, révèle encore le site internet de l’hebdomadaire panafricain. Cela dit, de nombreuses voix se lèvent pour demander le transfèrement de Amadé Wirmi Rémi à Cour pénale internationale. Il devra ainsi répondre de sa participation à des crimes lors de la crise post-électorale. Problème, le chef milicien a appartenu aux supplétifs Frci. Le pouvoir peut-il le remettre à la justice internationale pendant que ses chefs sont en liberté ? Choix plus probable : le jugement de Amadé Ouérémi en Côte d’Ivoire. Interrogation là encore : pour quels motifs ? Occupation illégale des terres du Mont Peko ? Même milicien, Ouérémi n’était pas le seul à occuper illégalement cette forêt classée. Outre d’autres non nationaux, des ressortissants ivoiriens y prospèrent en toute impunité, jusque là. Assument, c’est peu dire que d’affirmer que l’Etat est fort embarrassé. Et pourtant, des voix, et non des moindres ont salué l’arrestation du planteur-milicien. Ainsi, Koulibaly Mamadou qui n’en finissait pas de ruer dans les brancards, s’est dit satisfait. « L'arrestation de Ouérémi montre que le président Ouattara peut mettre de l'ordre s'il le veut », s’est exprimé le patron de LIDER. D’autres partis politiques ont embouché la même trompette, tout comme la société civile. Mais tous, à l’unisson, demandent à l’Exécutif d’aller plus loin. De son côté, le gouvernement compte bien trouver la bonne formule.
L’Etat passe à l’offensive
Ce mardi 28 mai, les députés réunis en commission, ont donné leur quitus pour la réforme des parcs nationaux et forêts classées. C’était à la présentation d’un projet de loi présenté par Allah Kouadio Rémi, le ministre de l’Environnement. « L’Etat va faire l’état des lieux du Mont Peko. « Après le diagnostic, des mesures vont être prises. Toutes les activités seront arrêtées immédiatement pour que la nature reprenne ses droits », promet l’envoyé du président de la République à l’Assemblée nationale. En attendant, il faut bien juger ce planteur d’un genre particulier. C’est que, quoique supplétif des FRCI, Amadé Ourémi, né en 1964 à Akakro (Oumé), a roulé pour lui-même, depuis la fin de la crise post-électorale. « Une fois Gbagbo arrêté, le 11 avril 2011, les miliciens de Ouérémi continuent d'être utilisés comme forces supplétives de la nouvelle armée dans les opérations de ratissage de la région de San Pedro jusqu'au 10 août 2011. Ce jour-là, l'Opération des Nations unies Côte d'Ivoire (Onuci) récupère des armes et des munitions auprès de 90 membres de la milice. Ces derniers regagnent toutefois leur fief avec une bonne partie de l'arsenal et leurs tenues militaires. Pour les remercier, Losseni Fofana allias Loss, (patron bataillon de sécurisation de l'Ouest) plaide auprès du gouvernement le déclassement de la forêt du mont Péko. En vain », informe jeuneafrique.com.
Guillaume KOUASSI