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Économie Publié le vendredi 7 juin 2013 | LG Infos

Dépendante toujours de l’extérieur : La Côte d’Ivoire veut produire du riz pour la Fao

La Côte d’Ivoire va désormais figurer sur la liste des pays producteurs de riz pour le compte de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao). Cette sollicitation de la Côte d’Ivoire s’inscrit dans le cadre de l’initiative riz de la Fao qui bénéficie de l’appui financier du Japon par l’entremise du Ticad 5. Mais, que peut faire la Côte d’Ivoire qui n’arrive jusqu’à présent pas à produire du riz nécessaire à ses 19 millions d’habitants. En effet, chaque année, la Côte d’Ivoire est obligée d’importer plus de 1,9 millions de tonnes de riz pour couvrir ses besoins. Et pourtant, selon le président de l’Association nationale des riziculteurs de Côte d’Ivoire (Anariz-ci), Thomas Kouadio Tiacoh, le pays étant un bas-fond ne doit plus dépendre de l’extérieur. Malheureusement, les politiques nationales ne suivent pas. En effet, le gouvernement ivoirien, à travers l'Office national de développement du riz (Ondr) a élaboré une stratégie nationale de développement de la riziculture sur la période 2012-2020. Ce, en vue de satisfaire, dès 2016, l'ensemble des besoins de consommation nationale en riz blanchi de bonne qualité, estimés à 1,5 million de tonnes, avec une production locale de 1,9 million de tonnes. Celle-ci, selon les projections faites, devra être portée à l'horizon 2018, à environ 2,1 millions de tonnes. Les stratégies de développement de la riziculture se succèdent en Côte d'Ivoire dans l'optique de parvenir à l'autosuffisance. Du côté des autorités comme du côté des riziculteurs, l'offensive est lancée avec l'appui des partenaires à travers des actions tous azimuts pour relever le défi. Le coût total du projet s'élève à 672 milliards de Fcfa à mobiliser sur cette période 2012-2016, à travers le Fonds de développement de la riziculture, les apports des partenaires au développement et ceux du secteur privé. Selon Thomas Kouadio Tiacoh, président de l’Association nationale des riziculteurs de Côte d'Ivoire (Anariz-ci), le pays peut atteindre l'autosuffisance en riz si une politique de production est bien menée. A l’en croire, en Côte d'Ivoire, les agriculteurs peuvent produire du riz en quantité et en qualité. Parce qu’elle a un potentiel de production qui tourne autour de 3 cycles de trois tonnes à l'hectare en fonction des cycles. «Si nous avons un million d'hectares avec un rendement de trois tonnes, nous avons six millions de tonnes de riz paddy pour un seul cycle», a indiqué Thomas Kouadio Tiacoh. Qui estime que les Ivoiriens peuvent être autosuffisants et exportateurs, en tenant compte du potentiel national. Mais, pour atteindre cet objectif et celui que vient de prendre le gouvernement ivoirien, c’est d’associer les acteurs. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Les acteurs sont mis à l’écart. «Les acteurs sont écartés du pari que le gouvernement vient de s’engager. Nous n’avons jamais été associé à quoi que ce soit. Récemment, une invitation a été adressée au directeur général de l’Ondr pour nous entretenir sur le sujet. Mais, il n’est pas venu», s’est offusqué le président Tiacoh. Qui, pense que, ce rendez-vous, ne doit pas être fait sans l’apport des producteurs pour la réussite de cette politique. Car, selon M Tiacoh, les engrais et autres décortiqueuses ne suffisent pas. Certainement que d’ici là, des moyens conséquents seront mis à la disposition des acteurs du secteur, notamment les riziculteurs pour épouser cette nouvelle politique de l’Etat. En attendant, le pays continue de tendre la main à l’extérieur.

Yao Kouamé
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