Piraterie maritime : les dirigeants africains mutualisent leurs moyens de lutte

Abidjan - Réunis à Yaoundé, au Cameroun, les quinze chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) ont convenu de mutualiser leurs moyens de lutte contre la piraterie dans le Golfe de Guinée.

Dans un document officiel, baptisé "Déclaration de Yaoundé", les dirigeants africains, au terme de deux jours detravaux, se sont engagés à travailler ensemble pour lutter contre la piraterie maritime qui prend des proportions inquiétantes dans le Golfe de Guinée.

A l'initiative de la CEEAC, de la CEDEAO et la Commission du Golfe de Guinée (CGG), le sommet de Yaoundé sur la sûreté et la sécurité maritimes a convenu de la stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans à l'horizon2050 dont l'objectif est d'assurer la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité" dans l'espace maritime du Golfe de Guinée par la mobilisation des moyens opérationnels tant institutionnels que logistiques.

A ce titre, les participants ont demandé aux organisations régionales de renforcer les activités visant à la coopération, la coordination, la mutualisation et l'interopérabilité des moyens entre Etats membres.

Lundi, à l'ouverture des travaux, le président camerounais, Paul Biya, a estimé impérieuse "une approche collective du problème pour éviter que le mal, une fois combattu au niveau d'un pays ou d'une des zones du Golfe de Guinée, ne se régénère ailleurs".

Pour sa part, le président ivoirien, président en exercice de la CEDEAO, a demandé à la communauté internationale de faire preuve de fermeté dans le golfe de Guinée à l'image du golfe d'Aden où la présence de forces navales internationales a permis de réduire drastiquement les actes de piraterie maritime.