Chaque chose en son temps ! Hier, c’était le temps des élections pour le Rassemblement Des Républicains. Les élections régionales et municipales ont donné leur verdict. Si la formation domiciliée à la rue Lepic de Cocody conserve son statut de première force politique du pays, n’empêche que la montée fulgurante voire la victoire des candidats indépendants issus de ses rangs, édicte clairement que la base n’a pas adhéré aux choix de la direction. La défaite de son secrétaire général par intérim à Séguéla, en rajoute à l’ambiance délétère et à la fronde des militants. Il ne faut pas se voiler la face et emprunter à la politique de l’autruche. Les militants et sympathisants ont donné un message sans clair-obscur. Ils ne partagent pas les avis des tenants du RDR et exigent des réformes en profondeur des instances de leur parti. Les élections locales sont venues comme une sorte d’avertissement, pour sonner le temps du réveil. Pour mettre en branle des dirigeants qui semblent dormir du sommeil du juste, comme si le combat était achevé. C’est un lieu commun d’affirmer que depuis l’avènement du Président Alassane Ouattara, le parti des républicains et ses militants, ceux qui ont porté la lutte à bout de bras jusqu’à l’aboutissement du combat, ont été abandonnés par une oligarchie qui n’en fait qu’à sa tête. Le dire ainsi, ce n’est pas être contre Pierre ou Paul. A notre sens, une formation politique se donne les moyens et se dote d’hommes ou de femmes à même de répondre à ses ambitions. En la matière, l’objectif premier du président Alassane Ouattara, est sa réélection à la Magistrature Suprême, pour parachever ses gros ?uvres pour la Côte d’Ivoire et pour ses compatriotes. Cela passe par l’élection présidentielle d’octobre 2015 et il va sans dire qu’il a besoin de s’appuyer sur un parti fort et des militants et électeurs engagés. Tel n’est pas le cas actuellement avec la grande démobilisation qui gagne les troupes. Il faut un travail de pédagogie et non de démagogie, pour faire comprendre les enjeux de l’heure. A dire vrai, il faut une rupture à la direction du RDR et ce ne sont pas les hommes et femmes de poigne qui manquent pour conduire le renouveau.
Société Publié le mercredi 5 juin 2013 | Le Patriote