Revenu à Abidjan depuis le mercredi 6 juin 2013, Koua Justin de la Jfpi a animé une conférence de presse, hier jeudi pour éclairer sur la tentative d’arrestation dont il dit avoir été l’objet. L’on retient que le secrétaire national de la Jfpi a pu échapper aux policiers après une alerte anonyme. Une première fois le lundi puis la deuxième fois le mardi. Il devait reprendre du service et rencontrer ses camarades secrétaires généraux de fédération du Moyen Cavally pour les préparatifs d’une tournée dans la localité. ‘’C’est le mardi matin qu’un contribuable vient me dire qu’aujourd’hui, ils viennent pour réussir l’opération. Pendant qu’il me parlait j’ai vu un dispositif se mettre en place. (…) Ma voiture a été repérée et le périmètre bouclé. Ils ont constaté mon absence. Koné Zié, le préfet de police informé de mon absence arrive en personne dans les locaux pour interroger les agents sur ma position. Il se retire vers 12 h en laissant en place un dispositif. A 17 heures, il revient et profère cette fois des menaces à ses agents pour leur incompétence. Je suis resté dans ma cachette de 9 heures à 22 heures jusqu’à ce que les camarades de la Jfpi qui suivaient les mouvements des policiers parviennent à m’exfiltrer des lieux’’, tels sont les faits exposés hier, au QG d’Attoban. Pour Koua Justin cette tentative d’arrestation fait suite à la décision de la Cpi. ‘’La décision des juges est perçue par le régime comme une humiliation. Pour la camoufler, il fallait arrêter Koua pour détourner l’opinion sur la première grande victoire de Laurent Gbagbo’’, souligne-t-il. Le conférencier en déduit aussi que pour le pouvoir, les seules activités du Fpi doivent se passer à son QG sans faire de tournée à l’intérieur du pays. Le pouvoir fait fausse route selon lui, si telle était sa vision. La Jfpi, souligne Koua Justin est déterminée à poursuivre ses tournées. De son côté, le préfet de police Koné Zié a confié à un confrère que c’était pour arrêter des mesures de sécurités avec Koua Justin qui lui a adressé un courrier pour un rassemblement qu’il a envoyé son collaborateur le rencontrer. Il entendait profiter de l’occasion pour faire sa connaissance. Et d’ajouter : ‘’ ’Lorsque mon collaborateur est arrivé sur les lieux, il a rencontré Koua Justin qui venait de descendre de son véhicule et qui lui a demandé de lui dire d’attendre et qu’il allait tout juste récupérer un document dans son bureau. Quelques instants après, on lui fait entendre que celui-là avec qui, il venait d’échanger et dont le véhicule est encore dans la cour est parti en voyage. C’est lorsque mon collaborateur m’a donné cette information que je me suis rendu sur les lieux pour savoir ce qui se passe ; et quand j’y suis allé, les quelques chefs de service à qui je me suis adressé, sont restés évasifs dans leurs déclarations. Une attitude qui laisse comprendre tout de suite qu’il y a quelque chose de douteux aux impôts de Daloa ; mais comme on n’avait aucune plainte contre lui, je n’ai pas voulu en faire une affaire’’. A cette version, le conférencier répond : ‘’quand nous allons porter plainte, le préfet viendra donner cette version. Je n’ai jamais adressé de courrier à qui que ce soit. J’avais des rencontres informelles. Le préfet de police s’est rendu deux fois aux impôts pour qu’on mette Koua à sa disposition. Il dit qu’il joue sa carrière’’.
SD
SD