Mauvaise nouvelle pour les consommateurs et pour le secteur du Commerce en Côte d’Ivoire : des huiles de cuisine dites néfastes pour la santé humaine sont vendues sur le marché, à Abidjan et à l’intérieur du pays. L’information a été donnée, le week-end dernier, par le président de la Fédération des associations de consommateurs actifs de Côte d’Ivoire (Facaci), Marius Comoé. Qui était face à la presse nationale pour dénoncer précisément ce fait qui donne des sueurs froides. «La situation pour laquelle nous vous avons fait appel concerne l’huile de palme (l’huile de cuisine) vendue sur l’ensemble du territoire national. Une enquête menée, du 14 au 27 mai, à Abidjan et à l’intérieur du pays, par notre Fédération, révèle que notre marché de la consommation d’huile est inondé par des huiles contrefaites issues de la contrebande de marque Oki, Eden, en provenance de la Malaisie, de la Thaïlande, du Burkina et du Mali», a fait savoir le leader syndical. Qui poursuit : «L’analyse en laboratoire de ces huiles révèle que certaines marques de ces huiles contiennent 41% d’huile de coton et 59% d’huile de palme. Or, nous savons tous que le coton produit au Burkina est à base d’organismes génétiquement modifiés (Ogm). Ce qui constitue un danger à la santé du consommateur». Face à cette situation déloyale, le président des consommateurs actifs de Côte d’Ivoire sort son artillerie : «Un arrêté interministériel N°086 du 18 janvier 2007 rend obligatoire la fortification en vitamine A des huiles alimentaires destinées à la consommation humaine et animale en Côte d’Ivoire. Cet arrêté doit être obligatoirement appliqué parce que ces huiles non fortifiées en vitamine A et dont la consommation présente un danger pour le consommateur violent la réglementation en vigueur en Côte d’Ivoire », a-t-il indiqué. En révélant qu’ « Une étude du ministère de la Santé démontre que sur 10 enfants en âge d’aller à l’école, 6 ont des carences visuelles ». Pour corriger ce dysfonctionnement, a-t-il dit, «L’Etat et l’Oms ont décidé de la fortification en vitamine A de toutes les huiles consommées. Au risque d’exposer les consommateurs au cancer et à des arrêts cardiaques. On ne saurait donc accepter, en tant que défenseur des droits des consommateurs, la présence des huiles non fortifiées en vitamine A sur le marché national. Nous attirons donc l’attention des ministères concernés par l’arrêté interministériel ainsi que nos services de douanes, tant aux frontières qu’aux ports du pays, afin de veiller à la protection de la santé des consommateurs», a martelé le leader syndical.
SYLVAIN TAKOUE
SYLVAIN TAKOUE