Au cours des débats qui ont meublé les travaux, un participant a déploré que pendant qu’on parle de corruption, le comité d’organisation du séminaire a prévu un per diem de transport aux journalistes venus couvrir l’évènement. Une pratique qu’il assimile à une forme de corruption car selon lui, sans cette enveloppe la presse fait un black out sur les ateliers ou les rencontres auxquels ils sont invités. Renchérissant dans le même registre, un autre est intervenu pour proposer que les ONG décident de créer leur propre journal pour soutenir leurs activités. Des propos auxquels des journalistes ont répondu pour dire qu’ils ne font que faire valoir leur capacité à relever l’intérêt d’un évènement avant de le publier. Mais surtout ils ont le souci de satisfaire le besoin de leur lectorat et que les papiers sur les ONG ne sont pas sensés entrer dans ce registre. Ces échanges qui ont fait monter le mercure à la plus haute attitude n’a évidemment pas fait l’objet d’article dans les résolutions. Un sujet qui mérite certainement de faire l’objet d’un séminaire. Car c’est à la charge de toute la société ivoirienne qu’incombe l’état de la presse et des pratiques qu’elle contient. Que des personnes qui ne savent pas lire un journal qualifient ceux qui ne savent pas l’écrire nécessite qu’on s’asseye et qu’on débatte. Un jour peut-être nous aurons ce débat. Rappelons que pour soutenir sa volonté de faire participer la presse à la lutte contre la corruption, un participant a brandi un journal qu’il qualifie de bon et même de meilleur sur le marché. Vraiment ?
Économie Publié le jeudi 6 juin 2013 | Boigny Express