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Société Publié le jeudi 20 juin 2013 | Le Temps

Bradage de la Côte d’Ivoire: Le régime vend la Cidt

En 1991, quand il était un acteur clé dans le système de Félix Houphouët-Boigny dont il était le Premier ministre, Alassane Ouattara avait développé sa politique inspirée des exigences du Fonds monétaire international (Fmi) et de la Banque mondiale. Il engage de ce fait, un vaste programme de privatisation et de cession des sociétés d’Etat. Plus de 22 ans après, la privatisation refait surface.

Avec cette fois-ci, Alassane Ouattara, en qualité de Chef de l’Etat de Côte d’Ivoire. Après avoir promis monts et merveilles aux Ivoiriens, le nouveau locataire du Palais présidentiel se rend compte de la réalité du terrain. Deux ans après son accession au pouvoir, le président du Rassemblement des républicains(Rdr) est rattrapé par ses promesses qui sont rangées au placard. Pour se tourner vers l’extérieur qui ne manque pas aussi de lui poser des conditions avant toute aide financière. Face au manque de moyens financiers adéquats pour booster l’économie nationale, le régime opte pour la privatisation des entreprises qui restent encore à l’Etat. Ainsi, après les sociétés Cotivo et Utexi qui sont dans le viseur des nouvelles autorités, c’est autour de la Compagnie ivoirienne pour le développement du textile(Cidt) d’être la cible. Jusque-là officieuse, l’information est rendue publique par le ministre ivoirien de l’Agriculture de Ouattara, Mamadou Sangafowa Coulibaly. Sur le tableau de la télévision nationale(Rti1) le mardi 18 juin 2013, dont il est l’invité de l’émission «Rti1 reçoit», l’émissaire du gouvernement annonce la privatisation de la société de coton. A la question d’un téléspectateur, Mamadou Sangafowa répond en des termes incisifs. «La Cidt sera privatisée tôt ou tard.

L’Etat doit aller jusqu’au bout de sa logique. Mais je ne sais quand cela se réalisera», soutient-il, sans dire davantage sur les mobiles d’une privatisation azimuts des sociétés nationales. Ceux qui ont suivi cette émission ont dû se convaincre d’une chose. La gouvernance Ouattara inquiète. Les producteurs de la noix d’anacarde broient du noir malgré la médiatisation qui se fait autour de cette culture. Le prix bord champ fixé par le gouvernement qui tourne autour de 200 Fcfa par kilogramme, pour la campagne en cours, n’est point respecté. «Le prix de la noix d’anacarde n’est pas obligatoire, pas stable comme celui du binôme café-cacao. Le salut des paysans réside dans la transformation des produits», s’est empressé de justifier l’invité de la télévision nationale. Soutenant à mots couverts, la fuite des produits ivoiriens dont notamment les noix de cajou vers les pays voisins, le Ghana et le Burkina Faso.

Toussaint N’Gotta
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