8 jours après la signature du décret portant interdiction de l’importation, de la production et de la détention des sachets plastiques en Côte d’Ivoire, le ministre de l’Environnement, de la salubrité urbaine et du développement durable, Dr Alla Rémi a rencontré hier à la Riviera 3 les opérateurs économiques et les administrateurs concernés par ladite activité pour leur porter de vive voix. «Ayant été associés au départ à ce projet, il est bon qu’à son aboutissement je vienne vous informer. Je vous confirme que le décret portant interdiction de l’importation, de la production et de la détention des sachets plastiques a été effectivement signé (…) Nous sommes venus renouveler avec vous le pacte pour ensemble débarrasser de la Côte d’Ivoire les sachets plastiques. Nous serons fermes dans la mise en application de ce décret. Le gouvernement sera très sévère et intransigeant vis-à-vis de ceux qui produiront, importeront ou détiendront des sachets plastics après les 6 mois…» a prévenu le ministre Allah. Qui a précisé que durant les mois qui précèdent la mise en vigueur du décret, les opérateurs économiques devront chercher à évacuer ou exporter leurs stocks pour éviter de perdre. Il a invité ses interlocuteurs du jour à s’associer au ministère pour trouver une méthodologie afin de collecter et éliminer durant les 6 mois ou plus les sachets plastiques sur tout le territoire. Il leur a également demandé de prendre les dispositions pour ceux qui le souhaitent pour produire désormais des sachets biodégradables. Réagissant à une préoccupation des opérateurs sur la fragilité de l’économie de la Côte d’Ivoire et de la perte de certains emplois le ministre s’est voulu ferme. «L’environnement est encore plus fragile. Entre la santé humaine et animale et un environnement sain et l’économie de certaines entreprises et de certains emplois, je choisis la santé humaine et animale et l’environnement sain» a-t-il dit. Mais non sans faire une ouverture aux opérateurs. «Dans le domaine médical ou d’autres secteurs où on ne peut pas s’en passer, les concernés pourront adresser une demande au gouvernement qui prendra la peine de juger de l’opportunité d’autoriser ou pas» a assuré le ministre. Concernant les opérateurs économiques, si certains d’entre eux ont promis d’accompagner le gouvernement, d’autres restent encore sceptiques sur l’opportunité de la mesure. Le ministre Allah a promis par ailleurs de consigner ces informations dans un arrêté les prochains jours.
FRANÇOIS BECANTHY
FRANÇOIS BECANTHY