La Côte d’Ivoire a obtenu le visa douanier américain début 2013. Et ce, après avoir été declarée éligible à la loi américaine de facilitation d'échanges économiques entre l'Afrique et les Etats-Unis, depuis octobre 2011. Cette marque de confiance des autorités américaines à l’endroit de la Côte d’Ivoire a été appréciée à sa juste valeur par les Ivoiriens. Cependant, le pays est autorisé à exporter sur le marché américain pour un montant total de 45,8 milliards Fcfa, portant sur plus de 6.400 produits ivoiriens, dans le cadre de l'AGOA, (African growth and opportunity act) au titre de l’année 2013. Selon Gérard Amangoua, directeur général adjoint de l’APEX-CI (Association pour les exportations en Côte d’ Ivoire), les exportations ivoiriennes qui bénéficient du régime préférentiel de l'AGOA sur le marché américain sont de l’ordre de 6,9 milliards Fcfa au premier trimestre de l’année 2013. Si pour Gérard Amangoua, ce ravitaillement du marché du pays de l’‘‘Oncle Sam’’ est à saluer, il y a cepandant une inquiétude. En effet, le constat est que si les exportations suivent une progression arithmétique, il va s’en dire que la Côte d’Ivoire ne pourra honorer les 45,8 milliards cette année. Un simple calcul montre qu’une évolution constante donnera 6,9 milliards par trimestre, et en quatre trimestres l’on aura exporté 27,6 milliards. Ne pas combler le déficit pourrait jouer négativement sur cette relation qui doit non seulement se baser sur la confiance, mais aussi sur le respect des engagements. C’est le lieu ici d’interpeller les exportateurs ainsi que les artisans à redoubler d’efforts afin de se maintenir positivement sur ce marché. En clair, il reste beaucoup à faire pour atteindre les 45,8 milliards. Il est donc question de multiplier les séminaires de renforcement des capacités des artisans. Car, une production importante et de qualité facilitera l'accès au marché américain.
Lazare Kouadio
Lazare Kouadio